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Journal of the Royal Anthropological Institute

Impact factor: 1.098 5-Year impact factor: 1.06 Print ISSN: 1359-0987 Online ISSN: 1467-9655 Publisher: Wiley Blackwell (Blackwell Publishing)

Subject: Anthropology

Most recent papers:

  • ‘A good neighbour is not one that gives’: detachment, ethics, and the relational self in Kenya.
    Tom Neumark.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. September 22, 2017
    Since Mauss, anthropologists have been drawn to gifts because they are understood to index the moral, often in contrast to the amorality of the market. Giving is considered to bring people closer together, weaving them into the fabric of sociality. However, in Korogocho, a low‐income informal settlement in Nairobi, women recognize the dangers of giving and of closeness. Not only could others be a burden on them, but they could also be a burden on others. Thus, women seek ways in which they can detach from one another. Beginning with the assumption of the relational self, I argue that this detachment is an ethical practice that can be best understood as what I term a ‘care for relationships’. In making this argument, this article aims to contribute to debates within the anthropology of ethics and morality concerning social relationships by showing the way in which relationships might be the explicit object of ethical practices. Résumé Depuis Mauss, les anthropologues s'intéressent au don parce qu'ils y voient une manifestation de la morale, souvent opposée à l'amoralité du marché. Ils considèrent que le don rapproche les gens et les intègre dans le tissu social. Pourtant, dans le bidonville de Korogocho à Nairobi, les femmes reconnaissent les dangers des dons et de la proximité. Non seulement les autres pourraient être un poids pour elles, mais elles pourraient aussi être un poids pour les autres. Elles cherchent donc des moyens de se détacher les unes des autres. Partant du principe de la relationalité du Moi, l'auteur avance que ce détachement est une pratique éthique, que l'on peut principalement comprendre comme ce qu'il appelle un « souci des relations ». Par cet argument, l'article vise à contribuer aux débats au sein de l'anthropologie de l’éthique et de la moralité à propos des relations sociales, en montrant comment les relations peuvent être l'objet explicite de pratiques éthiques.
    September 22, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12699   open full text
  • ‘Rules that apply in times of crisis’: time, agency, and norm‐remaking during Nepal's People's War.
    Ina Zharkevich.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. September 21, 2017
    This article explores how people in the former Maoist heartland of Nepal adopted previously transgressive norms and practices during the decade of the People's War (1996‐2006). By examining the rise in practices of beef‐eating and inter‐caste commensality, this article suggests that the temporal dimension of wartime ‘when different rules apply’ was crucial in making people accept new ideas and break established norms on a scale atypical for the ‘normal’ times of peace. Analysing the agency of Maoist activists, who self‐consciously tried to implement a project of radical social transformation, and those people who were caught in the midst of the Maoist transformative endeavour, this article argues that the contours of the ‘new society’ emerged not only due to revolutionaries’ intentional actions but also because of the ‘exceptional’ nature of wartime, which forced people to radically re‐create their daily lives. By transgressing social norms, ‘ordinary’ people did not deliberately undermine the normative order, but rather responded to the constraints of wartime, when people's agency and ethical choices were mostly driven by the need to secure the survival of their families and ensure the continuity of life itself. Résumé Le présent article explore la manière dont les populations des anciens fiefs maoïstes du centre du Népal ont adopté des normes et pratiques jusque là transgressives pendant la décennie de la « Guerre populaire » (1996‐2006). En examinant l'essor des pratiques de consommation du bœuf et de commensalité entre castes, il suggère que la dimension temporelle des temps de guerre où « des règles différentes s'appliquent » était cruciale pour faire accepter des nouvelles idées et abolir les normes établies, et cela à une échelle atypique comparée à celle des périodes « normales » de paix. Par l'analyse de l'agencéité des activistes maoïstes, qui ont tenté consciemment de réaliser un projet de transformation sociale radicale, et des populations entraînées dans cette entreprise de transformation, l'article avance que les contours de la « nouvelle société » sont apparus non seulement à cause des actions intentionnelles des révolutionnaires, mais aussi de la nature « exceptionnelle » de la guerre, qui a obligé les gens à réinventer radicalement leur vie quotidienne. En transgressant les normes sociales, les gens « ordinaires » n'ont pas délibérément sapé l'ordre normatif mais plutôt répondu aux contraintes des temps de guerre, durant lesquels leur agencéité et leurs choix éthiques étaient surtout motivés par le besoin d'assurer la survie de leurs familles et la continuité de la vie elle‐même.
    September 21, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12701   open full text
  • On the Islamic authority of the Indonesian state: responsibility, suspicion, and acts of compliance.
    Nicholas J. Long.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. September 19, 2017
    This article examines how the Indonesian state's efforts to style itself as an Islamic authority have influenced the behaviour of its Muslim citizens. I present cases in which Muslims in Indonesia's Riau Islands comply with Islamic state directives in order to transfer responsibility for their actions to the state, showing how such a mode of practice can support Islamic governmentality, bolster nationalism, and constrain civic activism. Interestingly, compliance may occur even when citizens harbour deep misgivings towards a directive, leading me to query whether suspicion is necessarily inimical to authority. I conclude that a pronouncement's Islamic authority hinges on how Muslims relate to their suspicions regarding it, and that, for Riau Islanders, suspicion's urgency has been tempered by cultural models of personhood, individual subjectivity, and the moral murk of post‐Suharto Indonesia. Résumé L'article examine la manière dont les efforts de l’État indonésien pour se donner l'image d'une autorité islamique ont influencé le comportement des Indonésiens musulmans. L'auteur présente des cas dans lesquels les musulmans des îles Riau se conforment aux directives islamiques de l’État pour transférer à celui‐ci la responsabilité de leurs actes, et montre comment cette pratique peut soutenir la gouvernementalité islamique, renforcer le nationalisme et brider l'activisme pour les droits civiques. Il est intéressant de noter que les citoyens peuvent se conformer à des directives envers lesquelles ils sont pourtant très réticents, ce qui conduit à se demander si le soupçon est nécessairement hostile à l'autorité. L'auteur conclut que l'autorité islamique d'un décret s'articule sur la manière dont les musulmans abordent les soupçons qui le concernent et que, pour les insulaires des îles Riau, l'urgence du soupçon a été tempérée par des modèles culturels de personnalité, de subjectivité individuelle, et par l'opacité morale de l'Indonésie post‐Suharto.
    September 19, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12698   open full text
  • Pentecostal peacefulness: virtue ethics and the reception of theology in Nepal.
    Ian Gibson.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. September 19, 2017
    The anthropology of Christianity has struggled to theorize the place of theology in Christian social life. Drawing on Alasdair MacIntyre's account of virtue ethics, in particular his concepts of practice, narrative, and moral tradition, I explore the reception of Pentecostal theology in the Nepali city of Bhaktapur. I show how local Christians have drawn on Pentecostal eschatology to develop a pacifistic ethics, allowing them to negotiate local social and religious conflicts. The belief that Christ has decisively defeated evil spirits allows local Christians to detach themselves from cycles of aggression connected with witchcraft accusations, providing a space of security in which to cultivate distinctive practices of care. Connecting this local theology with a wider tradition in Pentecostal moral thought, I argue that MacIntyre's virtue ethics provides a powerful tool for interpreting the relationship between local circumstance and extra‐local theology, and for studying cross‐cultural patterns of theological reception. Résumé L'anthropologie du christianisme a rencontré quelque difficulté à théoriser la place de la théologie dans la vie sociale chrétienne. À partir de l'histoire des vertus retracée par Alasdair MacIntyre, et en particulier de ses concepts de pratique, de narration et de tradition morale, l'auteur explore la réception de la théologie pentecôtiste dans la ville népalaise de Bhaktapur. Il montre comment les chrétiens locaux ont exploité l'eschatologie pentecôtiste pour développer une éthique pacifiste, qui leur permet de négocier les conflits sociaux et religieux locaux. La croyance que le Christ a remporté une victoire décisive sur les mauvais esprits permet aux chrétiens locaux de se détacher des cycles d'agression liés aux accusations de sorcellerie et de se créer un espace de sécurité dans lequel ils peuvent cultiver des pratiques distinctes d'attention envers les autres. En reliant cette théologie locale à une plus large tradition de la pensée morale pentecôtiste, l'auteur avance que l’éthique des vertus de MacIntyre offre un outil puissant pour interpréter la relation entre circonstances locales et théologie venue de l'extérieur, ainsi que pour étudier différents schémas culturels de réception théologique.
    September 19, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12700   open full text
  • On trusting ethnography: serendipity and the reflexive return to the fields of Gujarat.
    Alice Tilche, Edward Simpson.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 30, 2017
    We draw on David Pocock's fieldwork of the 1950s in central Gujarat, India, as a comparative resource to think about social change and anthropological knowledge. Revisiting where Pocock had been through new fieldwork, we were encouraged to think about the ways in which places are accessed and subsequently understood. Against our conscious will, the pathways we were able to take through the field strongly resembled those Pocock took sixty years earlier. The coincidence is such that the material casts shadows of doubt over the potency of terms such as ‘serendipity’ and ‘chance’ to characterize key moments of ethnographic fieldwork. Against the primacy given to the self in much reflexive anthropology, we demonstrate that the personal attributes of the anthropologist might influence the production of ethnographic research less than is generally assumed. The double bind of our ‘reflexive return’ comes from revisiting an anthropological field and experiencing the agency of that field in making what we can know. Résumé Les auteurs s'appuient sur les travaux des années 1950 de David Pocock dans le centre du Gujarat, en Inde, pour une approche comparative du changement social et de la connaissance anthropologique. Revisiter le terrain de Pocock, dans le cadre d'une nouvelle enquête, les a incités à réfléchir aux maniéres dont on accéde aux lieux et dont on les comprend. Involontairement, les chemins qu'ils ont pu emprunter sur le terrain ressemblaient fortement à ceux suivis par Pocock cinquante ans plus tôt. À cause de cette coïncidence, leur matériel jette l'ombre d'un doute sur la puissance de notions telles que les « découvertes accidentelles » (serendipity) et le hasard pour caractériser les moments clés du travail de terrain ethnographique. À l'encontre du primat souvent donné à soi‐même dans l'anthropologie réflexive, ils démontrent que les attributs personnels de l'anthropologue pourraient moins influencer la production de la recherche ethnographique qu'on ne croit généralement. L'injonction contradictoire de leur « retour réflexif » est liée, d'une part, à la revisite d'un terrain anthropologique et d'autre part, à l'expérience de l'agencéité de ce terrain dans l'élaboration de ce que nous pouvons savoir.
    August 30, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12695   open full text
  • ‘Black’ and ‘white’ death: burials in a time of Ebola in Freetown, Sierra Leone.
    Jonah Lipton.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 30, 2017
    The article examines experiences of the 2014‐15 Ebola crisis in Freetown, Sierra Leone, through an analysis of the performance of burials. While most of the city's residents had no contact with the virus, ‘Ebola’ was inescapable, owing to the onerous state of emergency regulations imposed by national and international authorities. All burials, regardless of the cause of death, were to be performed by newly established official teams operating according to unfamiliar biomedical and bureaucratic protocols. Burials became emblematic of the crisis through presenting a conflict between local practices and novel procedures, which was coded locally in a complex racial language of ‘black’ and ‘white’, recalling a long regional history of violent integration into the Atlantic World. Building on long‐standing anthropological discussion on the relationship between ‘good’ death and social order, the article explores how burials became sites around which opposing ‘orders’ were experienced, negotiated, and reconciled in locally meaningful ways. Résumé L'article examine l'expérience de la crise d'Ébola de 2014–2015 à Freetown, au Sierra Leone, à travers l'analyse des funérailles. Alors que la plupart des habitants de la ville n'ont eu aucun contact avec le virus, ils ne pouvaient pas échapper à son « emprise », à cause des coûteuses régles de l'état d'urgence imposé par les autorités nationales et internationales. Ces régles imposaient que tous les enterrements, quelle que soit la cause de la mort, soient effectués par des équipes officielles nouvellement créées, suivant des protocoles biomédicaux et bureaucratiques mal connus de la population. Les funérailles sont devenues emblématiques de la crise en cristallisant un conflit entre pratiques locales et procédures nouvelles, codé localement dans un langage racial complexe distinguant « noir » et « blanc » et rappelant une longue et violente histoire régionale d'intégration dans le monde atlantique. À partir de la longue tradition anthropologique d'analyse de la relation entre « bonne mort » et ordre social, l'article explore la maniére dont les obséques sont devenues le lieu où des « ordres » opposés se rencontraient, se négociaient et se réconciliaient d'une maniére qui avait un sens au niveau local.
    August 30, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12696   open full text
  • Oral histories and the impact of archaeological fieldwork in contact encounters: meeting Socrates on the Omo.
    Timothy Clack, Marcus Brittain, David Turton.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 30, 2017
    Whilst there is growing concern within archaeology about the wider impact of archaeological research in general, only limited attention has so far been paid to the impact fieldwork has on local communities. Here, using examples from fieldwork with an agro‐pastoral Mursi community in Ethiopia's Lower Omo Valley, we present a case in which local oral traditions are modified in response to archaeological discoveries. This illustrates a particular example of the impact of fieldwork during and after its completion; and the enduring traces of contact upon fieldwork participants. We argue that in employing an attitude of impact practice within fieldwork that foregrounds the Socratic notion of dialogue, the resulting focus highlights the value and significance of archaeology to local communities. Résumé Alors que les archéologues se préoccupent de plus en plus de l'impact de la recherche archéologique en général, celui du travail de terrain sur les populations locales n'a encore reçu qu'une attention limitée. Les auteurs présentent ici, à partir d'exemples de travail de terrain dans une communauté agropastorale Mursi dans la basse vallée de l'Omo, en Éthiopie, un cas dans lequel les traditions orales locales ont évolué en réponse aux découvertes archéologiques. Cela illustre un exemple particulier de l'impact du travail de terrain, pendant et aprés son déroulement, et des traces durables des contacts pendant ce travail sur ses participants. Ils avancent l'idée qu'en abordant l'impact du travail de terrain sous l'angle du dialogue socratique, on peut mettre en lumiére la valeur et la signification de l'archéologie pour les communautés locales.
    August 30, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12694   open full text
  • The counterpublic of the J(ewish) Blogosphere: gendered language and the mediation of religious doubt among ultra‐Orthodox Jews in New York.
    Ayala Fader.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 25, 2017
    While there have always been doubters and heretics among ultra‐Orthodox Jews, access to the Internet over the past fifteen years has amplified opportunities for anonymous expression and connection. An early key platform was the Jblogosphere (Jewish Blogosphere), which flourished between 2003 and 2009. This article focuses on four Hasidic bloggers (three men and a woman) who were part of a growing counterpublic of secret religious doubters. I trace how this counterpublic challenged the authority of the ultra‐Orthodox religious public sphere through gendered digital writing and reading in varieties of Yiddish and English. Linguistic resources for those engaging with the new medium of the blog became proxies for bodies that could not change without risk of expulsion. However, the counterpublic remained almost exclusively for men, reproducing the exclusion of women from the ultra‐Orthodox public sphere. The analysis focuses on dynamics between gendered languages and media/semiotic ideologies in order to highlight a historical moment when the mediation of religious doubt became publicly legible, with implications for religious change for individuals and their wider communities. Résumé Si les juifs ultra‐orthodoxes connaissent depuis toujours le doute et l'hérésie, Internet a amplifié, depuis quinze ans, les possibilités d'exprimer ceux‐ci et de nouer des liens de façon anonyme. L'une des premières et plus importantes plates‐formes d'expression était la JBlogosphere (Jewish Blogosphere), particulièrement active entre 2003 et 2009. L'article se concentre sur quatre blogueurs hassidiques (trois hommes et une femme) qui faisaient partie d'un contre‐public, de plus en plus nombreux, exprimant en secret des doutes religieux. L'auteure examine la manière dont ce contre‐public défiait l'autorité de la sphère publique ultra‐orthodoxe par des écrits et une lecture genrés dans les média numériques, dans des formes variées de yiddish et d'anglais. Les ressources linguistiques des utilisateurs de ce nouveau médium devenaient les représentations de corps qui ne pouvaient pas changer sans risquer l'expulsion. Cela étant, ce contre‐public est resté presque exclusivement masculin, reproduisant l'exclusion des femmes de la sphère publique ultra‐orthodoxe. L'analyse se concentre sur la dynamique entre langages genrés et idéologies médiatiques et sémiotiques, dans le but d’éclairer un moment historique dans lequel la médiation du doute religieux est devenue publiquement lisible, avec les implications que cela comporte pour le changement religieux des individus et de leurs communautés.
    August 25, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12697   open full text
  • Inhorn, Marcia C. Cosmopolitan conceptions: IVF sojourns in global Dubai. 379 pp., maps, tables, illus., bibliogr. Durham, N.C.: Duke Univ. Press, 2015. £18.99 (paper) Melhuus, Marit. Problems of conception: issues of law, biotechnology, individuals and kinship. xii, 174 pp., bibliogr. Oxford, New York: Berghahn Books, 2012. £85.00 (cloth).
    Katharine Dow.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 04, 2017
    There is no abstract available for this paper.
    August 04, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12656   open full text
  • Writing against loss: Kurdish women, subaltern authorship, and the politics of voice in contemporary Turkey.
