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Tourists as colonizers in Quintana Roo, Mexico

Canadian Geographer / Le Géographe canadien

Published online on

Abstract

Spatial appropriation is an age‐old strategy for domination by one group over another. In the context of national states, territorial expansion is a common manifestation of this. Spain's colonization process began in the Yucatan peninsula in Mexico in the sixteenth century but remained incomplete in this area. Independent Mexico's struggle for control over the Mayan landscape of the Yucatan continued through the nineteenth and twentieth centuries. It is my contention that the assault has continued in recent times. Today, it is not the conventional notion of nation state colonialism but a much more subtle invasion brought about by the ability of tourists from richer nations to travel south. Using the paradigm of settler colonization, this article proposes that relationships of power underlying this new infiltration parallel those of conventional colonialism, and that the tourist is, in fact, an unwitting colonizer. The case of Quintana Roo, Mexico illustrates how the tourist can be seen as a pawn in a larger political project. Exposure of this predatory nature of tourism reveals processes that have implications for other Native regions of the Americas and beyond that are suffering similar “invasions.” Les touristes au Quintana Roo, Mexique : Des colonisateurs L’appropriation spatiale est une très ancienne stratégie utilisée lorsqu’un groupe veut en dominer un autre. Dans le contexte des États‐nations, l’expansion territoriale en est une expression fort répandue. Pour les populations mayas de la péninsule du Yucatán au Mexique, le processus de colonisation par les Espagnols, qui a débuté au seizième siècle, est demeuré incomplet. La lutte menée par le Mexique indépendant pour s’imposer dans le territoire maya du Yucatán s’est poursuivie pendant les dix‐neuvième et vingtième siècles. Nous sommes d’avis que cet assaut se poursuit. De nos jours, ce n’est pas par le traditionnel colonialisme interne des États‐nations mais une invasion plus subtilement menée par les touristes possédant les moyens de voyager dans le sud. Reposant sur le paradigme de la colonie de peuplement, cet article entend montrer comment les relations de pouvoir à la base de cette nouvelle infiltration sont semblables à celles du colonialisme traditionnel et que le touriste est, en fait, un colonisateur inconscient. Le cas du Quintana Roo au Mexique constitue un exemple de l’utilisation du touriste comme pion dans un plus grand projet politique. La mise au jour de cette pratique prédatrice du tourisme révèle des processus qui concernent aussi les autres régions autochtones des Amériques et d’ailleurs qui doivent composer avec des « invasions » semblables.