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Ethics in rehearsal

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Journal of the Royal Anthropological Institute

Published online on

Abstract

In this essay we explore a rather spare kind of meeting: a conversation between three people with minimal facilitating equipment. The stakes are high because these are meetings in which the barrister in an asylum or immigration case first meets with a client who is at risk of deportation. We focus on two dimensions of these encounters. First, we identify the aesthetic that configures and animates most asylum cases: the aesthetic of inconsistency. The meetings we observed were all about inconsistency; about working out how to respond to actual and anticipated challenges to the coherence of a refugee or migrant's personal narrative. The logic of inconsistency is so persistent and so corrosive that the exercise of anticipation – ‘rehearsal’ – is essentially open‐ended. This leads to the second dimension of our meetings. Barristers who work in this area of law develop a particular style or ethos, which allows them to accompany vulnerable clients through the rehearsal and also to make sense of their own involvement in the machinery of deportation. In these two aspects we find the basic choreographic principles of our meetings: the articulations which shape their material and affective ecology, and which inform the barrister's interpretation and performance of his or her professional role. Résumé Cet essai explore un type relativement rare de réunion : une combinaison de trois personnes munies d'un minimum de matériel. L'enjeu est important car il s'agit des réunions au cours desquelles l'avocat rencontre pour la première fois son client, au cours d'une procédure de demande d'asile ou d'immigration dont l'issue peut être l'expulsion. Les auteurs s'intéressent à deux dimensions de ces rencontres. D'une part, ils identifient l'esthétique qui configure et anime la plupart des dossiers de demande d'asile : c'est l'esthétique de l'incohérence. Les réunions qu'ils ont observées tournaient toutes autour de cette incohérence, car il fallait chercher une manière de répondre aux remises en question effectives et prévisibles de la cohérence du récit personnel d'un réfugié ou d'un migrant. La logique de l'incohérence est si persistante et si corrosive que l'exercice de l'anticipation (de la « répétition ») est pour l'essentiel ouvert. D'où la deuxième dimension de ces réunions : les avocats qui exercent dans ce domaine du droit développent un style ou un éthos particulier, qui leur permet d'accompagner leurs clients vulnérables au fil de la répétition tout en donnant un sens à leur propre implication dans la mécanique de l'expulsion. Dans ces deux aspects, on trouve les principes chorégraphiques de base de ces rencontres : les articulations qui donnent forme à leur matière et à leur écologie affective et qui éclairent l'interprétation et le « jeu » de l'avocat dans son rôle professionnel.