    Marlene Schäfers.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 21, 2017
    This article focuses on the appeal that writing and authorship hold for Kurdish women singers in contemporary Turkey. It argues that authorship has come to the fore as an object of aspiration at a moment when a history of political silencing intersects with a more recent commodification of Kurdish culture. In this context, authorship constitutes an avenue for Kurdish women to insert themselves into struggles for political rights, discourses of history writing, and an emerging cultural market. Yet, as the analysis shows, becoming an author centrally relies on gaining access to means that allow materially inscribing voices and making them durable. Authorship therefore needs to be recognized as a fragile achievement, especially for subaltern authors, whose position is marked by restricted access to inscriptive means. Tracing Kurdish women's attempts at making their voices, quite literally, matter, the article contributes to our understanding of the politics of voice in the contemporary world. Résumé Le présent article s'intéresse à l'attrait que l'écriture et la condition d'auteure exercent sur les chanteuses kurdes dans la Turquie contemporaine. Elle avance qu'être écrivaines est devenu une aspiration de premier plan au moment où l'histoire de réduction au silence politique converge avec la récente marchandisation de la culture kurde. Dans ce contexte, devenir auteur constitue pour les femmes kurdes un moyen de se faire une place dans les luttes pour les droits politiques, les discours sur l'écriture de l'histoire et un marché culturel émergent. Pourtant, comme le montre l'analyse, elles ont absolument besoin pour devenir auteures d'accéder aux moyens d'inscrire matériellement leurs voix et d'assurer leur pérennité. Il faut donc que le statut d'auteur soit reconnu comme une réussite fragile, en particulier pour les auteures subalternes dont la position se caractérise par un accès restreint aux moyens d'inscription. En retraçant les tentatives des femmes kurdes d'augmenter l'ampleur de leurs voix cet article contribue à notre compréhension de la politique de la voix dans le monde contemporain.
    July 21, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12648   open full text
  • ‘I cover myself in the blood of Jesus’: Born Again heritage making in Sierra Leone.
    Johanna Zetterström‐Sharp.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 21, 2017
    This article concerns the risky terrain of heritage management in Sierra Leone and its navigation by devout Born Again Pentecostal Christians. It engages with the ever‐expanding Born Again movement and its narrative of rupture, on the one hand, and the increasingly visible heritage sector and its focus on cultural continuity, on the other. These positions appear irreconcilable: one experiences the past as a dangerous satanic realm, the other as a valuable resource. However, as this article explores, they frequently meet in the workplace as many heritage professionals are also Born Again believers. I am interested in this meeting‐point as demonic channels and godly practices converge. I argue that Freetown's Born Again heritage professionals do not succeed in their roles despite their religion, but because of it. Résumé Cet article aborde le périlleux terrain de la gestion du patrimoine historique au Sierra Leone et la manière dont elle est abordée par les chrétiens pentecôtistes born again dévots. Il s'intéresse, d'une part, au mouvement en constante expansion des born again et à leurs récits de rupture, et d'autre part, au secteur de plus en plus visible du patrimoine et à l'accent mis sur la continuité culturelle. Ces positions paraissent inconciliables : l'une voit dans le passé le dangereux royaume du Démon, l'autre y trouve de précieuses ressources. Pourtant, comme le décrit le présent article, toutes deux se retrouvent sur les lieux de travail car de nombreux professionnels du patrimoine sont aussi des croyants born again. Intéressée par ce point de rencontre où convergent voies du Démon et pratiques divines, l'auteure avance que si les professionnels du patrimoine born again de Freetown accomplissent leur mission, ce n'est pas malgré leur religion mais à cause d'elle.
    July 21, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12647   open full text
  • The lapsed and the laity: discipline and lenience in the study of religion.
    Maya Mayblin.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 17, 2017
    This article cautions against an ‘earnest turn’ within the anthropology of religion, pointing up the tendency for anthropologists of religion to over‐emphasize the role of discipline in the construction of the religious subjecthood over mechanisms of leniency and compromise. Taking the Catholic Church as an example, I show how discipline and lenience have been co‐constitutive of Christian subjectivities, as different movements in a gigantic choreography which have spanned and evolved over several centuries. By looking at certain technologies of lenience that have emerged over the course of Catholic history, I trace an alternative genealogy of ‘the Christian self’; one in which institutional growth, power, and survival depended not only upon the formation of disciplined bodies and interior dispositions but also upon a carefully managed division of labour between clergy and laity, as well as upon a battery of legal commutations and practical avoidances aimed at minimizing the effort and pain of the ascetic approach. Taking the concept of ‘lapsedness’ as cue, I ask to what extent the ‘lapsed Catholic’, rather than indexing an ever‐increasing tendency towards secularism, might already be contained and accounted for within Catholicism as a living, evolving form. Résumé Le présent article met en garde contre la « posture sérieuse » qu'adopte l'anthropologie de la religion, qui a tendance à exagérer le rôle de la discipline dans la construction du sujet religieux par rapport aux mécanismes d'indulgence et de compromis. Prenant l'exemple de l’Église catholique, l'auteure montre comment discipline et indulgence ont construit ensemble les subjectivités chrétiennes, composant des mouvements différents d'une chorégraphie complexe et gigantesque dont l’évolution s’étire sur plusieurs siècles. En examinant certaines techniques d'indulgence qui sont apparues au cours de l'histoire du catholicisme, elle retrace une généalogie alternative du « moi chrétien ». Dans celle‐ci, la croissance, le pouvoir et la survie de l'institution dépendaient non seulement de la formation de corps et d'esprits disciplinés mais aussi d'une division du travail soigneusement gérée entre clercs et laïcs et d'une batterie de commutations judiciaires et d’évitements pratiques visant à réduire les efforts et l'inconfort de l'approche ascétique. En s'appuyant sur le concept « d'abandon de la pratique », l'auteure demande dans quelle mesure le « catholique non pratiquant », au lieu d’être l'indice d'une tendance croissante à la sécularisation, ne pourrait pas être déjà compris au sein d'une forme religieuse vivante et évolutive.
    July 17, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12650   open full text
  • Ethnographic inquiry in colonial India: Herbert Risley, William Crooke, and the study of tribes and castes.
    C.J. Fuller.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 13, 2017
    Sir Herbert Risley and William Crooke, both officials in the colonial government, published the first two handbooks of tribes and castes in British India in the 1890s, each containing a lengthy ethnographic glossary with entries for individual tribes and castes. The handbooks are rarely consulted by modern anthropologists of India and have been criticized as colonialist misrepresentation. This article, which reassesses Risley's and Crooke's handbooks as contributions to anthropological knowledge, examines their collection and presentation of ethnographic information, particularly Risley's inquiry into caste ranking. It discusses criticism of the handbooks and their elitist bias, as well as the collaborative contribution made by Indian assistants. It briefly considers why Risley's and Crooke's work was uninteresting to leading metropolitan anthropologists and notes the greater interest of European sociologists. Résumé Sir Herbert Risley et William Crooke, fonctionnaires du gouvernement colonial, furent les auteurs des deux premiers guides des tribus et castes de l'Inde britannique, publiés dans les années 1890 et contenant chacun un vaste glossaire ethnographique avec des entrées pour les différentes tribus et castes. Ces manuels sont rarement consultés par les anthropologues modernes de l'Inde et sont aujourd'hui considérés comme des représentations colonialistes erronées. Le présent article réévalue la contribution des manuels de Risley et Crooke à la connaissance anthropologique et examine leur manière de recueillir et de présenter les informations ethnographiques, et en particulier l’étude par Risley de la hiérarchie des castes. Il traite des critiques des manuels et de leur biais élitiste ainsi que la collaboration d'assistants indiens à leur rédaction. Il s'interroge brièvement sur les raisons du désintérêt des anthropologues les plus en vue de la Métropole envers les travaux de Risley et Crooke, et remarque qu'ils ont davantage attiré l'attention des sociologues européens.
    July 13, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12654   open full text
  • Settler indigeneity and the eradication of the non‐native: self‐determination and biosecurity in the Falkland Islands (Malvinas).
    James J.A. Blair.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 13, 2017
    This article analyses how settlers of the Falkland Islands (Malvinas) construct themselves as ‘natives’ through environmental management. Taking a multispecies ethnographic and historical approach to studying the Falkland Islanders’ self‐determination claim, I explore a series of ecological practices that demonstrate how some nonhumans become institutionalized into systems of racial and colonial classification whereas others appear natural. I show how agroindustrial and technoscientific value systems categorize human and nonhuman cohabitants according to degrees of political, economic, and ecological status through particular periods in the Falklands: from the eradication of ‘native pests’ (1833‐1982) to defence against ‘alien invaders’ (1982‐present). Towards a conclusion, I analyse how Islanders have begun to uproot their own ecological imperial past through removal of British‐introduced ‘invasive’ species and native habitat restoration. The article argues that attention to how settlers colonize with natives contributes significantly to a critical multispecies anthropology with broader implications for debates on ethnogenesis and indigeneity. Résumé Le présent article analyse la manière dont les colons des îles Malouines (Falkland) se construisent comme des « natifs » par la gestion de l'environnement. Suivant une approche ethnographique et historique multispécifique pour étudier les revendications d'autodétermination des insulaires, l'auteur explore une série de pratiques écologiques qui montrent comment certaines créatures non humaines sont institutionnalisées au sein de systèmes de classification raciale et coloniale, tandis que d'autres paraissent naturelles. Il montre comment les systèmes de valeurs agro‐industriels et technoscientifiques catégorisent les cohabitants humains et non humains par degrés de statut politique, économique et écologique, en retraçant certaines périodes traversées par les Malouines, de l’éradication des « nuisibles indigènes » (1833‐1982) à la défense contre les « envahisseurs étrangers » (de 1982 au présent). En guise de conclusion, il analyse la manière dont les insulaires ont commencé à évincer leur propre passé impérial écologique en éliminant les espèces « invasives » introduites en provenance des Îles Britanniques et en restaurant l'habitat natif. L'article avance que l'examen de la manière dont les colons colonisent avec les natifs contribue considérablement à une anthropologie multispécifique critique, avec des implications plus larges sur les débats sur l'ethnogenèse et l'autochtonie.
    July 13, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12653   open full text
  • ‘Homework’ and transnational adoption screening in Spain: the co‐production of home and family.
    Jessaca B. Leinaweaver, Diana Marre, Susan E. Frekko.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 12, 2017
    We use the transnational adoption screening process as a lens for examining the co‐production of the home and the family in Spain. We propose the term ‘homework’ to describe the efforts of adoption applicants to perform an appropriate home and thus receive approval to adopt. The transnational adoption screening process is a key site of state‐individual interaction for communicating a set of classed, gendered norms. Through that process, participants ratify the authority of professionals to distinguish between adequate and inadequate ways to live. As such, our analysis demonstrates how moral authority is ascribed to material objects, as we document the strong link between ‘appropriate’ housing and growing families as an explanatory factor for the demographic effects of economic crises. Résumé Les auteures utilisent la procédure d'agrément pour l'adoption transnationale comme prisme pour examiner la production du foyer et de la famille en Espagne. Elles proposent le terme de « devoirs à la maison » pour décrire les efforts que doivent fournir les candidats à l'adoption afin de créer un foyer adéquat et de recevoir ainsi l'agrément d'adoption. Le processus d'agrément pour l'adoption transnationale est un nœud important d'interaction entre l’État et l'individu pour la communication d'un ensemble de normes de classe et de genre. Dans ce processus, les participants reconnaissent aux professionnels l'autorité de distinguer les modes de vie adéquats et inadéquats. À cet égard, leur analyse démontre la manière dont une autorité morale est attribuée à des objets matériels, en éclairant le fort lien entre logement « approprié » et agrandissement de la famille comme un facteur contribuant à expliquer les effets démographiques des crises économiques.
    July 12, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12652   open full text
  • ‘You have to comply with paper’: debt, documents, and legal consciousness in Bolivia.
    Susan Helen Ellison.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 12, 2017
    Globally, alternative dispute resolution (ADR) advocates celebrate informality as a means to improve access to justice for poor people and to unburden courts, emphasizing the spoken dimensions of conflict resolution rather than the written product. Yet residents of El Alto, Bolivia, are preoccupied with the graphic artefacts produced by ADR programmes: conciliation accords. This article argues that Alteños pursue conciliation accords because of their isomorphism – shared physical traits – with legal documents. In mobilizing legal‐like documents as avatars of coercive state authority, Alteños reveal how the urban poor marshal ambiguous bureaucratic documentary procedures to reorder untenable social relations and to give some teeth to oral arrangements amid economic insecurity and dubious judicial prospects. Résumé Les partisans des modes alternatifs de résolution des litiges (ADR, alternative dispute resolution) dans le monde entier vantent les mérites d'une approche informelle pour améliorer l'accès des pauvres à la justice et désencombrer les tribunaux, en mettant l'accent sur la dimension parlée de la résolution des litiges plutôt que sur son produit écrit. Pourtant, les habitants d'El Alto, en Bolivie, tiennent beaucoup aux artefacts graphiques produits par les programmes d'ADR : les accords de conciliation. Selon l'auteure, ils recherchent ces accords de conciliation pour leur isomorphie (similitude des caractéristiques physiques) avec des documents juridiques. En mobilisant des documents d'apparence juridique comme avatars de l'autorité coercitive de l’État, ils révèlent la manière dont les populations pauvres urbaines gèrent les procédures documentaires ambiguës de la bureaucratie pour réarranger des relations sociales intenables et donner une certaine force aux accords oraux, dans un contexte d'insécurité économique et de perspectives judiciaires douteuses.
    July 12, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12651   open full text
  • Zoonotic diagrams: mastering and unsettling human‐animal relations.
    Christos Lynteris.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 03, 2017
    This article approaches interspecies relations through an examination of the prevalent visual device employed in the representation of animal‐human infection in the life sciences: the zoonotic cycles diagram. After charting its emergence and development in the context of bubonic plague, I explore how this diagrammatic regime has been applied in two distinct practical contexts: a plague warning sign on the Grand Canyon National Park hiking trail; and the on‐line public information campaign launched by the US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) in the wake of the Ebola outbreak of 2014‐16. The article demonstrates the principal ontological and biopolitical operations of these diagrams, arguing that, far from simply summarizing epidemiological narratives of animal‐human infection, they function both as pilots of human mastery over human‐animal relations and as crucial sites of unsettlement for the latter. Résumé Le présent article examine les relations interspécifiques par le biais de l'examen de l'instrument visuel utilisé le plus souvent en sciences de la vie pour représenter la transmission des infections entre animaux et humains : le diagramme des cycles zoonotiques. Après avoir retracé son émergence et son évolution en relation avec la peste bubonique, l'auteur explore la manière dont ce régime diagrammatique a trouvé application dans deux contextes pratiques distincts : un panneau d'avertissement sur la peste sur le sentier de randonnée du Parc national du Grand Canyon et la campagne d'information publique en ligne lancée par les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) américains lors de la flambée de maladie à virus Ébola de 2014‐2016. Cet article démontre les principales opérations ontologiques et biopolitiques de ces diagrammes en avançant que, loin d’être simplement des récits épidémiologiques résumés des transmissions d'infections entre animaux et humains, ils servent de pilotes de la maîtrise humaine des relations avec les animaux et de foyers cruciaux de perturbation de celles‐ci.
    July 03, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12649   open full text
  • Comment.
    Charles Stépanoff.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. May 08, 2017
    There is no abstract available for this paper.
    May 08, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12613_2   open full text
  • Architectures of domestication: on emplacing human‐animal relations in the North.
    David G. Anderson, Jan Peter Laurens Loovers, Sara Asu Schroer, Robert P. Wishart.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. May 08, 2017
    This article explores human‐animal relationships in the North by calling for a fresh examination of the infrastructures and architectures which inscribe them. We draw attention to the self‐limiting quality of Arctic architectures which are designed to emphasize mutual autonomy. This approach challenges models that would create a crisp, clear separation between domestication as constituting a form of domination or a type of mutualism. By describing several key infrastructures of domestication – of tethers, enclosures, and traps – we hope to draw attention to the silencing of these domestic inventories. Revisiting the metaphor of the domus, we focus on the lands where these relationships are elaborated, re‐linking Arctic architectures to places of encounter. Drawing on in‐depth fieldwork mainly from Northern North America and various sites in Northern Eurasia, we present an ethnographically informed account that stresses the nuanced way in which strategies of control are blended with those of care and comfort, creating unbounded homes that are good to live in. Résumé L'article explore les relations entre humains et animaux dans le Nord en invitant à réexaminer les infrastructures et les architectures qui les circonscrivent. Les auteurs attirent l'attention sur la qualité auto‐délimitée des architectures arctiques, conçues pour accentuer l'autonomie mutuelle. Cette approche remet en question les modèles qui voient une séparation clairement tranchée entre la domestication comme forme de domination ou comme type de mutualisme. En décrivant plusieurs infrastructures essentielles de la domestication (longes, enclos et pièges), les auteurs espèrent attirer l'attention sur ces équipements domestiques largement oubliés. Revisitant la métaphore de la domus, ils se concentrent sur les terres oú ces relations s'élaborent, rétablissant le lien entre les architectures arctiques et les lieux de rencontre. À partir d'un travail de terrain approfondi, réalisé principalement dans le nord de l'Amérique du Nord et sur différents sites dans le nord de l'Eurasie, leur compte‐rendu ethnographique souligne les diverses manières dont les stratégies de contrôle se mêlent aux stratégies de soin et de confort, créant des foyers sans démarcations où il fait bon vivre.
    May 08, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12613_1   open full text
  • Comment.
    David G. Anderson.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. May 08, 2017
    There is no abstract available for this paper.
    May 08, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12612_2   open full text
  • The rise of reindeer pastoralism in Northern Eurasia: human and animal motivations entangled.
    Charles Stépanoff.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. May 08, 2017
    Explanatory models of how domestic animals entered human societies often focus on human choices and overlook the role of animal agency in this process. After discussing the dichotomy between nature and society in these models and in anthropology, this article examines the respective roles of animal and human motivations and agencies in the advent of reindeer pastoralism in the Eurasian Arctic. Based on recent multidisciplinary approaches, it hypothesizes an intensification process whereby reciprocal adaptations by reindeer and people gave rise to new hybrid herding socialities. It proposes a holist interpretation that takes account of the triadic nature of the ‘pastoral niche’, characterized by an interaction between humans, animals, and the landscape. Résumé Les modèles expliquant l'entrée des animaux domestiques dans les sociétés humaines se concentrent souvent sur les choix humains et négligent l'agentivité des animaux dans ces processus. Après avoir discuté de la dichotomie entre nature et société dans ces modèles et dans l'anthropologie, l'auteur examine le rôle respectif des motivations et des agentivités humaines et animales dans l'apparition du pastoralisme du renne dans l'Arctique eurasiatique. À partir de récentes études pluridisciplinaires, il formule l'hypothèse d'un processus d'intensification dans lequel les adaptations réciproques des rennes et des humains auraient donné naissance à de nouvelles socialités pastorales hybrides. Il propose une interprétation holiste, tenant compte de la nature triadique de la « niche pastorale », caractérisée par une interaction entre humains, animaux et paysage.
