Communautés francophones minoritaires : Le territoire influence‐t‐il l'identité linguistique ?
Canadian Geographer / Le Géographe canadien
Published online on June 19, 2017
Abstract
Cet article s'intéresse au rôle joué par le territoire sur l'identité linguistique. Autrement dit, la question posée est : le territoire de résidence peut‐il favoriser l'attachement à la francophonie ? Pour répondre à cette question, les données de l'Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle (EVMLO), menée par Statistique Canada en 2006, sont mises à profit. Plus spécifiquement, des modèles de régression sont développés de manière à distinguer l'impact des caractéristiques individuelles (âge, sexe, éducation, etc.) de l'impact du territoire de résidence. Les résultats montrent que le territoire a un impact mineur, mais non négligeable sur l'identité linguistique et l'engagement des francophones dans leurs communautés. Ainsi, certains milieux favorisent plus que d'autres l'utilisation du français et l'identité francophone. La conclusion aborde la question de l'impact des technologies d'information et de communication sur la construction de l'identité linguistique.
Francophone minority communities: Does the territory influence linguistic identity?
This paper focuses on the role played by the territory on linguistic identity. In other words, the question asked is: Can territory of residence promote attachment to the francophone community? To answer this question, data from the Survey on the Vitality of Official‐Language Minorities (SVOLM), conducted by Statistics Canada in 2006, are used. More specifically, regression models are developed to distinguish the impact of individual characteristics (age, gender, education, etc.) from the impact of the territory of residence. Results show that territory has a minor but not insignificant impact on the linguistic identity and the commitment of Francophones to their communities. Thus, certain environments favour more than others the use of French and the Francophone identity. The conclusion addresses the question of the impact of information and communication technologies on the construction of linguistic identity.