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Loaded Speech: Between Voices in Indigenous Public Speaking Events

Journal of Linguistic Anthropology

Published online on

Abstract

This paper explores public podium addresses involving identified Indigenous speakers within the context of eco‐Indigenous alliances. In Montreal, the field site, Indigenous podium talk takes place with impressive frequency. These kinds of reflexive, discursive productions are part of a larger trend in staging ethnically reflexive voices in public discourse. Indigenous podium talks serve as important sites for Indigenous communities to engage and seek beneficial relationships from various Canadian publics. Yet, insofar as speakers speak from an identified cultural identity, perennial quandaries around the presentation of the “other” persist. In this article, I examine Indigenous podium talk as a discourse genre through which Indigenous identities and social issues are made recognizable and brought to the attention of non‐Indigenous publics. Through an in‐depth analysis of a single speaking event, focusing on reported speech and pronomial deixis, the interactional demands and possibilities of podium presentations are investigated and related to both the genre and the tar sands dispute that has brought the participants together. Analysis shows the fraught footings available and the sheer delicacy through which speaker and collective voices are presented and aligned to audience and issue, as speakers speak both as and for Indigenous people within the terms of podium talk. Cet article s'intéresse aux discours pléniers publics dans lesquels des conférenciers autochtones dans le cadre d'alliances éco‐autochtones s'adressent à un public non‐autochtones. Dans la ville de Montréal, terrain où les données de recherches ont été recueillies, il y a une forte fréquence de ces échanges entre autochtones et non‐autochtones. Ces échanges font partie intégrante d'une mise en scène réflexive des voix ethniques dans l'espace public. Ces discours plénières autochtones constituent des sites essentiels permettant aux communautés autochtones d'entrer en contact et de créer des relations positives avec des auditoires canadiens divers. Or, dans la mesure où le conférencier s'adresse à l'auditoire en incarnant une culture bien définie, les dilemmes perpétuels concernant la présentation de « l'autre » persistent. Dans cet article, j'analyse le discours plénier autochtone comme genre de discours réflexif par lequel les identités et les problématiques sociales autochtones sont exprimées et portées à l'attention de publics non‐autochtones. A travers une analyse approfondie d'un seul événement ciblant en particulier la parole rapportée et le deixis pronominal, j'explore les exigences interactionnelles et les possibilités offertes par des discussions publiques. Celles‐ci sont mises en relation avec le genre discursif ainsi qu'avec les différends environnementaux ayant réuni les participants. L'analyse révèle combien ce discours est chargé de tensions identitaires posées par les positionnements disponibles à la conférencière aussi bien que l'extrême sensibilité dont elle représente sa voix individuelle et une voix collective, tout en les alignant avec le public et la problématique du discours.