    May 08, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12612_1   open full text
  • A catalogue of vice: a sense of failure and incapacity to act among Roma Muslims in Macedonia.
    Galina Oustinova‐Stjepanovic.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 26, 2017
    Understood in terms of action and efficacy, the regnant notion of agency in anthropology is juxtaposed with an ethnographic category of failure. Agency is problematized and refined through the fieldwork‐grounded analysis of a faltering reform of a Sufi order in Macedonia, where failure was perceived and racially marked as the intrinsic incapacity of ‘Gypsies’ to commit to ritual action and overcome their propensity towards vice, thus achieving a desired self‐transformation into virtuous beings. Résumé Abordée sous l'angle de l'action et de l'efficacité, la notion d'agencéité qui prédomine en anthropologie se juxtapose à une catégorie ethnographique de l'échec. L'agencéité est ici problématisée et affinée grâce à une analyse fondée sur un travail de terrain concernant une réforme vacillante d'un ordre soufi en Macédoine, où l'échec a été perçu et marqué racialement comme l'incapacité intrinsèque des « gitans » à s'engager dans une action rituelle et à vaincre leur propension au vice pour atteindre la transformation en êtres vertueux à laquelle ils aspiraient.
    April 26, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12610   open full text
  • Caring claims and the relational self across time: grandmothers overcoming reproductive crises in rural China.
    Charlotte Bruckermann.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 26, 2017
    Revisiting the notion of relational personhood from a Chinese perspective, this article explores the premises of exchange underlying discourses of care, reproduction, and kinship in anthropology. Grandmothers contribute much of the care needed for reproduction of the next generation of children in the Chinese countryside. Their motivation to contribute care to secure offspring stems from the frustration of their past familial desires, and their hopes for transcendence through reproduction in the future. Grandmothers secure claims to offspring through their care between the interstices of the state bureaucracy and patrilineal norms. This care is not simply nurturing but can also become coercive and competitive. As Chinese grandmothers overcome past reproductive hardships by claiming future offspring through care, their selfhood not only becomes distributed through exchange with others, but also is dispersed across time in relation to past experiences and future aspirations of the self. Résumé En revisitant la notion de personnalité relationnelle dans le contexte chinois, l'article explore les prémisses d'échanges sous‐jacents aux discours sur les soins, la reproduction et les liens de parenté en anthropologie. Dans la Chine rurale, les grands‐mères assurent une grande part des soins nécessaires à la reproduction de la génération suivante d'enfants. Leur engagement dans les soins destinés à assurer une descendance est lié à la frustration de leurs désirs de famille passés et à leurs espoirs de transcendance par une perpétuation future. Les grands‐mères font valoir des droits à la descendance par leurs soins, s'insinuant dans les interstices de la bureaucratie de l'État et des normes patrilinéaires. Ces soins ne sont pas seulement nourriciers : ils peuvent aussi devenir coercitifs et compétitifs. Quand les grands‐mères chinoises surmontent leurs difficultés reproductives passées en revendiquant une descendance future par leurs soins, leur moi se distribue par l'échange avec les autres et se disperse aussi dans le temps, en relation avec leurs expériences passées et les aspirations futures.
    April 26, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12611   open full text
  • The rise of reindeer pastoralism in Northern Eurasia: human and animal motivations entangled.
    Charles Stépanoff.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 26, 2017
    Explanatory models of how domestic animals entered human societies often focus on human choices and overlook the role of animal agency in this process. After discussing the dichotomy between nature and society in these models and in anthropology, this article examines the respective roles of animal and human motivations and agencies in the advent of reindeer pastoralism in the Eurasian Arctic. Based on recent multidisciplinary approaches, it hypothesizes an intensification process whereby reciprocal adaptations by reindeer and people gave rise to new hybrid herding socialities. It proposes a holist interpretation that takes account of the triadic nature of the ‘pastoral niche’, characterized by an interaction between humans, animals, and the landscape. Résumé Les modèles cherchant à expliquer comment les animaux domestiques sont entrés dans les sociétés humaines se concentrent souvent sur les choix humains et négligent l'agencéité des animaux dans ces processus. Après avoir discuté de la dichotomie entre nature et société dans ces modèles et dans l'anthropologie, l'auteur examine le rôle respectif des motivations et des agencéités humaines et animales dans l'apparition du pastoralisme des rennes dans l'Arctique eurasien. À partir de récentes études multidisciplinaires, il formule l'hypothèse d'un processus d'intensification dans le cadre duquel des adaptations réciproques des rennes et des humains ont donné naissance à de nouvelles socialités pastorales hybrides. Il propose une interprétation globale, tenant compte de la nature triadique de la « niche pastorale », caractérisée par une interaction entre les humains, les animaux et leur biotope.
    April 26, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12612   open full text
  • Architectures of domestication: on emplacing human‐animal relations in the North.
    David G. Anderson, Jan Peter Laurens Loovers, Sara Asu Schroer, Robert P. Wishart.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 26, 2017
    This article explores human‐animal relationships in the North by calling for a fresh examination of the infrastructures and architectures which inscribe them. We draw attention to the self‐limiting quality of Arctic architectures which are designed to emphasize mutual autonomy. This approach challenges models that would create a crisp, clear separation between domestication as constituting a form of domination or a type of mutualism. By describing several key infrastructures of domestication – of tethers, enclosures, and traps – we hope to draw attention to the silencing of these domestic inventories. Revisiting the metaphor of the domus, we focus on the lands where these relationships are elaborated, re‐linking Arctic architectures to places of encounter. Drawing on in‐depth fieldwork mainly from Northern North America and various sites in Northern Eurasia, we present an ethnographically informed account that stresses the nuanced way in which strategies of control are blended with those of care and comfort, creating unbounded homes that are good to live in. Résumé L'article explore les relations entre humains et animaux dans le Nord en invitant à réexaminer les infrastructures et les architectures qui les circonscrivent. Les auteurs attirent l'attention sur la qualité auto‐délimitée des architectures arctiques, conçues pour accentuer l'autonomie mutuelle. Cette approche remet en question les modèles qui voient une séparation clairement tranchée entre la domestication comme forme de domination ou comme type de mutualisme. En décrivant plusieurs infrastructures essentielles de la domestication (longes, enclos et pièges), les auteurs espèrent attirer l'attention sur ces équipements domestiques largement oubliés. Revisitant la métaphore de la domus, ils se concentrent sur les terres oú ces relations s'élaborent, rétablissant le lien entre les architectures arctiques et les lieux de rencontre. À partir d'un travail de terrain approfondi, réalisé principalement dans le nord de l'Amérique du Nord et sur différents sites dans le nord de l'Eurasie, leur compte‐rendu ethnographique souligne les diverses manières dont les stratégies de contrôle se mêlent aux stratégies de soin et de confort, créant des foyers sans démarcations où il fait bon vivre.
    April 26, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12613   open full text
  • Dodged debts and the submissive predator: perspectives on Amazonian relations of dependence.
    Amy Penfield.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 05, 2017
    This article explores the nature of inter‐ethnic asymmetry and the dynamic of long‐term dependence in Amazonia. Drawing on the case of the Sanema and their neighbouring Ye'kwana, it seeks to gain a deeper understanding of submission and indebtedness with a view to rethinking where the power might lie in such relationships. The association between the two groups, I argue, is motivated by the Sanema's pursuit of manufactured items, access to which the Ye'kwana had historically monopolized. The dynamic entered into in order to procure these goods is one of voluntary deference on the part of the Sanema, a demeanour that is actively pursued because it enables morally valued autonomy and a freedom from ongoing reciprocity. I conclude that this ‘submissive extraction’ can offer new perspectives on the relationship between debt, predation, and freedom. Dettes éludées et prédateur soumis : perspectives sur les relations de dépendance en Amazonie Résumé Le présent article explore la nature de l'asymétrie interethnique et la dynamique de la dépendance à long terme en Amazonie. À partir du cas des Sanema et de leurs voisins les Ye'kwana, il cherche à mieux comprendre la soumission et l'endettement dans le but de repenser la place du pouvoir dans ces relations. L'association entre ces deux groupes serait motivée par le fait que les Sanema sont demandeurs de biens manufacturés, auxquels les Ye'kwana ont, historiquement, monopolisé l'accès. La dynamique engagée pour se procurer ces biens passe par un processus de déférence volontaire de la part des Sanema, qui adoptent ce comportement de façon délibérée parce qu'il leur permet une autonomie moralement appréciée et ne crée pas de réciprocité durable. L'auteure conclut que cette « extraction par la soumission » peut créer de nouveaux points de vue sur le lien entre dette, prédation et liberté.
    April 05, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12609   open full text
  • The Chastity Society: disciplining Muslim men.
    Geoffrey Fitzgibbon Hughes.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 03, 2017
    At a time when Western humanitarian rescue discourses seek to save Muslim women from irrational and violent Islamic masculinities, the Jordanian Islamist charity ‘the Chastity Society’ seeks to train young men to restrain their excessive masculine passions to ensure that Muslim women are spared the fate of the benighted and oppressed Western woman. This article traces parallel emphases on gender essentialism, rationality, cultural pathology, and abjection to argue that a shared language of contention unites both Islamists and those who advocate for Western humanitarian interventions. I explore how several kinds of social control are legitimized through these symmetrical polemics about gender, order, and civilization. La Société de la Chasteté : discipliner les hommes musulmans Résumé À l'heure où les humanitaires occidentaux appellent à sauver les femmes musulmanes de l'irrationnelle et violente masculinité islamique, une association islamiste jordanienne, « la Société de la Chasteté », enseigne aux jeunes hommes comment réfréner les débordements de leurs passions masculines, afin d’épargner aux femmes musulmanes le sort des Occidentales opprimées et maintenues dans l'ignorance. Le présent article montre les parallélismes dans l'accent qui est placé sur l'essentialisme de genre, la rationalité, la pathologie culturelle et l'abjection. L'auteur met ainsi en lumière un langage commun de la contention qui réunit aussi bien les islamistes que les partisans des interventions humanitaires occidentales. Il explore la manière dont ces polémiques symétriques sur l’égalité des sexes, l'ordre et la civilisation légitiment plusieurs formes de contrôle social.
    April 03, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12606   open full text
  • Relative indemnity: risk, insurance, and kinship in Indian microfinance.
    Sohini Kar.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 03, 2017
    With the growth of commercial microfinance in India, the poor have been increasingly enfolded into circuits of global finance. In making these collateral‐free loans, however, microfinance institutions (MFIs) engage in new forms of risk management. While loans are made to women with the goal of economic and social empowerment, MFIs require male kin to serve as guarantors. Drawing on fieldwork in the city of Kolkata, I argue that through the requirement of male guarantors, MFIs hedge on kinship, even as they speculate on the bottom of the pyramid as a new market of accumulation. Indemnité relative : risque, assurance et liens de parenté dans le microcrédit en Inde Résumé Avec le développement du microcrédit commercial en Inde, les pauvres sont de plus en plus entraînés dans les circuits de la finance mondiale. Cependant, les organismes de microcrédit s'engagent dans de nouvelles formes de gestion des risques : tout en consentant des prêts sans garantie aux femmes, dans le but de les aider à acquérir leur autonomie économique et sociale, ils demandent à des parents de sexe masculin de servir de caution. Sur la base d'un travail de terrain dans la ville de Kolkata, l'auteure avance qu'en exigeant une caution masculine, les organismes de microcrédit se couvrent en exploitant les liens de parenté tout en spéculant sur le bas de la pyramide comme nouveau marché d'enrichissement.
    April 03, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12608   open full text
  • Epistemic artefacts: on the uses of complexity in anthropology.
    Talia Dan‐Cohen.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 03, 2017
    Distinctions between the ‘simple’ and the ‘complex’ have enjoyed a long and varied career in anthropology. Simplicity was once part of a collective fantasy about what life was like elsewhere, tingeing studies of tribal life with human longing for simpler ways of being. With the reflexive turn and the rise of cultural critique, simplicity has been all but excommunicated in favour of widespread diagnoses of complexity. In this article, I tease out some transformations in the uses of complexity in anthropology, and weave in some critical responses to these uses, spanning many decades, from within the discipline. I pay special attention to recent critiques by anthropologists who are beginning to grow weary of complexity as both an end‐in‐itself for scholarship and an empirical diagnosis. For these critics, complexity is deeply entwined with anthropological methods and knowledge practices. Drawing on these critical views, I suggest that complexity may be an epistemological artefact, rather than something that can be diagnosed ‘out there’, and offer a way of reframing complexity as a ‘dominant problematic’ in anthropology and beyond. Artefacts épistémiques : des usages de la complexité en anthropologie Résumé Les distinctions entre « simple » et « complexe » ont connu des fortunes diverses au fil de leur longue histoire en anthropologie. Il fut un temps où la simplicité s'inscrivait dans un fantasme collectif de ce qu’était la vie ailleurs, et où les études de la vie tribale se teintaient de la nostalgie d'une existence plus simple. Avec le virage réflexif et l'amplification de la critique culturelle, la simplicité a été évincée par la nouvelle orthodoxie des diagnostics de la complexité. L'auteure décrit ici quelques transformations des usages de la complexité en anthropologie, en intercalant des réponses critiques à ces usages étendus sur plusieurs décennies, depuis l'intérieur de la discipline. Elle attache une attention particulière aux récentes critiques formulées par des anthropologues qui commencent à se lasser de la complexité, à la fois comme fin en soi de la recherche et comme diagnostic empirique. Prenant appui sur ces arguments qui considèrent que la complexité est imbriquée dans les méthodes et les pratiques de connaissance anthropologique, l'auteure suggère que la complexité est peut‐être un artefact épistémologique plutôt que quelque chose que l'on peut diagnostiquer « au dehors ». Elle propose une manière de recadrer la complexité comme une « problématique dominante », en anthropologie et au‐delà.
    April 03, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12607   open full text
  • Where knowledge meets: heritage expertise at the intersection of people, perspective, and place.
    Thomas Yarrow.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 20, 2017
    Drawing on ethnographic research with heritage professionals in Scotland, the essay explores meetings as organizational devices for differentiating and relating various forms of epistemic, social, and material context. The account describes how the bureaucratic ideal of institutional consistency is achieved through staged encounters between the perspectives of the various people who meet, and the buildings that are the objects of their meeting. These ethnographic examples are used to develop two linked points. Firstly, it is suggested that the lens of ‘meeting’ complicates the relatively monolithic characterizations of heritage expertise evident in widely influential deconstructive critiques of heritage practice. Secondly, it is argued that heritage practitioners’ own accounts of these negotiations highlight material and spatial dimensions of bureaucratic conduct that have that have received relatively little ethnographic attention in prevalent textually orientated accounts. Résumé À partir d'une recherche ethnographique auprès de professionnels du patrimoine en Écosse, l'auteur examine les réunions en tant que dispositifs organisationnels permettant de différencier et de mettre en relation différentes formes de contexte épistémique, social et matériel. Son récit décrit la manière dont l'idéal bureaucratique de cohérence institutionnelle est atteint par des rencontres graduées entre les points de vue des différentes personnes en présence et les bâtiments qui sont l'objet de leur réunion. Ces exemples ethnographiques permettent de développer deux points qui sont liés : d'une part, l'auteur suggère que le prisme de la « réunion » complique les caractérisations relativement monolithiques de l'expertise du patrimoine, telles qu'elles transparaissent dans les très influentes critiques déconstructives de la pratique de la conservation du patrimoine. D'autre part, les récits de ces négociations faits par les professionnels du patrimoine eux‐mêmes mettent en évidence des dimensions matérielles et spatiales du comportement bureaucratique qui, contrairement aux comptes‐rendus principalement textuels des pratiques institutionnelles, n'ont pas reçu beaucoup d'attention ethnographique.
    March 20, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12596   open full text
  • Contradiction in contemporary political life: meeting bureaucracy in Norwegian municipal government.
    Simone Abram.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 20, 2017
    Meetings are the apotheosis of contemporary bureaucratic life, containing dilemmas and contradictions that are at the heart of modernity. In particular, political and bureaucratic meetings (both state and civic) are ritual performances in which rules are enacted, ritual correctness is met with manipulative political game‐playing, and formal transparency is intertwined with relational and informational secrecy. Meetings in bureaucratic government rely on a series of legitimating motifs, including the invoking of ‘conjured contexts’ to link bureaucratic practices to external action. This essay shows how meetings order political and bureaucratic life, and vice versa, and explores the materiality and embodiment of meeting practices, illustrating how a dominant global model of bureaucratic meeting is elaborated locally. Résumé Les réunions forment l'apothéose de la vie bureaucratique contemporaine. Elles contiennent des dilemmes et des contradictions qui sont au cœur de la modernité. Les réunions politiques et bureaucratiques (au niveau national comme communal), en particulier, sont des rituels au cours desquels des règles sont mises en actes, le respect des rituels est assuré dans un jeu de rôles et de manipulations politiques et le secret des relations et des informations vient s'entremêler à la transparence de la forme. Les réunions des autorités bureaucratiques s'appuient sur des motifs qui les légitiment, notamment l'invocation de « contextes conjurés » qui font le lien entre les pratiques bureaucratiques et l'action externe. Le présent essai montre comment les réunions ordonnent la vie politique et bureaucratique, et réciproquement. Il explore la matérialité et la mise en œuvre des pratiques de réunion et illustre comment un modèle mondial dominant de réunion bureaucratique s’élabore à l’échelle locale.
