Enseigne-t-on l'intervention en cessation tabagique aux futures infirmieres ? Resultat d'une etude descriptive
Global Health Promotion: Formerly Promotion & Education
Published online on March 21, 2014
Abstract
Les infirmières qui ont reçu une formation en cessation tabagique ont tendance à intervenir davantage auprès des fumeurs que celles qui n’ont pas été formées. Il est démontré qu’une intervention même très brève conduit à une diminution de la prévalence du tabagisme. Or, les programmes qui préparent à l’exercice de la profession infirmière laissent actuellement peu de place à la formation en cessation tabagique. Les objectifs de la recherche sont de décrire les pratiques d’enseignement de la cessation tabagique dans les programmes de formation infirmière et de comparer en tenant compte de la formation en cessation tabagique reçue par les professeures.
Un devis descriptif-comparatif a été choisi.
Au total, 278 professeures (20,8 %) ont répondu à un sondage en ligne effectué à l’aide d’un questionnaire validé. Celles-ci avouent offrir en moyenne une heure en cessation tabagique par année. Les aspects physiopathologiques sont couverts au détriment de l’intervention professionnelle en cessation tabagique. Les obstacles identifiés par les professeures sont le manque de temps, de connaissances et de pertinence avec le cours enseigné. Seulement 11,9 % des sujets mentionnent avoir reçu une formation spécifique en cessation tabagique. Or ce sont ces dernières qui enseignent davantage d’éléments reliés à l’intervention en cessation tabagique.
Une meilleure intégration de l’intervention en promotion de la santé, incluant la cessation tabagique, dans la formation initiale devrait amener la future infirmière à réaliser davantage d’interventions personnalisées en cessation tabagique.