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First Nations assimilation through neoliberal educational reform

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Canadian Geographer / Le Géographe canadien

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Abstract

The authors undertake a geographically sensitive analysis of the influential 2010 Free to Learn report. Free to Learn proposes a reform of the funding system for First Nations students to remove funds earmarked for First Nations education from First Nations government control, convert universities into managers of First Nations student funding, and convert First Nations community members into entrepreneurs. Free to Learn employs two strategies: scalar obfuscation and the cultivation of historical geographic ignorance to obscure the links between their proposal for neoliberal educational reform and the long‐standing assimilative strategies of the Canadian and pre‐Canadian state. The authors explore the economics and demography in the report and expose its deep links to colonial and assimilative policies of the recent and distant past. They link this report to the larger theatre of education in Canada where cultures are frequently reduced to mutable symbols in an ahistorical context. They close with a reflection on the challenges and dangers of taking a political stance with limited understanding of the forces at work in the environment of neoliberal reform prevailing in Canada. L’assimilation des Premières Nations par la réforme néolibérale de l’éducation  Les auteurs de cet article ont examiné de près les dimensions géographiques du rapport très percutant intitulé Free to Learn paru en 2010. Celui‐ci envisage d’adopter une série de réformes du système de financement des étudiants des Premières Nations : retirer les fonds affectés à leur enseignement du contrôle du gouvernement des Premières Nations; transformer les universités en gestionnaires de bourses réservées aux étudiants des Premières Nations; et transformer les membres des communautés des Premières Nations en entrepreneurs. Free to Learn s’appuie sur deux stratégies : l’obscurcissement scalaire et la culture de la méconnaissance de la géographie et de l’histoire en vue de masquer les rapports qui existent entre leur proposition pour une réforme néolibérale de l’éducation et les stratégies d’assimilation déployées depuis longtemps par les États canadien et pré‐canadien. Les auteurs se penchent sur les aspects économiques et démographiques soulevés dans le rapport et soulignent à quel point il entretient des liens profonds aux politiques coloniales et d’assimilation en vigueur récemment et dans un passé plus lointain. Ils ramènent ce rapport sur la scène plus vaste de l’enseignement au Canada où les cultures sont souvent ramenées à une expression de symboles interchangeables dépourvus de tout contexte historique. Pour conclure, les auteurs livrent leurs réflexions sur les défis et les dangers d’adopter une position politique sans nécessairement comprendre les forces en présence dans le contexte des réformes néolibérales qui prévalent au Canada.