    March 20, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12592   open full text
  • Outputs: the promises and perils of ethnographic engagement after the loss of faith in transnational dialogue.
    Annelise Riles.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 20, 2017
    This essay investigates one important artefact of meeting knowledge production: outputs. It does so through the example of the activities of the members of Meridian 180, a community of Pacific Rim intellectuals collaborating on transnational legal and policy issues. For the members, the particular kind of knowledge production facilitated by Meridian 180 constitutes a response to the failures of international bureaucracy to generate and sustain a fabric of global relationality. The group's various attempts to address the imperative for ‘output’ illuminate both aspects of the meeting as an organizational form, and the challenges and opportunities meetings present for ethnography. The wider underlying theme of the essay concerns the ethical purposes and promises of ethnographic styles of engagement after the loss of faith in transnational dialogue. Résumé Cet essai étudie un artefact important de la production de connaissances par les réunions : les résultats. Pour cela, il s'intéresse à l'exemple les activités des Meridian 180, une communauté d'intellectuels des pays bordant l'océan Pacifique, qui travaillent ensemble sur les questions de législation et de politiques transnationales. Pour les membres de Meridian 180, le type particulier de production de connaissances rendu possible par le groupe constitue une réponse à l'incapacité de la bureaucratie internationale de produire et de maintenir un tissu de relations mondiales. Les différentes tentatives du groupe de satisfaire l'exigence de « résultats » éclaire à la fois les aspects de la réunion comme forme d'organisation et les défis et opportunités que les réunions présentent à l'ethnographie. Plus largement, le thème sous‐jacent de cet essai concerne les buts et promesses éthiques des styles d'engagement ethnographiques, à présent que la foi dans le dialogue transnational s'est éteinte.
    March 20, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12602   open full text
  • Afterword.
    Marilyn Strathern.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 20, 2017
    There is no abstract available for this paper.
    March 20, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12603   open full text
  • Ideological twinning: socialist aesthetics and political meetings in Maputo, Mozambique.
    Morten Nielsen.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 17, 2017
    Based on recent ethnographical data from Maputo, Mozambique, this essay examines the revolutionary aesthetics of political meetings in a sociopolitical environment marked by the collapse of a national socialist ideology. Local political meetings in Mozambique articulate a paradoxical tension between sacrifice and revolution. While socialist rule disintegrated in the mid‐1980s, most local political meetings allow for the actualization of the revolutionary socialism which the governing Frelimo party was forced to sacrifice in order to remain in power. In the essay, it is thus examined how the enactment of a revolutionary aesthetics successfully exposes what Frelimo was incapable of realizing and thus momentarily captures the party's ideological legitimacy. Taking my inspiration from Roy Wagner's recent work on holography and invention, I explore the relationship between sacrifice and revolution as an articulation of a symmetrical ‘twinning’ of seemingly contrastive political principles that are held together by a singular political aesthetics that is actualized only at political meetings. Résumé Sur la base de récentes données ethnographiques recueillies à Maputo au Mozambique, l'essai examine l'esthétique révolutionnaire des meetings politiques, dans un environnement sociopolitique marqué par l'effondrement de l'idéologie socialiste nationale. Au Mozambique, les meetings politiques locaux manifestent une tension paradoxale entre sacrifice et révolution. Bien que le gouvernement socialiste se soit désintégré au milieu des années 1980, la plupart de ces meetings permettent l'actualisation du socialisme révolutionnaire, auquel le parti Frelimo a dû renoncer pour rester au pouvoir. L'auteur examine ainsi comment la mise en actes d'une esthétique révolutionnaire donne à voir ce que le Frelimo a été incapable de réaliser et saisit ainsi, le temps d'un instant, la légitimité idéologique de ce parti. Tirant son inspiration du récent travail de Roy Wagner sur l'holographie et l'invention, il explore la relation entre sacrifice et révolution comme l'articulation d'un « jumelage » symétrique entre des principes politiques apparemment contradictoires, retenus ensemble par une esthétique politique singulière qui ne se manifeste que lors des meetings politiques.
    March 17, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12599   open full text
  • Political exhaustion and the experiment of street: Boyle meets Hobbes in Occupy Madrid.
    Alberto Corsín Jiménez, Adolfo Estalella.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 16, 2017
    This essay describes the complex negotiations around stranger sociability, public space, and democratic knowledge that shaped the meetings of popular assemblies in the wake of the Spanish 15M/Occupy movement. The work of assembling was ‘exhausting’, by which participants would mean two things. In one sense, meetings would often turn into tiresome affairs, trying the patience and resilience of participants. In another sense, attendants would describe assemblies as spaces of political ‘exhaustion’, where politics as usual was emptied out and replaced by new democratic possibilities. We offer here an account of exhaustion as an ethnographic category. We are particularly interested in the role accorded to exhaustion as a vacuum enabling the appearance of novel social and political roles. We develop our argument by drawing a provocative analogy with the early history of scientific experimentation, where the nature of an ‘assembly’ of trusted peers and its location in genteel space became constitutive of a new type of experimental knowledge. What social and epistemic figures are popular assemblies bodying forth today? Résumé Le présent essai décrit les négociations complexes entourant la sociabilité entre inconnus, l'espace public et les connaissances démocratiques qui ont marqué les assemblées populaires dans le sillage du mouvement 15M/Occupy en Espagne. Le travail de rassemblement a été « épuisant » selon les participants, ce qui peut vouloir dire deux choses : dans un sens, les réunions se sont souvent avérées usantes pour la patience et la résilience des participants. Dans un autre sens, elles ont été décrites comme des espaces « d’épuisement » de la chose politique, décortiquée et remplacée par de nouvelles possibilités démocratiques. Les auteurs proposent ici un récit de l’épuisement comme catégorie ethnographique, en s'intéressant en particulier au rôle qui lui est accordé comme vide permettant l'apparition de rôles sociaux et politiques nouveaux. Ils élaborent leur argument par le biais d'une analogie provocatrice avec les premières expérimentations scientifiques, dans lesquelles la nature d'une « assemblée » de pairs de confiance et sa localisation dans l'espace profane sont devenues constitutives d'un nouveau type de connaissances expérimentales. Quelles figures sociales et épistémiques les assemblées populaires incarnent‐elles aujourd'hui ?
    March 16, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12597   open full text
  • Introduction: towards an ethnography of meeting.
    Hannah Brown, Adam Reed, Thomas Yarrow.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 16, 2017
    This introductory essay describes a novel approach to meetings in relation to broader literatures within and beyond anthropology. We suggest that notwithstanding many accounts in which meetings figure, little attention has been given to the mundane forms through which these work. Seeking to develop a distinctively ethnographic focus to these quotidian and ubiquitous procedures, we outline an approach that moves attention beyond a narrow concern with just their meaning and content. We highlight some of the innovative strands that develop from this approach, describing how the negotiation of relationships ‘within’ meetings is germane to the organization of ‘external’ contexts, including in relation to time, space, organizational structure, and society. The essay offers a set of provocations for rethinking approaches to bureaucracy, organizational process, and ethos through the ethnographic lens of meeting. Résumé Le présent essai introductif décrit une nouvelle approche des réunions, en relation avec diverses littératures anthropologiques et autres. Malgré les nombreux récits dans lesquels apparaissent des réunions, les formes concrètes que prennent celles‐ci n'ont pas reçu beaucoup d'attention. En cherchant à concentrer clairement l'examen ethnographique sur ces processus quotidiens et omniprésents, les auteurs esquissent une approche qui élargit le champ de l'attention au‐delà d'une vision étroite englobant simplement leur signification et leur teneur. Ils mettent en lumière quelques pistes innovantes qui naissent de cette approche en décrivant comment la négociation de relations « dans » les réunions s'apparente à l'organisation des contextes « externes », notamment par rapport au temps, à l'espace, à la structure d'organisation et à la société. Notre essai avance une série d'incitations à repenser les approches de la bureaucratie, du processus organisationnel et de l'éthique à travers le prisme ethnographique de la réunion.
    March 16, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12591   open full text
  • Minutes, meetings, and ‘modes of existence’: navigating the bureaucratic process of urban regeneration in East London.
    Gillian Evans.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 16, 2017
    Inspired by Latour's aim to restore balance to the anthropological project by exoticizing the artefacts and procedures of so‐called ‘modern knowledge’, this essay gives an ethnographic description of emergent processes of knowledge production in the context of the planning and development of urban regeneration in London. Bureaucratic meetings are described as part of the organizational infrastructure that enables the crafting of new urban futures, and it is argued that, because the making of reality is always seen to be forward moving, there is a need, as in navigation, to plot a course. The essay focuses on the subversive potential of informal meetings, and argues, more generally, that meetings are the materially social, and affectively technical, manoeuvres that make possible direction‐finding and contestation about the way forward. Résumé Inspiré de la démarche de Latour visant à rétablir l’équilibre du projet anthropologique en exotisant les artefacts et procédures du savoir dit « moderne », le présent essai donne une description ethnographique des processus émergents de production de savoir dans le contexte de la planification et du développement de la régénération urbaine à Londres. Les réunions bureaucratiques y sont décrites comme une composante de l'infrastructure organisationnelle qui permet de créer de nouveaux futurs urbains. L'auteure avance que puisque la fabrique de la réalité est toujours décrite comme « en marche », il faut que l'on trace sa route, comme en navigation. L'essai se concentre sur le potentiel subversif des réunions informelles et fait valoir, plus généralement, que ces réunions sont des manœuvres sociales (concrètement) et techniques (affectivement) qui permettent de trouver un cap et aussi de contester la direction adoptée.
    March 16, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12598   open full text
  • The meeting as subjunctive form: public/private IT projects in British and Turkish state bureaucracies.
    Catherine Alexander.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 16, 2017
    Drawing on meetings within structured project environments in Turkey and Britain, this essay explores how and if this kind of highly rational, instrumental meeting travels and why so much frustration is typically expressed by British participants in such meetings. Meetings held in the Turkish senior government bureaucracy did not conform to expectation: they embraced formal and informal relations and were spectacles and tournaments of skill. I suggest that expectations of what constitutes a proper meeting are shaped by a specific British genealogy of common sense and technologies of fact creation, neither of which necessarily have purchase elsewhere. Nor is their applicability ‘at home’ straightforward, despite the fact that ‘common sense’ is often treated as simply commensurate with cultural systems as practical action: how one gets things done. Rather, the meeting, as shaped by this tradition, appears as a subjunctive form, a fiction of selective relationality where the meeting and project are treated as if they were set‐aside spaces, participants act as if they had single formal roles cut from a web of internal and external relations, and highly summarized information allows discussion towards a shared goal. Résumé Sur la base de réunions dans des environnements de projet structurés, en Turquie et en Grande‐Bretagne, cet essai cherche à savoir si ce type de réunion très rationnelle et instrumentale voyage bien, et si oui, comment, et pourquoi elles paraissent si frustrantes à la plupart des participants britanniques. Les réunions qui ont lieu au sein de la direction administrative turque n'ont pas répondu aux attentes : elles incluaient des relations tant formelles qu'informelles et tournaient au spectacle et au concours de compétences. L'auteure suggère que les critères définissant une réunion en bonne et due forme découlent d'une généalogie britannique de bon sens et de technologies de création de faits qui n'ont pas forcément cours ailleurs. Leur application ne va d'ailleurs pas de soi « chez nous », bien que le « bon sens » soit souvent considéré comme le simple équivalent de l'action pratique dans les systèmes culturels, c'est‐à‐dire la façon dont on fait les choses. Au lieu de cela, la réunion type modelée par la tradition s'avère une forme subjonctive, une fiction de relationnalité sélective dans laquelle la réunion et le projet sont traités comme s'ils étaient des espaces à part, où les participants agiraient comme s'ils n'avaient qu'un seul rôle formel, isolé de leur tissu de relations formelles et informelles, et où des informations hautement synthétisées permettraient que la discussion progresse vers un but commun.
    March 16, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12595   open full text
  • An office of ethics: meetings, roles, and moral enthusiasm in animal protection.
    Adam Reed.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 16, 2017
    This essay explores the relationship between meetings and organizational ethics in an animal protection charity in Scotland. Here, recent ‘professionalization’ has seen the late introduction of an ‘ethics of office’ and accompanying impersonalization of roles. A consequent struggle emerges over what the relationship should be between the core message of the organization, as an office of animal ethics, and the ‘personal’ principles or ethical commitment of individual staff members. All of this comes to a head when persons, and office‐holders, meet. Résumé Le présent essai explore la relation entre réunions et éthique des organisations dans une association de protection des animaux écossaise. Une récente « professionnalisation » de celle‐ci a vu se créer une « éthique de l'office » et l'incarnation des rôles qui va avec. Les esprits s'échauffent à présent pour savoir quelle doit être la relation entre le message central de l'association, en tant qu'un « office de l’éthique » envers les animaux, et les principes « personnels » ou l'engagement éthique des différents membres. Cette agitation culmine quand les personnes, qui sont aussi les titulaires des « offices » en question, se rencontrent.
    March 16, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12601   open full text
  • Ethics in rehearsal.
    Bernard Keenan, Alain Pottage.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 16, 2017
    In this essay we explore a rather spare kind of meeting: a conversation between three people with minimal facilitating equipment. The stakes are high because these are meetings in which the barrister in an asylum or immigration case first meets with a client who is at risk of deportation. We focus on two dimensions of these encounters. First, we identify the aesthetic that configures and animates most asylum cases: the aesthetic of inconsistency. The meetings we observed were all about inconsistency; about working out how to respond to actual and anticipated challenges to the coherence of a refugee or migrant's personal narrative. The logic of inconsistency is so persistent and so corrosive that the exercise of anticipation – ‘rehearsal’ – is essentially open‐ended. This leads to the second dimension of our meetings. Barristers who work in this area of law develop a particular style or ethos, which allows them to accompany vulnerable clients through the rehearsal and also to make sense of their own involvement in the machinery of deportation. In these two aspects we find the basic choreographic principles of our meetings: the articulations which shape their material and affective ecology, and which inform the barrister's interpretation and performance of his or her professional role. Résumé Cet essai explore un type relativement rare de réunion : une combinaison de trois personnes munies d'un minimum de matériel. L'enjeu est important car il s'agit des réunions au cours desquelles l'avocat rencontre pour la première fois son client, au cours d'une procédure de demande d'asile ou d'immigration dont l'issue peut être l'expulsion. Les auteurs s'intéressent à deux dimensions de ces rencontres. D'une part, ils identifient l'esthétique qui configure et anime la plupart des dossiers de demande d'asile : c'est l'esthétique de l'incohérence. Les réunions qu'ils ont observées tournaient toutes autour de cette incohérence, car il fallait chercher une manière de répondre aux remises en question effectives et prévisibles de la cohérence du récit personnel d'un réfugié ou d'un migrant. La logique de l'incohérence est si persistante et si corrosive que l'exercice de l'anticipation (de la « répétition ») est pour l'essentiel ouvert. D'où la deuxième dimension de ces réunions : les avocats qui exercent dans ce domaine du droit développent un style ou un éthos particulier, qui leur permet d'accompagner leurs clients vulnérables au fil de la répétition tout en donnant un sens à leur propre implication dans la mécanique de l'expulsion. Dans ces deux aspects, on trouve les principes chorégraphiques de base de ces rencontres : les articulations qui donnent forme à leur matière et à leur écologie affective et qui éclairent l'interprétation et le « jeu » de l'avocat dans son rôle professionnel.
    March 16, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12600   open full text
  • The receding horizon of informality in WTO meetings.
    Nicolas Lamp.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 16, 2017
    The essay starts from the observation that attempts to formalize negotiations in the World Trade Organization (WTO) have consistently spawned new forms of informality, such as the holding of meetings as ‘chairperson's consultations’ which do not require the adoption of an agenda, or the emergence of new types of ‘unofficial’ documents. The essay sketches the resulting layers of formality/informality and attempts to account for the survival of informality in the WTO. The most commonly offered explanation for the persistence of informality in WTO negotiations is that it serves to facilitate and disguise the exercise of power. The essay argues instead that formal and informal meetings serve essentially different functions. Informality can provide opportunities for productive interventions, alliances, and performances that are precluded in more formal settings. Gradations of formality/informality offer different avenues for WTO Members to talk to each other and to their domestic and international audiences. Résumé Cet essai part de l'observation que les tentatives de formaliser les négociations au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) ont toujours donné naissance à de nouvelles formes d'informalité telles que les « consultations du président » qui ne nécessitent pas l'adoption d'un ordre du jour, ou l'apparition de nouveaux types de documents « non officiels ». Il décrit les strates de formalité et d'informalité qui se forment ainsi et tente d'expliquer la survie de l'informalité dans les négociations de l'OMC. L'explication la plus fréquente de sa persistance est qu'elle facilite et masque l'exercice du pouvoir. L'auteur avance que les réunions formelles et informelles ont, dans les faits, des fonctions différentes. L'informalité peut créer des occasions d'interventions productives, d'alliances et de réalisations qui sont empêchées dans un cadre plus formel. Les niveaux de formalité ou d'informalité offrent aux membres de l'OMC différents moyens de se parler les uns aux autres et de s'adresser à leurs auditoires nationaux et internationaux.
    March 16, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12594   open full text
  • Demonstrating development: meetings as management in Kenya's health sector.
