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Geographies of capital formation and rescaling: A historical‐geographical approach to the food desert problem

Canadian Geographer / Le Géographe canadien

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Abstract

Although the “food desert” concept has captured the public imagination and spurred public policy efforts in many North American cities, the term has been critiqued by academics for being definitionally and methodologically vague, and for providing an incomplete picture of the complexity of food access. Rather than dismiss the study of urban, inner‐city food deserts, however, scholars can study disparities in retail food access through a historical, critical political economy lens to understand underserved retail landscapes as a product of capital formation and rescaling over time. The purpose of this article is to conduct such an analysis, using the case study of a low‐income community in Kingston, Ontario. Using historical research and qualitative interviews, the major finding of this analysis is that the physical accessibility of retail food appears to have declined over time in relation to the capitalization of the retail food sector. An imperfect relationship can be outlined over three phases of Canadian urban economic history to suggest that the food desert problem emerged largely in the transition from a decentralized, small‐scale, and neighbourhood‐embedded retail food industry to the scaled‐up, disembedded industry that now dominates the landscape. This industry‐level rescaling is contributing to a new urban politics of class and consumption through subtle, everyday activities such as food shopping. Les géographies de la formation de capitaux et le changement d’échelles : Une perspective historico‐géographique sur le problème du désert alimentaire Bien que la notion de « désert alimentaire » ait frappé l’imaginaire collectif et renforcé le processus d’élaboration de politiques publiques dans plusieurs villes nord‐américaines, certains universitaires remettent en question ce terme qu’ils considèrent ambigu sur les plans conceptuel et méthodologique et aussi parce qu’il fournit un tableau approximatif de la problématique de l’accès aux aliments. Au lieu de rejeter l’ensemble des études portant sur les déserts alimentaires dans les quartiers centraux défavorisés des villes, les chercheurs peuvent aborder la question des disparités dans l’accès aux magasins d’alimentation par une approche historique d’économie politique critique afin de concevoir les environnements mal desservis en points de vente comme résultant de la formation du capital et d’un changement d’échelle au fil du temps. L’article a pour objectif d’effectuer une telle analyse à l’aide d’une étude de cas portant sur une communautéà faible revenu à Kingston, Ontario. Le principal fait saillant qui ressort du bilan de la recherche historique et des entretiens qualitatifs est que l’accessibilité physique aux magasins d’alimentation semble avoir régressé dans le temps en raison de la capitalisation du secteur commercial alimentaire. Une relation imparfaite peut être définie en fonction de trois moments historiques de l’économie urbaine du Canada. Elle permet de penser que le problème du désert alimentaire prend sa source en grande partie dans la transition d’une industrie alimentaire de détail décentralisée, à petite échelle et de proximité vers une industrie de plus grande envergure, déterritorialisée, et qui domine aujourd’hui le paysage. Ce changement d’échelle de l’industrie contribue à l’émergence d’une nouvelle politique urbaine axée sur les classes sociales et la consommation à travers des activités anodines de tous les jours telles que se procurer des aliments.