“New markets must be conquered”: Race, gender, and the embodiment of entrepreneurship within texts
Canadian Geographer / Le Géographe canadien
Published online on April 29, 2013
Abstract
The past decade has seen an exponential growth of postsecondary entrepreneurship programs. This article focuses on curriculum and training materials as they enable an analysis of the nuanced ways in which entrepreneurship and “the enterprising” are conceptualized, and how texts inform future entrepreneurs to embody the language of entrepreneurship. I situate this article within the fields of sociology, entrepreneurship education, and geography and bring a spatial analysis of race, gender, and class to a normally non‐spatial area of study. Although the enterprising discourse is perceived as race, gender, and class neutral, the management and self‐discipline required serve to legitimize a White, male, liberal, able‐bodied subject. Whiteness is also upheld through the privileging of abstract thinking, mobility, and the mapping of Other space. Meanwhile, entrepreneurship defined as the art of exploiting opportunities and as a creative destruction of space presents a very linear understanding of place, space, and community, dehistoricizing and decontextualizing entrepreneurship; and perpetuating a colonial, imperialist view of entrepreneurship which serves to uphold a universal, unmarked, white subject. This critique aims to allow for an understanding of the complexity of entrepreneurship, space, community, and subjectivity.
«À la conquête de nouveaux marchés » : L’appartenance raciale, le genre, et l’incorporation de l’entrepreneuriat dans les textes
La dernière décennie a été marquée par la croissance exponentielle de programmes d’études postsecondaires en entrepreneuriat. En se centrant sur les syllabus et outils pédagogiques, cet article examine de manière détaillée la conceptualisation de l’entrepreneuriat et de « l’entreprenant ». Il s’intéresse également à la façon dont les textes fournissent les moyens aux futurs entrepreneurs d’incorporer la langue du monde de l’entrepreneuriat. Cet article s’inscrit dans les domaines de la sociologie, de la formation en entrepreneuriat et de la géographie. L’analyse permet ainsi d’aborder les questions relatives à l’appartenance raciale, au genre et à l’origine sociale sous un angle spatial dans un champ d’étude qui normalement ne les aborde pas sous cet angle. Bien que le discours sur l’entreprenant soit perçu comme étant neutre du point de vue de l’appartenance raciale, du genre et de l’origine sociale, les modes de gestion et la discipline personnelle qui sont exigés viennent pourtant légitimer le sujet de race blanche, de sexe masculin, politiquement à droite et bien portant. La blancheur est également défendue par la mise en valeur de la pensée abstraite, la mobilité et la cartographie d’un espace de l’Autre. De même, en se définissant comme une pratique qui vise à exploiter des opportunités conduisant à la destruction créatrice de l’espace, l’entrepreneuriat renvoie à une conception très linéaire du lieu, de l’espace et de la communauté tout en contribuant à déshistoriciser et décontextualiser l’entrepreneuriat. Cette définition participe à alimenter une vision coloniale et impérialiste de l’entrepreneuriat. Celle‐ci défend l’identité du sujet universel, banalisé et de race blanche. Le but de cette critique est de contribuer à la compréhension de la complexité de l’entrepreneuriat, de l’espace, de la communauté et de la subjectivité.