    Hannah Brown, Maia Green.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 16, 2017
    International development operates as a system of meetings. This essay shows how meetings work within aid regimes to structure responsibilities for implementation, to situate projects within funding streams, and to realize the effects of scale. Where donor aid is increasingly allocated to support national plans which are the responsibility of recipient governments, the monitoring of outcomes requires the instantiation of project forms within and across existing state institutions. This involves the delineation of distinct sectors and their scale of operation, alongside the maintenance of relations with external funders. Drawing on ethnographic material from the Kenyan health sector, we show how development projects are realized as tangible social institutions through the structure of formal meetings. Meetings mark the temporality and trajectory of development as a set of planned activities contributing to specific targets. In the context of specific projects they become fora where commitment to development goals of participation, capacity‐building, and effective management can be demonstrated. Résumé Le développement international fonctionne comme un système de réunions. Les auteures montrent comment, au sein des régimes d'aide, ces réunions contribuent à structurer les responsabilités d'exécution, à situer les projets dans les flux de financement et à réaliser les effets d’échelle. À l'heure où l'aide des bailleurs de fonds va de plus en plus vers des plans nationaux gérés par les gouvernements bénéficiaires, le suivi des résultats nécessite le déploiement de formes de projets au sein des institutions nationales existantes et entre celles‐ci. Il faut alors délimiter des secteurs spécifiques et déterminer l’échelle de leur action, tout en entretenant les relations avec les bailleurs de fonds externes. À partir de matériaux ethnographiques recueillis dans le secteur de la santé au Kenya, ils montrent comment, à travers la structure de réunions formelles, les projets de développement revêtent la forme d'institutions sociales tangibles. Ces réunions marquent la temporalité et la trajectoire du développement comme un ensemble d'activités planifiées, contribuant à réaliser des objectifs spécifiques. Dans le contexte de ces projets, elles deviennent des forums où peut se manifester l'engagement en faveur des objectifs de participation, de création de capacités et de gestion efficace pour le développement.
    March 16, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12593   open full text
  • Goodfellow, Aaron. Gay fathers, their children, and the making of kinship. 182 pp., bibliogr. New York: Fordham Univ. Press, 2015. £24.99 (paper) Lee, Catherine. Fictive kinship: family reunification and the meaning of race and nation in American immigration. xvii, 181 pp., tables, bibliogr. New York: Russell Sage Foundation, 2013. $29.95 (paper) Strathern, Marilyn. Before and after gender: sexual mythologies of everyday life (ed. and with an introduction by Sarah Franklin; afterword by Judith Butler). 362 pp., bibliogr. Chicago: Hau Books, 2016. $20.00 (paper).
    Janet Carsten.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. February 20, 2017
    There is no abstract available for this paper.
    February 20, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12551   open full text
  • Back on the water margin: the ethical fixes of sustainable water provisions in rural China.
    Andrea E. Pia.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. February 09, 2017
    The classical Chinese novel The water margin tells the story of a group of petty officials who take a collective stance against the widespread corruption and unfairness of imperial Chinese society. At the root of this story lies the deeply ethical conundrum of redressing injustice when unchecked power prevails. This article draws from this insight to explore some of the ethical dilemmas Chinese state bureaucrats in Yunnan face today when provisioning drinking water to rural communities. Yunnanese officials are burdened with these dilemmas by the state's conspicuous retreat from rural public services in favour of market‐based supply. Through their ethical interventions, Chinese bureaucrats are able to temporarily defer the collapsing of rural water provisions which is caused by the contradictions introduced by the marketization of water. However, such interventions may be followed by further damage to the environment. Retour au bord de l'eau : dilemmes éthiques dans l'approvisionnement durable en eau en Chine rurale Résumé Le roman chinois classique Au bord de l'eau raconte l'histoire d'un groupe de petits fonctionnaires qui se dressent ensemble contre la corruption et l'injustice qui gangrènent la société chinoise impériale. Au coeur de ce récit, on trouve le problème profondément éthique de la lutte contre les injustices quand rien ne peut s'opposer au pouvoir des puissants. Le présent article explore, à cette lumière, quelques dilemmes éthiques rencontrés par les fonctionnaires de l'État chinois dans le Yunnan sur les questions d'adduction d'eau potable aux agglomérations rurales. Ces dilemmes sont générés par le retrait ostensible de l'État des services publics dans les zones rurales en faveur de l'économie de marché. Par leurs interventions éthiques, les fonctionnaires peuvent repousser quelque temps l'effondrement des structures d'adduction d'eau rurales, qui résulte des contradictions liées à la marchandisation de l'eau. Leurs interventions peuvent toutefois être encore plus dommageables pour l'environnement.
    February 09, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12547   open full text
  • Why does the subject speak? Prejudgement in fieldwork with Naxalites and Hindu rioters.
    Chitralekha.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. January 24, 2017
    This article explores the shifting trajectory of dramaturgical encounters with ‘subjects’ in two disparate contexts of violence in contemporary India: Naxalites in Jharkhand and Bihar; and participants in the 2002 riots in Gujarat. It argues that why (and thereby what) the subject speaks has to be located within the larger text of performances in the ‘field’, involving the prejudgement (in a Gadamerian sense) of both researcher and subject. Limits and possibilities to prior knowledges of both predetermine outcomes of interaction and inform the enterprise of doing theory in troubled contexts. Pourquoi le sujet parle‐t‐il ? Préjugé dans l'enquête de terrain auprès des émeutiers naxalites et hindous Résumé Cet article explore la trajectoire sinueuse des rencontres dramaturgiques avec des « sujets » dans deux contextes de violence différents dans l'Inde contemporaine : des naxalites du Jharkhand et du Bihār et des participants aux émeutes de 2002 dans le Gujarat. Il explique que la raison pour laquelle le sujet parle (donc ce qu'il dit) doit être resituée dans le grand texte des performances sur le « terrain », impliquant le préjugé (au sens gadamérien) du chercheur aussi bien que du sujet. Les limites et possibilités des connaissances antérieures de l'un et de l'autre prédéterminent les résultats de l'interaction et informent le travail de théorisation dans les contextes troublés.
    January 24, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12549   open full text
  • The (extra)ordinary ethics of being HIV‐positive in rural Papua New Guinea.
    Holly Wardlow.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. January 17, 2017
    HIV/AIDS continues to be intimately entwined with the moral domain, and thus a positive diagnosis can cast doubt on a person's moral status. I draw on recent literature in the anthropology of ethics and morality, as well as feminist moral philosophy, to analyse the post‐diagnosis practices of HIV‐positive women in Papua New Guinea as they attempt to recuperate their moral personhood and make their ethical commitments visible to others. I argue that they carve out a repertoire of (extra)ordinary ethics from the ‘ordinary’ domain and that their practices tend towards a deontological ethics, rather than a virtue ethics, orientation. L'éthique (extra)ordinaire de la séropositivié dans les régions rurales de Papouasie‐Nouvelle‐Guinée Résumé La perception du VIH ou du SIDA reste profondément teintée de morale et le diagnostic de séropositivité peut jeter le doute sur la moralité du sujet. Sur la base de publications récentes à propos de l'anthropologie de l'éthique et de la moralité, d'une part, et d'autre part de la philosophie morale féministe, l'auteure analyse les pratiques post‐diagnostic de femmes séropositives en Papouasie‐Nouvelle‐Guinée, qui tentent de restaurer leur statut de personne morale et de manifester leurs engagements éthiques aux yeux des autres. Elle avance que ces femmes élaborent le répertoire d'une éthique (extra)ordinaire à partir du domaine « ordinaire » et que leurs pratiques tendent vers une éthique qui reléve davantage de la déontologie que de la vertu.
    January 17, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12546   open full text
  • The river echoes with laughter: a child‐centred analysis of social change in Amazonia.
    Camilla Morelli.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. January 12, 2017
    This article examines radical social, cultural, and political changes taking place in Amazonia from the perspective of indigenous children and youth: a group who, despite their demographic prevalence, have received limited attention in the regional literature. Drawing on fieldwork with Matses people in Peru, I consider how children and youth are playing a critical role in the transition from a hunter‐gatherer, forest‐based society towards a riverine lifestyle that is increasingly engaged in trade, the market economy, and exchanges with chotac, or non‐indigenous people. I argue that by engaging with their surroundings through playing and working, Matses children are becoming affectively attached to some parts of the world rather than others. This represents a purposeful shift from the lifestyle and worldviews of older generations and highlights how children are active agents who shape possible future directions of Matses society and transform the community's relationships with the world. Accordingly, I propose a child‐centred view of social change that seeks to demonstrate the implications of children's creativity and agency for society at large and its future development. Écho de rires sur la rivière : une analyse à hauteur d'enfant des changements sociaux en Amazonie Résumé Le présent article examine les changements sociaux, culturels et politiques radicaux qui se produisent en Amazonie du point de vue des enfants et des jeunes autochtones, un groupe relativement négligé dans la littérature régionale malgré sa prévalence démographique. À partir d'un travail de terrain avec le peuple Matsés au Pérou, l'auteure examine le rôle essentiel des enfants et des jeunes dans la transition d'une société forestière de chasseurs‐cueilleurs à un mode de vie riverain, essentiellement axé sur le commerce, l'économie de marché et les échanges avec les Chotac, les non‐indigènes. Elle affirme qu'en interagissant avec leur environnement par le jeu et le travail, les enfants matsés s'attachent affectivement à certaines parties de leur monde plutôt qu'à d'autres. Ce faisant, ils se détournent délibérément du mode de vie et de la vision du monde des générations précédentes. L'article montre comment les enfants sont des agents actifs qui tracent les orientations futures possibles de la société matsés et transforment les relations de leur communauté avec le monde. En conséquence, l'auteure propose une vision à hauteur d'enfant du changement social, qui cherche à démontrer les implications de la créativité et de l'agencéité des enfants pour la société au sens plus large et son développement futur.
    January 12, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12548   open full text
  • Textual self‐authorization.
    Vincent Crapanzano.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. January 05, 2017
    This article examines some of the pragmatic strategies by which certain texts render themselves and are rendered so authoritative as to legitimate representations of reality and the stolidity of the reality that lies behind them. My primary focus is on what I call indexical dramas (i.e. the pragmatic and meta‐pragmatic play) that support such self‐arrogating texts, particularly Scripture, as read by American Fundamentalists, and, to a lesser extent, the American Declaration of Independence and the United States Constitution. I argue that performatives and their uptake, including self‐arrogation, are dramatic events and that the attention given to their denouement – the performative utterance itself — masks the complex, at times contradictory, play of indexicals that constitute, or at least highlight, the very felicity conditions on which their success depends. In other words, the fragility of performatives is deflected by their denouement. Some of the defensive strategies that mask the fragility of textual self‐arrogation are: the establishment of the authority of the author of the performative; legitimation of sources of textual cohesiveness and hermeneutic practices; citationalism; its temporality; and perlocutionary effacement – the forgetting or ignoring, except in moments of crisis, of the fragility of performative acts and their uptake. I ask whether that forgetting enhances the illocutionary force of the target text over its history. I further suggest that Fundamentalists’ insistence on making their lives as biblical as possible gives performative force to their reading of Scripture. L'auto‐autorisation textuelle Résumé L'auteur examine ici quelques‐unes des stratégies pragmatiques par lesquelles certains textes prennent et s'arrogent une telle valeur d'autorité qu'ils légitiment des représentations de la réalité et la consistance de la réalité qui les sous‐tend. Il s'intéresse principalement à ce qu'il appelle des drames indexicaux (le jeu pragmatique et métapragmatique) sur lesquels se fondent ces textes autoproclamés, en particulier les Écritures telles que les lisent les fondamentalistes américains et, dans une moindre mesure, la Déclaration d'indépendance américaine et la Constitution des États‐Unis. Il avance que les performances et leur réception, y compris l'autoproclamation, sont des événements dramatiques et que l'attention portée à leur dénouement (la prononciation performative elle‐même) masque le jeu complexe et parfois contradictoire des éléments indexicaux qui constituent, ou du moins éclairent, les conditions même de félicité desquelles dépend leur succès. En d'autres termes, la fragilité des énoncés performatifs est détournée par leur dénouement. La fragilité de l'autoproclamation textuelle est masquée par différentes stratégies défensives : constitution de l'autorité de l'auteur de l'énoncé performatif, légitimation des sources de cohésion textuelle et des pratiques herméneutiques, citationnalisme, temporalité, effacement perlocutoire (oublier ou ignorer la fragilité des actes performatifs et de leur réception, sauf dans les moments de crise). L'auteur se demande si l'omission renforce la puissance illocutoire du texte cible sur son histoire. Il suggère en outre qu'en tenant à rendre leurs vies aussi bibliques que possible, les fondamentalistes donnent une force performative à leur lecture des Écritures.
    January 05, 2017   doi: 10.1111/1467-9655.12550   open full text
  • The poetics of wisdom divination: renewing the moral imagination.
    Richard Werbner.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. December 27, 2016
    This article makes a critical contribution to interpretive anthropology by recovering its interest in the moral imagination, while linking this to the poetics of wisdom divination, primarily among Tswapong of Botswana and more widely across a vast part of Southern Africa. This mode of divination appeals to imaginative moral reflection and ethical deliberation along with practical wisdom in the quest for well‐being. The esoteric oral literature in wisdom divination is rich in cross‐cultural understandings, transmitted over considerable barriers, and re‐created over centuries. Its evocative praise poetry, having no known author, is archived in the memories of experts, the diviners, and is recited and interpreted selectively during diagnostic séances. Yet anthropologists and literary scholars have not paid serious attention to the oral poetry and its remarkable wide‐ranging archive. Against that, this article documents the acrobatic stylistics of the divinatory poetry and shows how it appeals artfully for reflexivity, for heightened consciousness, and for unmasking the hidden in everyday life. The main analysis carries forward an anthropology of ethics that overcomes the usual division of labour between the study of ethics and aesthetics. Poétique de la divination de sagesse : renouveler l'imagination morale Résumé Le présent article apporte une contribution critique à l'anthropologie interprétative en recouvrant l'intérêt de celle‐ci pour l'imagination morale. Celle‐ci est reliée à la poétique de la divination de sagesse, en particulier chez les Tswapong du Botswana et, plus largement, dans une grande partie de l'Afrique australe. Ce mode de divination en appelle à une réflexion morale imaginative et à une délibération éthique autant qu’à une sagesse pratique dans la quête du bien‐être. La littérature orale ésotérique de la divination de sagesse est riche de compréhensions interculturelles, transmises par‐delà des barrières considérables et recréées au fil des siècles. Sa poésie de louange évocatrice, sans auteur connu, est conservée dans la mémoire des experts devins, récitée et interprétée sélectivement au cours de séances de diagnostic. Pourtant, ni les anthropologues ni les érudits littéraires ne se sont sérieusement intéressés à la poésie orale ni à ses vastes et remarquables archives. Pour combler cette lacune, l'auteur consigne le style acrobatique de la poésie divinatoire et montre comment elle incite habilement à la réflexivité, à la prise de conscience et à la recherche du sens caché dans la vie de tous les jours. L'analyse principale défend une anthropologie de l’éthique qui dépasse la division du travail habituelle entre étude de l’éthique et esthétique.
    December 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12545   open full text
  • A flavour of Alzheimer's.
    Laurence Anne Tessier.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. December 26, 2016
    This article describes how today in the United States neurologists diagnose forms of dementia, such as Alzheimer's disease and frontotemporal dementia. Taking as a starting‐point the pervasive context of uncertainty in the diagnosis of neurodegenerative diseases, it examines how uncertainty is not merely an epistemological obstacle to the making of knowledge. On the contrary, the article analyses how uncertainty positively incites the use of clinicians’ ‘feelings’ in diagnostic work. Drawing on observations of clinical consultations and team meetings, it studies how, alongside contemporary instruments of objectification, clinicians use, share, and discuss their ‘feelings’ to ultimately renew knowledge about brain diseases. In documenting the manner in which medical expertise is bound to a concrete experience of the world, this article further explores how experts’ ‘intuition’ can be grasped as a conscious and effortful process, rather than as something ineffable, resisting analysis, and confined to an unconscious background. Un parfum d'Alzheimer Résumé Cet article décrit comment des neurologues diagnostiquent les maladies neurodégénératives, telles la maladie d'Alzheimer et la démence fronto‐temporale, aujourd'hui aux Etats‐Unis. En prenant comme point de départ le climat d'incertitude qui caractérise le diagnostic de ces affections cérébrales, j'examine comment l'incertitude, plutôt que de constituer un obstacle à la production du savoir, incite les cliniciens à utiliser leurs « sentiments » comme un guide pour le travail diagnostique. Basé sur l'observation de réunions et de discussions à la Clinique de la mémoire, cette enquête analyse comment les cliniciens, tout en s'aidant de techniques modernes d'objectivation, utilisent, partagent et discutent leurs « sentiments » pour faire un diagnostic. En documentant la manière dont l'expertise médicale est enracinée dans l'expérience concrète du monde sensible, cet article tente alors de décrire et de saisir l'intuition de l'expert comme un effort, conscient, plutôt que comme une notion ineffable, résistante à l'analyse et confinée dans un arrière‐plan inconscient.
    December 26, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12556   open full text
  • On human correspondence.
