Consuming development: Responsibility, citizenship and the corporate university
Canadian Geographer / Le Géographe canadien
Published online on April 26, 2013
Abstract
In this article, I explore the recent, dramatic growth of international development studies (IDS) programs in Canada and how this growth relates to debates on neoliberal reform within higher education. I argue that, in the context of increasingly corporate management models, discourses of social responsibility, and specifically global citizenship, are not simply displaced or suppressed in spaces of higher education, but rather re‐worked or re‐packaged by administrations aiming to market university and college services and products to educational consumers. This is accomplished by representing “global citizenship” not only as an ethical‐moral orientation but also as a marketable set of skills and certifications. At the same time, such conceptual framings of citizenship do not go uncontested by professors and students, rather a study of IDS programs highlights the presence of counter‐hegemonic practice and potential within higher education and the need for alternative imaginaries of responsible global praxis.
La consommation du développement : La responsabilité, la citoyenneté et l’université corporative
Le présent article a pour objet d’examiner la croissance récente et spectaculaire des programmes d’études du développement international (EDI) au Canada et la manière dont la croissance est reliée aux débats qui se déroulent sur la réforme néolibérale dans le secteur de l’enseignement supérieur. L’argument avancé est que dans un tel environnement marqué par la multiplication des modèles de gestion d’entreprise, les discours portant sur la responsabilité sociale et la citoyenneté mondiale en particulier ne sont pas simplement déplacés ou supprimés dans les espaces de l’enseignement supérieur. Au contraire, ils sont refaçonnés ou remaniés par les services de direction qui aspirent à commercialiser les biens et services offerts par les établissements universitaires et collégiaux aux bénéfices des consommateurs de l’enseignement. Ce résultat est atteint en générant une image de la «citoyenneté mondiale» qui se caractérise non seulement par une portée éthico‐morale, mais aussi par un ensemble commercialisable de compétences et d’attestations. Parallèlement, un nombre de professeurs et d’étudiants s’inscrivent en faux contre ces cadres conceptuels de la citoyenneté. Les constats qui se dégagent de cette recherche portant sur les programmes EDI mettent en évidence l’existence de pratiques et de potentiels contre‐hégémoniques dans le secteur de l’enseignement supérieur et la nécessité d’examiner d’autres manières d’imaginer des formes responsables de praxis à l’échelle globale.