Sanity, “madness,” and the academy
Canadian Geographer / Le Géographe canadien
Published online on April 14, 2016
Abstract
In this article I look at the pressures exerted on academics in England, particularly early career researchers, by the collision of what in many cases is an elitist work culture with the neoliberalization, metricization, and managerialization of the academy. I draw on the work of the radical psychoanalyst R. D. Laing, who argued that to understand madness, we have to first critique our ideas of normality and “sanity,” which he argues are inherently constructed of “double binds.” I utilize my own experience working on gender equality in universities, and as an early career lecturer in a geography department, to explore how academics find themselves positioned in a web of neoliberal and traditional, elitist power dynamics and the implications for their mental health.
L'équilibre mental, la « folie », et le monde universitaire
Cet article pose un regard sur les pressions exercées sur les professeurs d'université en Angleterre, notamment les chercheurs en début de carrière, et qui résultent dans de nombreux cas du conflit direct entre une culture de travail élitiste et le néolibéralisme ainsi que la propension à tout mesurer et gérer dans le monde universitaire. Je me situe dans le courant de pensée du psychanalyste radical R. D. Laing qui a fait valoir qu'avant de concevoir la folie, nous devons d'abord remettre en question les idées reçues au sujet de la normalité et de « l'équilibre mental », lesquelles, selon lui, résultent nécessairement de « doubles contraintes ». L'expérience acquise dans le cadre de travaux menés sur l'égalité des sexes dans les universités et à titre de chargé de cours en début de carrière dans un département de géographie m'a permis d'établir les bases de cette étude. Je m'intéresse aux professeurs d'université et comment ils se retrouvent coincés dans un filet de forces élitistes, tant néolibérales que traditionnelles, et sur les conséquences pour leur santé mentale.