    Tim Ingold.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. December 23, 2016
    In this article I offer an overture to social life, starting from the premise that every living being should be envisaged not as a blob but as a bundle of lines. I show that in joining with one another, these lines comprise a meshwork, in which every node is a knot. And in answering to one another, lifelines co‐respond. I propose the term ‘correspondence’ to connote their affiliation, and go on to show that correspondence rests on three essential principles: of habit (rather than volition), ‘agencing’ (rather than agency), and attentionality (rather than intentionality). I explain habit as ‘doing undergoing’, agencing as a process in which the ‘I’ emerges as a question, and attention as a resonant coupling of concurrent movements. I discuss the ethical and imaginative dimensions of correspondence under the respective rubrics of care and longing. Finally, I spell out the implications of a theory of correspondence for the way we approach classic themes of anthropological inquiry, including kinship and affinity, ecology and economy, ritual and religion, and politics and law. In a coda, I suggest that anthropology, too, must be a discipline of correspondence. De la correspondance humaine Résumé L'auteur propose dans cet article une ouverture sur la vie sociale, partant du principe que tout être vivant doit être envisagé non pas comme une masse mais comme un faisceau de lignes. Il montre qu'en se rejoignant, ces lignes composent un maillage, avec un nœud à chaque croisement. En se répondant, les lignes de vie correspondent (« co‐répondent »). Il propose ce terme de « correspondance » pour décrire leur lien et partant de là, il montre que cette correspondance se fonde sur trois principes essentiels : habitude (plutôt que volonté), « agencement » (plutôt qu'agencéité) et « attentionnalité » (plutôt qu'intentionnalité). Il explique l'habitude comme le fait de « faire ce qu'on subit », l'agencement comme le processus dans lequel « je » émerge comme une question, et l'attention comme un couplage résonant de mouvements concomitants. Il aborde des dimensions éthiques et imaginatives de la correspondance dans les rubriques respectives des soins et de la nostalgie. Enfin, il énonce les implications d'une théorie de la correspondance sur la manière dont nous abordons les thèmes classiques du questionnement anthropologique : parenté et affinité, écologie et économie, rituel et religion, politique et lois. En post‐scriptum, il suggère que l'anthropologie doit, elle aussi, être une discipline de la correspondance.
    December 23, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12541   open full text
  • Flexible kinship: shaping transnational families among the Chinese in Tahiti.
    Anne‐Christine Trémon.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. December 23, 2016
    This article examines the practices of ‘flexible kinship’ used by Chinese migrants in colonial Tahiti. ‘Flexible kinship’ draws attention to the strategic uses that are made of kinship in the context of migration and diaspora: the adjustments to cultural, political, and legal borders that lead to changes in family forms and in the relations between kin. Using a multi‐generational perspective, I examine how families were shaped by successive changes and reversals in legal‐political and economic events and conjunctures over the long twentieth century. I argue for the importance of addressing transnational border‐crossing practices that involve not just a spatial extension of networks but also legal strategies within the host locality. I further show that if it is true that the Confucian hierarchical order has conditioned transnational practices of flexible kinship, then this hierarchy has not only bent to the circumstances, it has to a great extent been weakened. Finally, I argue that the history of familial adjustments has shaped a habitus that maximizes economic and legal security, especially among women. Résumé Cet article examine les pratiques de  « parenté flexible  » déployées par les migrants Chinois dans le Tahiti colonial. « Parenté flexible » souligne les emplois stratégiques de la parenté dans un contexte de migration et de diaspora: les ajustements à des frontières culturelles, politiques et juridiques qui mènent à des changements dans les formes familiales et les relations entre parents. Recourant à une perspective multi‐générationnelle, l'article examine comment les familles ont été modelées par des changements et retournements de conjonctures politico‐légales et économiques sur le long XXe siècle. L'auteure souligne l'importance des pratiques transnationales de traversée des frontières qui n'impliquent pas simplement une extension spatiale des réseaux mais aussi des stratégies juridiques dans le pays d'accueil. Elle montre également que si l'ordre hiérarchique confucéen a conditionné les pratiques transnationales de parenté flexible, cette hiérarchie a été adaptée aux circonstances, voire a été largement altérée. Enfin, l'auteure avance que l'histoire des ajustements familiaux a forgé un habitus qui tend vers la maximisation de la sécurité économique et juridique, en particulier parmi les femmes.
    December 23, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12543   open full text
  • The second earthquake: how the Italian state generated hope and uncertainty in post‐disaster L'Aquila.
    Jan‐Jonathan Bock.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. December 23, 2016
    Recent analyses of the state have emphasized its inability to generate hope among citizens, suggesting that neoliberalism and globalization erode its protective power. However, this article suggests that the state still features as a coveted agent of support, in particular during unstable times. After the 2009 L'Aquila earthquake, the Italian state became the key actor responsible for emergency aid, restoration, and urban redevelopment. Dedication and the performance of compassion produced expectations of swift improvement. Hope became dependent on state authority. A few years later, uncertainty replaced hope, as promises for recovery remained unrealized. The state morphed from an agent of hope into the source of hopelessness, generating uncertainty and a sense of crisis. Since the state is revealed through its effects, this article highlights the need to trace state power in intimate human emotional experience, such as hope or despair. The production of a specific condition of uncertainty reveals the significance of state power in human life, particularly during times of personal or collective crisis. Le deuxième séisme: comment les pouvoirs publics italiens ont suscité espoir et incertitude à L'Aquila après la catastrophe Résumé Les analyses récentes de l’État soulignent son incapacité à susciter l'espoir parmi les citoyens et suggèrent que le néolibéralisme et la mondialisation érodent son pouvoir protecteur. Le présent article suggère toutefois que les pouvoirs publics restent un agent de soutien très sollicité, en particulier pendant les périodes d'instabilité. Après le séisme de 2009 à L'Aquila, l’État italien est devenu un acteur essentiel des secours, de la restauration et de la reconstruction urbaine. Son dévouement et sa démonstration de compassion ont suscité des espoirs d'amélioration rapide. L'espoir en est venu à dépendre de la force publique. Quelques années plus tard, les promesses de redressement sont restées lettre morte et l'incertitude a remplacé l'espoir. De porteur d'espoir, l’État s'est transformé en source de désespoir, générateur d'incertitude et d'une atmosphère de crise. L’État étant révélé à travers ses effets, l'article souligne la nécessité de suivre à la trace son pouvoir dans les expériences émotionnelles intimes telles que l'espoir ou le désespoir. La création d'une situation spécifique d'incertitude met en lumière la place de l’État dans la vie humaine, notamment pendant les périodes de crise personnelle ou collective.
    December 23, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12544   open full text
  • Rights and responsibilities in rural South Africa: implications for gender, generation, and personhood.
    Kathleen Rice.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. December 23, 2016
    In the rural Eastern Cape, South Africa, contests over the meaning and merit of human rights feature prominently in intergenerational and intergendered conflicts. In this article I identify and analyse a tension between amalungelo (a socially embedded and relational form of rights) and irhayti (a Xhosaization of the English ‘[human] right’) as a means of exploring the interpersonal tensions that arise through the production and contestation of the subject positions that human rights set in motion. Using the examples of elders’ complaints of neglect, and of young men's accusations of human rights violations on the part of women, I ground this investigation in men's and elders’ explanations of how human rights enable morally reprehensible actions, and are implicated in what they perceive to be a climate of interpersonal neglect. In analysing these claims, I show that gendered and generational conflict in this region is grounded in uncertainty about the content of gendered and generational subject positions themselves, and speaks to the relative moral value of autonomous versus relational forms of personhood. Moreover, I show that where inequality and interdependence are intrinsic to the ways in which gendered and generational subject positions are constituted and understood, human rights serve both to destabilize the content of these subject positions in ways that render appropriate gendered and generational sociality unclear, and also to bring into question the relative moral value of autonomous versus more relational forms of personhood. Droits et responsabilités dans l'Afrique du Sud rurale : implications pour le genre, la génération et le statut des personnes Résumé Dans les régions rurales à l'est de la province du Cap, en Afrique du Sud, les débats sur la signification et l'intérêt des droits humains figurent en bonne place dans les conflits intergénérationnels et intergenrés. Dans le présent article, l'auteure identifie et analyse une tension entre amalungelo (une forme de droits relationnelle, ancrée dans la société) et irhayti (un emprunt du xhosa à l'anglais « [human] right »), par le biais de laquelle elle explore les tensions interpersonnelles suscitées par la production et la contestation de positions de sujets sous l'impulsion des droits humains. À partir des exemples d'anciens se plaignant d’être négligés et de jeunes hommes accusant des femmes de violations des droits humains, elle appuie son enquête sur les explications des anciens et des hommes quant à la manière dont les droits humains autoriseraient des agissements moralement répréhensibles et contribueraient à ce qui est perçu comme un climat de négligence interpersonnelle. En analysant ces affirmations, l'article montre que les conflits entre genres et entre générations dans la région sont liés à l'incertitude quant au contenu des positions de sujet genrées et générationnelles elles‐mêmes et renvoient à la valeur morale respective du statut autonome de la personne ou de sa forme relationnelle. L'auteure montre en outre que lorsque les inégalités et l'interdépendance sont inhérentes à la constitution des positions de sujet genrées et générationnelles et à la façon dont elles sont comprises, les droits humains servent à la fois à déstabiliser la teneur de ces positions, au point de brouiller ce qui constitue une socialité genrée et générationnelle appropriée, et à remettre en question la valeur morale respective des formes autonomes ou plus relationnelles de la notion de personne.
    December 23, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12542   open full text
  • Can the gift be sponsored?
    Chris Hann.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
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    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12505   open full text
  • Putin Iugend, oil‐and‐gas glamour, and lads’ logic: youth politics and the rise of the New Russian Patriotism.
    Dominic Martin.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12504   open full text
  • Response.

    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12494_7   open full text
  • Comment.
    Morgan Clarke.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
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    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12494_6   open full text
  • Comment.
    China Scherz.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12494_5   open full text
  • Comment.
    Bruce Kapferer.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
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    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12494_4   open full text
  • Comment.
    Veena Das.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
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    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12494_3   open full text
  • Comment.
    Michael Lambek.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
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    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12494_2   open full text
  • What is the matter with transcendence? On the place of religion in the new anthropology of ethics★.
    Joel Robbins.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. November 08, 2016
    A focus on ordinary or everyday ethics has become perhaps the dominant concern in the rapidly developing anthropology of ethics. In this article, I argue that this focus tends to marginalize the study of the ways in which religion contributes to people's moral lives. After defining religion and transcendence in terms that make them less uncongenial to the study of ethics than many proponents of ordinary ethics suggest, I examine values as one sometimes transcendent cultural form that often informs ethical life. I draw on Victor Turner (along with Durkheim) to develop an account of how rituals often both present people with and allow them to perform transcendent versions of values. These encounters, in turn, shape people's ethical sensibilities, including those they bring to bear in everyday life, in ways we cannot understand unless we accord religion a more central role in the anthropology of ethics than it has played to this point. I illustrate my arguments with material drawn both from Turner's Ndembu ethnography and from my own research on Christianity in Papua New Guinea. La transcendance pose‐t‐elle problème ? De la place de la religion dans la nouvelle anthropologie de l’éthique Résumé L'anthropologie de l’éthique, en rapide développement, semble se concentrer principalement sur l’éthique « ordinaire », ou « quotidienne ». Le présent article avance que cette focale tend à marginaliser l’étude des apports de la religion à la vie morale des gens. Après avoir défini religion et transcendance en des termes qui les rendent moins étrangères à l’étude de l’éthique que ne le suggèrent de nombreux partisans de l’éthique ordinaire, l'auteur examine les valeurs comme une forme culturelle parfois transcendante, qui éclaire souvent l’éthique. Il invoque Victor Turner (et Durkheim) pour retracer la manière dont les rituels présentent à leurs participants des versions transcendantes des valeurs et leur permettent de les mettre en actes. Ces rencontres modèlent à leur tour la sensibilité éthique des individus, y compris celle qui est à l’œuvre dans la vie quotidienne, d'une manière que l'on ne peut comprendre qu'en concédant à la religion un rôle plus central que celui qu'elle a occupé jusqu'ici dans l'anthropologie de l’éthique. L'auteur illustre ses arguments avec des matériaux issus de l'ethnographie des Ndembu de Turner, ainsi que de ses propres recherches sur le christianisme en Papouasie‐Nouvelle‐Guinée.
    November 08, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12494_1   open full text
  • ‘Work and rhythm’ revisited: rhythm and experience in northern Namibian peasant work.
    Gregor Dobler.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. October 21, 2016
    Karl Bücher's Arbeit und Rhythmus (1896) foreshadowed a practical turn in the anthropology of work. Concentrating on work rhythms, Bücher described work as human action, not merely as a means to an end. Building on his analysis, I argue that anthropology has much to gain by taking rhythm seriously as an analytical category. Rhythm facilitates and proves the acquisition of skills; it forms a link between the exigencies of ‘clock time’ and the experience of ‘task time’; and it mediates between plans and situated actions. Crucially, the possibility of finding one's own work rhythm affects the experience of work as alienated or as an intrinsically fulfilling task. In micro‐ethnographic descriptions of peasant work in northern Namibia, I show how different types of rhythmization jointly generate the flow of work. They are as much linked to the qualities of the environment we work upon as they are to the social organization of our work. Rhythmization is a crucial component in the relation between humans and their work and an important topic for anthropology. Revisiter «Travail et rythme » : rythme et vécu du travail paysan dans le nord de la Namibie Résumé L'ouvrage de Karl Bücher Arbeit und Rhythmus (1896) préfigurait un tournant pratique dans l'anthropologie du travail. En se concentrant sur les rythmes de travail, Bücher décrivait le travail comme une action humaine, et pas seulement comme le moyen de parvenir à une fin. Prenant appui sur cette analyse, l'auteur affirme que l'anthropologie a beaucoup à gagner à un examen sérieux du rythme comme catégorie analytique. Le rythme facilite et conforte l'acquisition de compétences, il fait le lien entre les exigences du « temps de l'horloge » et celles du « temps de la tâche », il est le médiateur entre les plans et les actions en situation. Et surtout, la possibilité de trouver (ou pas) son propre rythme fait que l'on perçoit son propre travail comme une aliénation ou une tâche intrinsèquement épanouissante. Dans cette description micro‐ethnographique du travail de paysans dans le nord de la Namibie, l'article montre comment différents types de rythmisation participent à la génération du flux du travail. Ces types sont autant liés aux qualités de l'environnement sur lequel on travaille qu’à l'organisation sociale du travail. La rythmisation est une composante cruciale de la relation entre les humains et leur travail, et un sujet important pour l'anthropologie.
    October 21, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12490   open full text
  • ‘Who do you want to kill?’ Affectual and relational understandings at a sorcery rock art site in the southwest Gulf of Carpentaria, northern Australia.
    Liam M. Brady, John J. Bradley.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. October 21, 2016
    This article explores the affectual and relational contexts in which rock art is embedded through an exploration of the encounters, reactions, and responses to a well‐known sorcery rock art site known as Kurrmurnnyini in northern Australia's southwest Gulf country. These encounters with a culturally powerful place, and the emotions derived from people's personal memories and experiences of Kurrmurnnyini and its sorcery‐infused rock art, are vital to establishing an understanding of contemporary perceptions of what is clearly more than an ‘archaeological site’. We contend that by turning our attention to the often‐overlooked affectual and relational dimensions of rock art and the contexts in which it is found, researchers place themselves in a better position to access and become aware of the agency and affect of graphic imagery as well as the significance these powerful images and places hold for people today. « Qui veux‐tu tuer ? » Compréhensions affectuelles et relationnelles sur un site d'art rupestre magique dans le sud‐ouest du Golfe de Carpentarie, dans le nord de l'Australie Résumé Cet article explore les contextes affectuels et relationnels dans lesquels l'art rupestre est intégré, par l'exploration des rencontres, des réactions et des réponses à un site renommé d'art rupestre magique connu sous le nom de Kurrmurnnyini, au sud‐ouest du Golfe de Carpentarie dans le nord de l'Australie. Ces rencontres avec un lieu puissamment chargé de culture et les émotions liées aux souvenirs personnels des visiteurs et au vécu de Kurrmurnnyini et de son art rupestre imprégné de sorcellerie jettent un éclairage indispensable sur les perceptions contemporaines d'un lieu qui est manifestement plus qu'un « site archéologique ». Les auteurs affirment qu'en s'intéressant aux contextes de l'art rupestre et à ses dimensions affectuelles et relationnelles, souvent négligées, les chercheurs sont mieux à même d'accéder à l'agencéité et à l'affect de l'imagerie graphique et d'en prendre conscience, autant qu'au sens que revêtent ces images et lieux puissants pour les visiteurs d'aujourd'hui.
    October 21, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12495   open full text
  • Templates and exclusions: victim centrism in Canada's Truth and Reconciliation Commission on Indian residential schools.
    Ronald Niezen.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. October 13, 2016
    In this article I use an ethnographic approach to consider the causes and consequences of a focus on ‘survivor’ experience in Canada's Truth and Reconciliation Commission (TRC) on Indian residential schools. In this Truth Commission, the interconnected concepts of ‘survivor’, ‘cultural genocide’, ‘trauma’, and ‘healing’ became reference points for much of the testimony that was presented and the ways the schools were represented. Canada's Truth Commission thus offers an example of the consequences of ‘victim centrism’, including the ways that ‘truth‐telling’ can be influenced by the affirmation of particular survivor experiences and the wider goal of reforming the dominant historical narrative of the state through public education. Canada's TRC was limited by its mandate to a particular kind of institution and scope of collective harm. It was at the same time active in its creation of narrative templates, which guided the expression of traumatic personal experience and affirmed the category of residential school ‘survivor’ as the focal point for understanding policy‐driven loss of language, tradition, and political integrity. Modèles et exclusions : le victimo‐centrisme dans la commission de vérité et réconciliation canadienne sur les pensionnats autochtones Résumé L'auteur utilise ici une approche ethnographique pour examiner les causes et conséquences de l'accent placé sur le vécu des « survivants » au sein de la Commission de vérité et réconciliation canadienne sur les pensionnats autochtones. Dans cette commission, les concepts interconnectés de « survivant », de « génocide culturel », de « traumatisme » et de « guérison » sont devenus des points de référence pour une grande partie des témoignages présentés et pour la manière dont ces écoles ont été représentées. La commission constitue ainsi un exemple des conséquences du « victimo‐centrisme », notamment dans la manière dont le fait de « dire la vérité » peut être influencé par l'affirmation d'expériences particulières de survivants et par le but plus large de réformer le récit historique dominant de l’État par l’éducation publique. Le mandat de la commission de vérité et réconciliation était limité à un type particulier d'institution et au préjudice collectif. Dans le même temps, elle a activement créé des modèles narratifs qui ont guidé l'expression des expériences traumatisantes personnelles et assis la catégorie de « survivant » des pensionnats comme point focal de la compréhension de la perte de la langue, de la tradition et de l'intégrité politique à la suite des politiques menées.
