Gateways, inland seas, or boundary waters? Historical conceptions of the Great Lakes and the St. Lawrence River since the 19th century
Canadian Geographer / Le Géographe canadien
Published online on October 17, 2016
Abstract
This article examines the narratives that historians, geographers, and other scholars have constructed about the Great Lakes and the St. Lawrence River from the late 19th through the early 21st centuries. These two prominent geographic features have been connected to national histories, although often in quite distinctive and independent ways. For many scholars, the St. Lawrence represented the east‐west gateway that opened the continent to European civilization and provided the basis for a transcontinental Canadian nation. Later, in the hands of some Quebec authors, the river represented an inland sea that shaped the development of a distinctive nation on its shores. In spite of some efforts to incorporate the Great Lakes into each of the national histories of the United States and Canada, 20th‐century writers increasingly saw them as boundary waters that transcended political borders, connecting two economies and societies. As scholars sought to incorporate environmental issues, they focused on a Great Lakes bi‐national story and emphasized a shared ecological experience. Only in the 21st century have these environmental issues encouraged a few writers to try to overcome the weight of previous works, and think about the Great Lakes and St. Lawrence as sharing waters, and a history.
Portes d'entrée, mers intérieures ou eaux limitrophes ? Conceptualiser les Grands Lacs et le fleuve Saint‐Laurent du 19e siècle à nos jours
Cet article traite des récits sur les Grands Lacs et le fleuve Saint‐Laurent construits par les historiens, géographes et autres chercheurs entre la fin du 19e siècle et le début du 21e siècle. Des histoires nationales ont été rattachées à ces deux entités géographiques d'importance, mais souvent de manière distincte et indépendante. Pour de nombreux chercheurs, le Saint‐Laurent faisait figure de porte d'entrée est‐ouest par laquelle la civilisation européenne s'est propagée sur tout le continent et une nation canadienne transcontinentale a pris forme. Plus tard, quelques écrivains québécois ont décrit le fleuve comme une mer intérieure qui a contribué à l'essor d'une nation distincte sur ses rives. En dépit des travaux visant l'intégration des Grands Lacs dans l'histoire nationale des États‐Unis et de celle du Canada, les écrivains les ont imaginés progressivement, tout au long du 20e siècle, comme des eaux limitrophes qui transcendent les frontières politiques et relient deux économies et sociétés. Alors que les chercheurs aspiraient à traiter des enjeux environnementaux, ils ont fait valoir une histoire binationale des Grands Lacs et fait ressortir l'importance de l'expérience écologique partagée. C'est seulement à partir du 21e siècle que ces enjeux environnementaux ont convaincu quelques auteurs du bien‐fondé de surmonter l'influence des travaux antérieurs et de considérer que les Grands Lacs et le Saint‐Laurent partagent les mêmes eaux et une histoire commune.