This article analyzes findings of semi‐structured interviews with 21 women at different stages of academic careers in North America. I argue that work conditions in contemporary universities subject women graduate students and faculty members to high levels of stress such that work exacts an unsustainable toll on women's bodies, making “getting through the day” a priority. Themes include work conditions; gendered experiences of stress, health, fertility, and well‐being; and efforts to balance work and life. Participants spoke of the disappearance of healthy ways of working and living, isolation, and burnout. Technology combined with increasing workloads to erase boundaries around work. Workday and workplace became ambiguous, work itself ubiquitous and all‐encompassing. In addition to discussing the experiences of women scholars and their workplaces, I discuss strategies for improvement. Les femmes à bout de nerfs : le stress au travail dans les universités d'Amérique du Nord Cet article présente une analyse des faits tirés d'entrevues semi‐dirigées menées auprès de 21 femmes à différentes étapes de leur carrière universitaire en Amérique du Nord. Je fais valoir que les conditions de travail actuelles des étudiantes des cycles supérieurs et des professeures universitaires génèrent des niveaux de stress tellement élevés que travailler pèse lourdement sur le corps des femmes, de sorte que la priorité consiste à « réussir à finir sa journée ». Les conditions de travail, les différences de genre dans la réponse au stress, la santé, la fertilité, le bien‐être, et les efforts de conciliation travail‐vie privée comptent parmi les sujets traités. Les participantes ont évoqué des modes de vie et de travail favorables à la santé devenus inatteignables, ainsi que les effets de l'isolement et de l'épuisement professionnel. Les dispositifs technologiques et des charges de travail accrues contribuent à estomper les frontières du monde du travail. Une ambiguïté entre l'horaire et le lieu de travail s'est installée, étant donné que le travail est devenu omniprésent et englobe tout. Outre l'examen des expériences des femmes universitaires et de leurs lieux de travail, j'aborde plus directement des stratégies pour apporter des améliorations.