    October 13, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12497   open full text
  • Not a German past to be reckoned with: negotiating migrant subjectivities between Vergangenheitsbewältigung and the nationalization of history.
    Alice Bieberstein.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. October 13, 2016
    In discussing the public commemoration of the Armenian genocide and the case of a Turkish refugee‐turned‐memory‐activist in Germany, this article focuses on migrants as they mediate political concerns by reference to the German discourse and practice of Vergangenheitsbewältigung (confronting the past). Such engagements shed light on the intersection of a performative and inclusionary dimension of citizenship inscribed in the figure of the repentant perpetrator and the continuous re‐ethnicization of subjects by reference to particular nationalized histories. The analysis thus reveals the ‘memorial’ contour of a normative German citizen‐subject, one that is self‐reflexive vis‐à‐vis his or her national past. The article charts how the politics of history and citizenship thus play out at the level of subjectivity, implicating registers of affect and aesthetics that are not captured by the more commonly employed framework of ‘memory’, which falls short of analytical import precisely because it lacks a theory of the subject. Un passé qui ne passe pas en Allemagne : négociation des subjectivités des migrants, entre Vergangenheitsbewältigung et nationalisation de l'Histoire Résumé Abordant la commémoration publique du génocide arménien et le cas d'un réfugié turc devenu activiste de la mémoire en Allemagne, le présent article se concentre sur la manière dont les migrants médient les questions politiques en faisant référence au discours et à la pratique de la Vergangenheitsbewältigung (confrontation au passé) en Allemagne. Ces engagements éclairent l'intersection d'une dimension performative et inclusive de la citoyenneté, manifestée par la figure du criminel repenti, et de la réethnicisation permanente des sujets en référence à des histoires nationalisées particulières. L'analyse révèle ainsi le contour « mémoriel » d'un citoyen‐sujet allemand standard qui réfléchit à son passé national. L'article explore la manière dont la politique de l'histoire et de la citoyenneté se joue ainsi au niveau de la subjectivité, impliquant des registres affectifs et esthétiques dont ne rend pas compte le cadre plus largement employé de « la mémoire », qui manque de pertinence analytique justement parce qu'il lui manque une théorie du sujet.
    October 13, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12496   open full text
  • Let the earth forever remain! Landscape legacies and the materiality of history in the northern Basin of Mexico.
    Christopher T. Morehart.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. October 13, 2016
    This article examines the landscape as an enduring protagonist in the northern Basin of Mexico over the past 1,000 years in communities north of Mexico City. Viewing materiality as the mutual constitution between social and physical worlds, I discuss the production and inheritance of landscape legacies. The manner in which legacies are inherited is tied to changing political, economic, and social conditions. This project integrates multiple sources of information (archaeological, ethnographic, historical, and ecological) to understand transforming connections between people and the landscape in this region, from the ancient state of Xaltocan to the Aztec and Spanish empires, continuing into the struggle for a modern nation. It reveals relationships that are apparent only via a perspective in dialogue with the landscape's materiality over time. In so doing, this article asserts archaeologists' unique contribution to the study of not only long‐term change but also historical processes inherited by and relevant to the contemporary world. Que la Terre reste toujours ! Héritages paysagers et matérialité de l'histoire dans le nord du bassin de Mexico Résumé L'article examine le paysage en tant qu'il a constamment été un protagoniste de l'histoire des mille dernières années dans des villages situés au nord de Mexico, dans le nord du bassin du même nom. Considérant la matérialité comme la constitution partagée entre monde social et monde physique, l'auteur discute de la production et de l'héritage du patrimoine paysager. La manière dont ce patrimoine est hérité est liée à l’évolution des circonstances politiques, économiques et sociales. Ce projet puise à de nombreuses sources d'information (archéologie, ethnographie, histoire et écologie) pour comprendre les liens mouvants entre les gens et le paysage dans cette région, de l'ancien état de Xaltocan aux empires aztèque puis espagnol et jusqu’à la lutte pour la construction d'une nation moderne. Il révèle des relations qui ne sont visibles qu’à travers une perspective en dialogue avec la matérialité du paysage dans le temps. Par ce biais, l'article affirme la contribution unique des archéologues à l’étude non seulement des changements sur le long terme, mais aussi des processus historiques dont le monde contemporain est l'héritier, et qui sont toujours d'actualité.
    October 13, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12498   open full text
  • On contrastive perception and ineffability: assessing sensory experience without colour terms in an Amazonian society.
    Alexandre Surrallés.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. October 13, 2016
    Based on ethnographic material relating to the Candoshi, an indigenous people from the Upper Amazon, this article explores how they evaluate sensory experiences pertaining to colours without one of the main descriptive tools used for this purpose: colour names. After a review of the research concerning ineffability and colour naming, the article shows that the Candoshi do not have any terms for colours in their language. It then describes how, through a range of practices referred to as ‘contrastive perception’, they manage to communicate sensory experience, including that relating to colours, with accuracy. The last section concludes by discussing some of the theoretical implications of these findings in the light of previous research into the issue. De la perception contrastive et l'ineffabilité : l′évaluation de l'expérience sensorielle en l'absence de noms de couleurs dans une société amazonienne Résumé A partir d'une analyse des données recueillies chez les Candoshi, un peuple autochtone de la Haute Amazonie, cet article explore la façon dont ils évaluent les expériences sensorielles relatives aux couleurs sans l'un des principaux outils descriptifs utilisés à cet effet: les noms de couleurs. Après un état de la question concernant l‘ineffabilité et la nomination de couleurs, il montre que les Candoshi ne disposent pas de termes pour les couleurs dans leur langue. On décrit ensuite comment ils trouvent, dans un ensemble de pratiques que je nomme « perception contrastive », une façon de communiquer avec précision l'expérience sensorielle, y compris celle des couleurs. La dernière partie développe pour terminer quelques réflexions sur les implications théoriques des résultats à la lumière des travaux antérieurs sur le sujet.
    October 13, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12499   open full text
  • What is the matter with transcendence? On the place of religion in the new anthropology of ethics★.
    Joel Robbins.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. September 29, 2016
    A focus on ordinary or everyday ethics has become perhaps the dominant concern in the rapidly developing anthropology of ethics. In this article, I argue that this focus tends to marginalize the study of the ways in which religion contributes to people's moral lives. After defining religion and transcendence in terms that make them less uncongenial to the study of ethics than many proponents of ordinary ethics suggest, I examine values as one sometimes transcendent cultural form that often informs ethical life. I draw on Victor Turner (along with Durkheim) to develop an account of how rituals often both present people with and allow them to perform transcendent versions of values. These encounters, in turn, shape people's ethical sensibilities, including those they bring to bear in everyday life, in ways we cannot understand unless we accord religion a more central role in the anthropology of ethics than it has played to this point. I illustrate my arguments with material drawn both from Turner's Ndembu ethnography and from my own research on Christianity in Papua New Guinea. La transcendance pose‐t‐elle problème ? De la place de la religion dans la nouvelle anthropologie de l’éthique Résumé L'anthropologie de l’éthique, en rapide développement, semble se concentrer principalement sur l’éthique « ordinaire », ou « quotidienne ». Le présent article avance que cette focale tend à marginaliser l’étude des apports de la religion à la vie morale des gens. Après avoir défini religion et transcendance en des termes qui les rendent moins étrangères à l’étude de l’éthique que ne le suggèrent de nombreux partisans de l’éthique ordinaire, l'auteur examine les valeurs comme une forme culturelle parfois transcendante, qui éclaire souvent l’éthique. Il invoque Victor Turner (et Durkheim) pour retracer la manière dont les rituels présentent à leurs participants des versions transcendantes des valeurs et leur permettent de les mettre en actes. Ces rencontres modèlent à leur tour la sensibilité éthique des individus, y compris celle qui est à l’œuvre dans la vie quotidienne, d'une manière que l'on ne peut comprendre qu'en concédant à la religion un rôle plus central que celui qu'elle a occupé jusqu'ici dans l'anthropologie de l’éthique. L'auteur illustre ses arguments avec des matériaux issus de l'ethnographie des Ndembu de Turner, ainsi que de ses propres recherches sur le christianisme en Papouasie‐Nouvelle‐Guinée.
    September 29, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12494   open full text
  • One family: defining kinship in the neighbourhoods of Kumasi, Ghana.
    Carmen Nave.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. September 29, 2016
    This article investigates how the concept that ‘people from one place are one family’ creates an a priori category of relatedness among otherwise unrelated neighbours in Kumasi, Ghana. A connection between spatial and kinship relations is indicated in the common saying, but unlike similar connections elaborated in other locales, residents often do not share activities such as cooking or cultivating prior to making claims to being ‘one family’. Through interviews and the resolution of a neighbourhood dispute, I show that the assumption that co‐residents are family can precede – and instantiate – the practices that indicate shared family. I argue that the equivalence between place and family is a fundamentally ethical equivalence that renders the actions of selves and others evaluable according to a common understanding of what is good for communities. Une même famille : définir la parenté dans les quartiers de Kumasi, au Ghana Résumé L'article examine la façon dont l'idée que « les gens d'un même lieu sont une même famille » crée une catégorie de parenté a priori entre voisins sans autre lien de parenté à Kumasi, au Ghana. Le lien entre les relations spatiales et de parenté ressort de cette expression courante mais, à la différence de liens similaires créés dans d'autres lieux, les habitants ne partagent que rarement des activités telles que la cuisine ou la culture des terres avant d'affirmer qu'ils forment « une même famille ». Par le biais d'entretiens et de la résolution de conflits de voisinage, l'auteure montre que le présupposé selon lequel les co‐résidents forment une famille peut précéder et déclencher les pratiques qui témoignent d'un lien familial. Elle affirme que l’équivalence entre lieu et famille est une équivalence fondamentalement éthique, qui rend les actions de soi‐même et des autres évaluables selon une compréhension commune de ce qui est bon pour la communauté.
    September 29, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12492   open full text
  • Necrosociality: isolated death and unclaimed cremains in Japan.
    Jieun Kim.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. September 27, 2016
    Inquiring into concerns surrounding death and the afterlife in an underclass enclave in Japan, this article proposes that the politics of survival involves engaging with the enduring relationship between the living and the dead, referred to as ‘necrosociality’. Based on fieldwork carried out in Yokohama, it explores how ‘isolated death’ (kodokushi) and ‘disconnected spirits’ (muenbotoke) have become major concerns in homeless activism and support, giving rise to various necrosocial innovations and practices. The emergent necrosociality in Yokohama conjures up an alternative logic of care that connects people based on the general premise of inevitable decay and decline rather than familial ties and intimate memories. This article suggests that the concept of necrosociality provides a useful framework for analysing how social relations are negotiated, reaffirmed, or negated through bodily remains and graves, effectively shaping the modes of being and care among the living. Nécrosocialité : morts dans la solitude et cendres non réclamées au Japon Résumé En explorant les interrogations sur la mort et « ce qu'il y au‐delà » dans une enclave défavorisée au Japon, l'auteure suggère ici que la politique de la survie implique de se confronter à une relation durable entre les vivants et les morts, appelée « nécrosocialité ». Sur la base d'un travail de terrain à Yokohama, elle explore la façon dont « la mort dans la solitude » (kodokushi) et « les esprits sans famille » (muenbotoke) sont devenus des thèmes majeurs de l'activisme et de l'aide en faveur des sans‐abri, suscitant diverses innovations et pratiques « nécrosociales ». La nécrosocialité qui émerge à Yokohama suscite une logique différente des soins qui crée entre les individus des liens basés sur l'idée d'une décomposition et d'un déclin inévitables, et non sur des liens familiaux et des souvenirs intimes. L'article suggère que le concept de nécrosocialité crée un cadre utile pour analyser la façon dont les liens sociaux sont négociés, réaffirmés ou niés en relation avec les dépouilles mortelles et les tombes et modèlent ainsi des façons d’être et de prendre soin des autres parmi les vivants.
    September 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12491   open full text
  • Embodied narratives of disaster: the expression of bodily experience in Aceh, Indonesia.
    Annemarie Samuels.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. September 27, 2016
    The devastating Indian Ocean tsunami of 26 December 2004 caused massive destruction to coastal Aceh, Indonesia, and left countless numbers of people dead or wounded. This article focuses on the embodied narratives of three Acehnese women who survived the disaster and, like many others in Aceh, told their stories ‘through’ their bodies. A detailed ethnographic account of their narratives reveals how the body stretches temporally between the ‘narrated event’ and the ‘narrative event’, both through the representation of the body in narratives and through the embodied performance of narratives. Moving beyond meaning‐centred analyses of narratives, I argue that the central accomplishment of these narratives is that they convey poignant bodily experiences to others and thereby create a shared, post‐disaster, world. Ultimately, through these embodied narratives of disaster people remake their world, with others, in the wake of its ‘unmaking’. Récits incorporés d'une catastrophe : l'expression de l'expérience corporelle à Aceh en Indonésie Résumé Le terrible tsunami qui a dévasté les rivages de l'Océan Indien le 26 décembre 2004 a causé d’énormes destructions sur les côtes de la province indonésienne d'Aceh, faisant d'innombrables morts et blessés. Le présent article porte sur les narrations incorporées de trois femmes qui ont survécu à la catastrophe. Comme beaucoup d'autres habitants de la province d'Aceh, elles ont raconté leurs histoires « à travers » leurs corps. Un compte‐rendu ethnographique détaillé de leur narration révèle comment le corps s’étire dans le temps entre « l’événement narré » et « l’événement narratif », à la fois par la représentation du corps dans les récits et par la performance incarnée de ceux‐ci. Menant l'analyse au‐delà de la signification des récits, l'auteure avance que l'effet central de ces narrations est de transmettre aux autres des expériences corporelles poignantes et de créer ainsi un monde post‐catastrophe partagé. Par ces récits incarnés de la catastrophe, les gens refont leur monde avec les autres, après qu'il a été « défait ».
    September 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12493   open full text
  • The ground between.
    Paul Rabinow.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 04, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    August 04, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12457   open full text
  • Borders, biopolitics, and spaces of refusal.
    Madeleine Reeves.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 04, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    August 04, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12456   open full text
  • Recent transformations in how anthropologists study money.
    Keith Hart.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 04, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    August 04, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12455   open full text
  • Is the future beyond culture?
    Joel Robbins.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 04, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    August 04, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12454   open full text
  • How I learned to love the bomb: excavating pueblo politics, love, and salvaged technologies after conflict.
    Rachel Carmen Ceasar.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 25, 2016
    This article analyses the human technology of affect in excavation work in contemporary Spain. While the government continues to avoid addressing crimes committed during the Civil War and the subsequent dictatorship, many Spaniards have taken it upon themselves to address the past. The setting is in Abánades, a right‐wing pueblo destroyed in battle that rebuilt itself through the collecting and selling of battlefield scrap metal. Whereas some archaeologists and heritage managers view the pueblo's obsession with bombs and bullets as strange, I show how the pueblo's deep affection (cariño) for war materials challenges singular narratives of understanding the past. By examining the discovery and care of these materials through sensorial tools – what I call salvage technologies – we can probe the affective mechanics involved in how knowledge of the past is intimately produced and actively challenged in Spain today. Comment j'ai appris à aimer la bombe : exhumations de la politique du pueblo, amour et technologies sauvegardées après le conflit Résumé Le présent article analyse la technologie humaine des affects dans des travaux de fouilles dans l'Espagne contemporaine. Alors que le gouvernement continue à éluder la question des crimes commis pendant la Guerre d'Espagne et la dictature franquiste, de nombreux Espagnols ont décidé, de leur propre initiative, d'affronter ce passé. Le cadre de l’étude est Abánades, un pueblo franquiste détruit pendant les affrontements, qui s'est reconstruit en ramassant et vendant la ferraille trouvée sur le champ de bataille. Alors que certains archéologues et conservateurs du patrimoine trouvent étrange la passion du village pour les bombes et les balles, l'auteure montre comment la profonde affection (cariño) des villageois pour les vestiges de la guerre remet en question les récits singuliers de la compréhension du passé. En examinant la découverte et la restauration de ce matériel par le biais d'outils sensoriels (ce que l'auteure appelle technologies de la récupération), on peut explorer la mécanique affective suivant laquelle la connaissance du passé est produite au niveau intime et remise activement en question dans l'Espagne contemporaine.
    July 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12447   open full text
  • A house is more than a house: aesthetic politics in a Northeastern Thai railway settlement.
    Eli Elinoff.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 25, 2016
    This article examines debates over architectural aesthetics between residents of Thai railway communities, state urban planners, and NGO activists. It interrogates the designs, colours, objects, and materials these groups use as they attempt to upgrade these settlements as part of a participatory urban housing project. I argue that through aesthetic practices, residents, planners, and activists propose, debate, and enact distinct political and moral orders. Houses, real and imagined, reflect these actors’ provisional attempts to answer contentious questions about what constitutes a legitimate political actor and what it means to live a good life in contemporary Thailand. Aesthetic practices thus constitute a ‘politics in the making’ that offers a means for actors to debate lived configurations of the political while simultaneously intervening upon it. Une maison, c'est plus qu'une maison : politique esthétique dans un lotissement ferroviaire du Nord‐est de la Thaïlande Résumé L'auteur examine ici un débat sur l'esthétique de l'architecture entre les résidents de lotissements ferroviaires en Thaïlande, les urbanistes de l’État et les activistes d'ONG. Il interroge les formes, couleurs, objets et matériaux utilisés par ces groupes pour tenter de rénover ces lotissements dans le cadre d'un projet d'habitat urbain participatif. Son propos est qu’à travers leurs pratiques esthétiques, ces résidents, urbanistes et activistes proposent, débattent et mettent en actes des ordres politiques et moraux distincts. Les maisons, qu'elles soient réelles ou imaginaires, reflètent les tentatives provisoires de ces acteurs de répondre à des questions controversées sur ce qui constitue un acteur politique légitime et ce que signifie bien vivre dans la Thaïlande contemporaine. De ce fait, les pratiques esthétiques constituent une « politique se faisant » qui offre aux acteurs un moyen de discuter des configurations vécues de la politique tout en intervenant sur celles‐ci.
