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Rethinking the role of critique in physical geography

Canadian Geographer / Le Géographe canadien

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Abstract

This article considers what role critique might have in the environmental sciences, including physical geography. The intellectual traditions of critical realism and critical social science provide foundations for thinking about different modes of critique in environmental science. The critical realist mode of critique facilitates reflection upon the theoretical and methodological choices available to scientists. The critical social science mode of critique (espoused by many critical geographers, for example) emphasizes the interrogation of social power, and seeks to understand how scientific practices reproduce wider social structures and processes. While both forms of critique contribute to understanding the co‐production of science and social order, their respective emphases tend to either underexplain or overdetermine scientific practices. There is a need to develop a mode of critique that seeks to link “internal” scientific choices with “external” societal structures, without bracketing either side. Such critique might begin with scientific practices and trace them towards both their “truth value” and “social structure” constitution. It would foster theoretical, methodological, and political reflexivity within the same breath, across a range of sites and contexts. Geographers can contribute to re‐envisioning a critical environmental science that is committed to embracing normative as well as theoretical reflexivity and responsibility. Réévaluer la perspective critique en géographie physique Cet article s'intéresse à la place de la critique dans les sciences de l'environnement, y compris la géographie physique. Les traditions intellectuelles du réalisme critique et de la science sociale critique peuvent servir de cadre de pensée pour aborder les différents courants critiques en sciences de l'environnement. Le courant du réalisme critique incite à la réflexion sur les choix théoriques et méthodologiques offerts aux scientifiques. Le courant de la science sociale critique (la perspective qu'adoptent de nombreux géographes critiques, par exemple) insiste sur l'examen des rapports sociaux et vise à comprendre les façons dont les pratiques scientifiques reproduisent les structures et les processus sociaux au sens large. Bien que les deux courants critiques permettent de mieux comprendre la production simultanée des sciences et de l'ordre social, les éléments sur lesquels chacun insiste ont tendance à fournir une explication insuffisante aux pratiques scientifiques ou à leur attribuer une causalité. Il est nécessaire d'échafauder un courant critique qui cherche à établir un lien entre les choix scientifiques « internes » et les structures « externes » de la société, et ce, sans imposer de limites fermes. Une telle perspective critique pourrait partir de pratiques scientifiques en les faisant remonter à leurs fondements que sont la « valeur de vérité » et la « structure sociale ». Elle s'ouvrirait sur un exercice de réflexivité autant théorique, méthodologique que politique portant sur divers sites et contextes. Les géographes peuvent contribuer à la refonte des sciences de l'environnement axées sur la critique et suscitant la réflexivité et la responsabilité à la fois normative et théorique.