    July 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12449   open full text
  • Managerial relations in Kenyan health care: empathy and the limits of governmentality.
    Hannah Brown.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 25, 2016
    This article describes relationships between a team of mid‐level government health managers working in a rural Kenyan district and those whom they managed: health workers based at rural health facilities. In this context, managerial expertise was heavily informed by personal biography and a moral obligation to empathize with the difficult working conditions and familial responsibilities of junior staff. Management should be studied seriously in anthropology, as a powerful social and bureaucratic form. This focus must extend beyond a concern with tactics and technologies of governance to consider how modalities of managerial expertise are also shaped by biography, intersubjectivity, and professional identity. Relations managériales dans le secteur de la santé au Kenya : empathie et limites de la gouvernementalité Résumé L'article décrit les relations entre une équipe de fonctionnaires de la santé d’échelon moyen dans un district rural du Kenya et les professionnels de la santé qu'ils administrent dans les dispensaires ruraux. Dans ce contexte, l'expertise managériale est fortement imprégnée du vécu personnel et d'une obligation morale de se montrer compréhensif pour les conditions de travail difficiles et les responsabilités familiales du personnel subordonné. Le management est une forme puissante de relations sociales et bureaucratiques, qui mérite une approche anthropologique sérieuse. Au‐delà des questions de tactiques et de technologies de la gouvernance, il est important d'examiner la manière dont l'expertise managériale est aussi modelée par la biographie, l'intersubjectivité et l'identité professionnelle.
    July 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12448   open full text
  • ‘There are no chickens in suicide vests’: the decoupling of human rights and animal rights in Israel.
    Erica Weiss.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 25, 2016
    In this article, I consider the shifting politics of animal rights activism in Israel in relation to human rights activism. I find that whereas in the past, human and animal rights activism were tightly linked, today they have become decoupled, for reasons I explore in this article. Although human and animal rights activism once shared social and ideological foundations in Israeli society, today much of the current animal rights activism is assertive and explicit in its disregard for human rights issues, such as the ongoing occupation of Palestine and the treatment of Palestinians. This decoupling has been heightened by the appropriation of animal rights politics by a right‐wing state for the purposes of ethical legitimation. This article considers the dilemmas of ethical responsibilities towards humans and animals as it plays out in one of the most vexed political environments in the world. I consider the shifting politics of human and animal rights activism, and demonstrate how they implicate and entangle each other in the context of the ongoing Israeli‐Palestinian conflict. I further consider what the decoupling of the human and animal rights movements might suggest regarding the ongoing academic critique of human rights and humanism. « Pas de poulets sous les ceintures d'explosifs » : dissociation des droits de l'homme et des droits de l'animal en Israël Résumé Dans cet article, l'auteure examine la politique changeante des mouvements militant pour la protection des animaux en Israël en relation avec ceux qui militent pour la défense les droits de l'homme. Elle montre que les droits de l'homme et ceux des animaux étaient étroitement liés dans les mouvements activistes par le passé mais sont aujourd'hui dissociés, pour des raisons qui sont explorées dans l'article. Bien que ces militantismes aient eu autrefois des bases sociales et idéologiques communes en Israël, les défenseurs des droits des animaux affirment aujourd'hui explicitement leur désintérêt pour les questions de droits de l'homme, notamment l'occupation de la Palestine et le sort des Palestiniens. Cette dissociation a été renforcée par la mainmise d'un État de droite sur la politique de la protection des animaux, à des fins de légitimation éthique. L'article examine les dilemmes de la responsabilité éthique vis‐à‐vis des humains et des animaux dans l'un des environnements politiques les plus bouleversés au monde. Il examine la politique changeante de l'activisme pour les droits humains et animaux et montre comment les uns et les autres s'impliquent mutuellement et sont entremêlés dans le contexte du conflit chronique israélo‐palestinien. L'auteure étudie également les implications du découplage entre les mouvements pour les droits de l'homme et pour la protection des animaux dans le cadre de la critique universitaire actuelle des droits de l'homme et de l'humanisme.
    July 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12453   open full text
  • ‘[Not] talking like a Motorola’: mobile phone practices and politics of masking and unmasking in postcolonial Kinshasa.
    Katrien Pype.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 25, 2016
    The expression ‘talking like a Motorola’ (koloba lokola Motorola) was long used during the reign of President Mobutu in the Democratic Republic of Congo/Zaïre to indicate the undesired disclosure of information. It manifests the perception of many Kinois (inhabitants of Kinshasa) that the Motorola handset was only deployed by Mobutu's secret service agents in order to detect and report critics of the regime. Today, mobile phones are no longer the preserve of political agents. Nearly everybody can have one. The idiom is thus outdated. Yet other lines between ‘what can be said [over the phone]’ and ‘what cannot be said’ are being drawn in Kinshasa's political society. Indeed, transformations in practices of secrecy, concealment, and, their counterpart, the divulging of information – all three significant axes of the production of power and contestation of authority – are key, both in state actions and in strategies of civil society. In this article, I attempt to locate the mobile phone within Kinshasa's political society, and analyse how relations to the Congolese state are articulated through the politics of cell phone technology and uses of the handset. « [Ne pas] parler comme un Motorola » : pratiques du téléphone portable et politique de dissimulation et de révélation dans le Kinshasa postcolonial Résumé L'expression « parler comme un Motorola » (koloba lokola Motorola) a longtemps été utilisée dans la République démocratique du Congo du Président Mobutu, l'ancien Zaïre, pour décrire la divulgation intempestive d'informations. Elle exprime la perception de nombreux Kinois (les habitants de Kinshasa) que le téléphone Motorola n’était utilisé que par les agents des services secrets de Mobutu, pour détecter et dénoncer les opposants au régime. Aujourd'hui, les téléphones mobiles ne sont plus l'apanage de la police politique. Tout le monde peut en avoir un et l'expression est donc désuète. Pourtant, les milieux politiques de Kinshasa sont en train de tracer de nouvelles limites entre « ce qu'on peut dire [au téléphone] » et « ce qu'on ne peut pas dire ». De fait, les transformations des pratiques du secret, de la dissimulation et, à l'inverse, de la divulgation d'informations, formant trois axes importants de la production de pouvoir et de la contestation de l'autorité, sont cruciales à la fois dans les actions de l’État et dans les stratégies de la société civile. Dans cet article, l'auteure tente de situer le téléphone mobile dans la société politique kinoise et elle analyse la manière dont les relations avec l’État congolais s'articulent par le biais de la technologie du téléphone cellulaire et les utilisations de l'appareil.
    July 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12450   open full text
  • The threat of rebellion: claiming entitled personhood in Central Africa.
    Louisa Lombard.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 25, 2016
    A recent anthropological literature on arms‐carrying and violence has sought to understand these undertakings as modes of labour and work. In contrast, I focus on threats, specifically threats made in conjunction with rebellion in the Central African Republic (CAR). Doing so show what the violence/labour approach has missed. Far from seeking to adapt to the exigencies of flexible, uncertain labour circumstances, these men seek to leverage the interests of international interveners in Central African conflicts and revive a statist, entitlement‐centred system in which getting paid indicates status, not work produced. As such, their threats are a critique of their expendability, and a critique of violence, at the same time as they perpetuate the importance of a capacity for violence as a political and personal asset. La menace de la rébellion : revendiquer un statut de personne dotée de droits en Centrafrique Résumé De récentes publications anthropologiques sur le port d'armes et la violence ont cherché à comprendre ces actes comme modes de travail et d'emploi. Le présent article porte plutôt l'attention sur les menaces, et plus précisément les menaces liées à la rébellion en République Centrafricaine (RCA). Ceci permet d'appréhender ce que les approches en termes de violence et d'emploi omettent. En se concentrant sur les menaces des groupes armés comme processus performatifs médiés de multiples manières, il montre qu'au lieu de chercher à s'adapter aux exigences de circonstances de travail flexibles et incertaines, ces hommes tentent de profiter des intérêts des intervenants étrangers dans les conflits centrafricains pour rétablir un système statique et centré sur les droits, dans lequel la rémunération témoigne non pas du travail accompli mais du statut. De ce fait, ces menaces sont une critique de leur dispensabilité et une critique de la violence, tout en perpétuant le sens que la capacité de la violence est un atout politique et personnel important.
    July 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12446   open full text
  • What gets left behind for future generations? Reproduction and the environment in Spey Bay, Scotland.
    Katharine Dow.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 25, 2016
    Based on fieldwork with people involved in the environmental movement in Scotland, this article describes the connections they made between the future of reproduction and the future of the environment. While we are used to thinking of Euro‐American kinship in terms of the passing on of biogenetic substances, in this case an ecological ethic of reproduction, which places the emphasis on considering the kinds of environments into which children will be born, is more salient. An ecological ethic of reproduction urges (potential) parents to consider whether it is responsible to bring future generations into a world with stretched and unequally distributed resources and in which the accumulated consequences of human actions may be altering not only the natural world, but also the ability to reproduce at all. Qu'est‐il laissé aux générations futures ? Reproduction et environnement à Spey Bay, en Écosse Résumé À partir d'un travail de terrain parmi des sympathisants du mouvement écologiste écossais, l'article décrit les liens qu’établissent ceux‐ci entre le futur de la reproduction et le futur de l'environnement. Si l'on pense habituellement la parenté euro‐américaine en termes de transmission de matériel biogénétique, on remarque davantage ici une éthique écologique de la reproduction, qui met l'accent sur les environnements dans lesquels les enfants vont naître. L’éthique écologique de la reproduction incite les parents (potentiels) à se demander s'il est responsable d'engendrer de nouvelles générations dans un monde où les ressources sont surexploitées et inégalement distribuées et où les conséquences cumulées des actions humaines pourraient peser non seulement sur l'environnement naturel mais même sur la capacité de l'espèce à se reproduire.
    July 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12451   open full text
  • Sorcery and the dividual in Australia.
    Benjamin R. Smith.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. July 25, 2016
    In this article I present an analysis of Australian Aboriginal sorcery, applying concepts from the New Melanesian Ethnography. My starting‐point is Keen's approach to magic among the Yolngu, which engages Strathern's concept of the dividual, but which focuses on the extension of partible aspects of the person in space and time. Building on Keen's analysis, I draw on ethnographic material from Cape York Peninsula to argue that Aboriginal sorcery might be understood not only as the extension of partible aspects of the person, but also in terms of the interplay between the internal divisions and external connections of dividual personhood, linking that interplay to the various invasive techniques understood to be employed by sorcerers. On that basis, I argue that, in the central Peninsula, sorcery beliefs are best understood as forms of ‘indigenous analysis’ (Strathern) or ‘naïve critique’ (Kapferer) that simultaneously articulate and obscure the anxieties that inhere in postcolonial Aboriginal sociality. Sorcellerie et dividu en Australie Résumé L'auteur présente ici une analyse de la sorcellerie aborigène australienne qui utilise les concepts de la Nouvelle ethnographie mélanésienne. Son point de départ est l'approche de la magie chez les Yolngu adoptée par Keen, qui fait appel au concept de dividu de Strathern tout en se concentrant sur l'extension des aspects divisibles de la personne dans l'espace et le temps. L'article part d'un matériel ethnographique recueilli dans la péninsule du Cap York pour avancer, en s'appuyant sur l'analyse de Keen, que la sorcellerie aborigène peut être appréhendée non seulement comme le prolongement d'aspects divisibles de la personne, mais aussi dans une interaction entre les divisions internes et les liens externes de la personnalité dividue, interaction qui peut être liée aux différentes techniques invasives que l'on pense employées par les sorciers. Sur cette base, l'auteur affirme que dans le centre de la péninsule, les croyances dans la sorcellerie se comprennent davantage comme une « analyse indigène » (Strathern) ou une « critique naïve » (Kapferer), qui formule et occulte à la fois les inquiétudes inhérentes à la vie sociale postcoloniale des Aborigènes.
    July 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12452   open full text
  • To be Makiran is to see like Mr Parrot: the anthropology of wonder in Solomon Islands.
    Michael W. Scott.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. June 22, 2016
    This article lays out a general thesis for the development of a comparative ethnographic approach to the anthropology of wonder. It suggests that wonder is both an index and a mode of challenge to existing ontological premises. Through analytical engagement with the theme of wonder in Western philosophy and the anthropology of ontology, it extends this thesis to include the corollary that different ontological premises give rise to different wonders. Ethnographically, the article supports these claims via analysis of wonder discourses among the Arosi of Solomon Islands. These discourses, it is argued, both respond to and promote ontological transformations in a context where the premises at stake are neither those of the Cartesian dualism commonly ascribed to modernity nor of the relational non‐dualism commonly ascribe to anthropology's ethnographic ‘others’, but of a non‐Cartesian pluralism termed poly‐ontology. Être de Makira, c’est voir comme M. Perroquet : anthropologie de l’émerveillement aux îles Salomon Résumé Le présent article expose une thèse générale pour l’élaboration d’une approche ethnographique comparative de l’ethnologie de l’émerveillement. Il suggère que l’émerveillement est à la fois un indicateur des présupposés ontologiques existants et un moyen de les remettre en question. A partir d’un dialogue analytique avec le thème de l’émerveillement dans la philosophie occidentale ainsi que l’anthropologie de l’ontologie, il élargit cette thèse pour y inclure la corollaire que des prémisses ontologiques différentes donnent naissance à des émerveillements différents. Du point de vue ethnographique, cet article étaie ces affirmations par l’analyse des discours de l’émerveillement chez les Arosi des îles Salomon. Il avance que ces discours répondent aux transformations ontologiques tout en les favorisant, dans un contexte où les prémisses en jeu ne sont ni celles du dualisme cartésien habituellement associé à la modernité, ni celles du non‐dualisme habituellement assigné à « l’autre » ethnographique de l’anthropologie, mais celles d’un pluralisme non cartésien que l’on peut appeler poly‐ontologie.
    June 22, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12442   open full text
  • The dialogical collective: mediumship, pain, and the interactive creation of Ndyuka Maroon subjectivity.
    Stuart Earle Strange.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. June 21, 2016
    This article explores how pain ritually assists in producing Afro‐Surinamese Ndyuka Maroon understandings of subjectivity and the self. Ndyuka discourses conceive persons as composites of multiple human and spirit others. I describe how these discourses emerge dialogically during oracular interactions between possessed mediums and their patients. Beginning as inarticulate sensations, personal pain is ritually transformed into identifiable spirits who expose their hosts as embodiments of past and present social relations. Over the course of oracular interactions, the qualities of physical pain are made to communicate that the pain is both an identity and a vital part of the sufferers’ embodied self. In parallel to this process, spirit mediums perform pain in possession to establish the origins of their authority in relations with spirits. Ritually transforming pain into identities of relation, Ndyuka oracular mediumship persuades patients to re‐evaluate their subjective experiences as innate evidence of Ndyuka social ideology. Le collectif dialogique : médiumnité, douleur et création interactive de la subjectivité des Noirs marrons ndyuka Résumé Le présent article explore la manière dont la douleur aide rituellement à produire les compréhensions de la subjectivité et du Moi chez les Ndyuka, un groupe de Noirs marrons afro‐surinamais. Dans les discours des Ndyuka, la personne est conçue comme un composite de plusieurs autres, humains et esprits. L'auteur décrit l'émergence dialogique de ces discours pendant les interactions oraculaires entre les médiums possédés et leurs patients. La douleur personnelle, commençant par des sensations informulées, est rituellement transformée en esprits identifiables par lesquels leurs hôtes se révèlent incarner des relations sociales passées et présentes. Au cours des interactions oraculaires, les qualités de la douleur physique servent à faire passer la notion que la douleur est à la fois une identité et une part vitale du Moi incarné de celui qui souffre. Parallèlement, les médiums spirites mettent en scène la douleur pendant la possession afin d'établir la source de leur autorité dans les relations avec les esprits. Par la transformation rituelle de la douleur en identités relationnelles, la médiumnité oraculaire des Ndyuka persuade les patients de réévaluer leur expérience subjective comme une preuve innée de l'idéologie sociale ndyuka.
    June 21, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12444   open full text
  • Under the Law of God: mimesis and mimetic discipleship among Jewish‐affinity Christians.
    Hillary Kaell.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. June 21, 2016
    Messianic Judaism, a network of congregations that incorporate Jewish ritual into evangelical worship, is one branch of a fast‐growing trend among Christians globally towards ‘Jewish affinity’. Drawing on a multi‐site comparison in North America, this article examines one of Messianic Judaism's most significant internal debates: should non‐ethnically Jewish ‘gentile believers’ (GBs) obey biblical laws? It argues that GBs do not simply imitate Jews badly, as outsiders and their own leaders often believe. Rather, their actions are best characterized as mimesis in two complementary forms: mimesis of Jews and ‘mimetic discipleship’ of Jesus‐the‐Jew. Taken together, these forms offer a heuristic tool sufficiently capacious to explain both individuals’ propensity for Jewish practice and the socially specific ways it is constructed. I conclude that Jewish affinity reflects a key problem in contemporary Christianity, namely what happens when people in one religion (Christianity) come to believe that their God incarnated in the body of a man they now associate with another religion (Judaism)? Sous la Loi de Dieu : mimèse et disciples mimétiques parmi des chrétiens d'affinité judaïque Résumé Le judaïsme messianique, réseau de congrégations qui intègrent le rituel judaïque dans la vénération évangélique, est une branche d'un courant dans lequel de plus en plus de chrétiens du monde entier se tournent vers une « affinité judaïque ». À partir d'une comparaison multi‐sites menée en Amérique du Nord, l'article examine l'un des débats internes les plus importants du judaïsme messianique : les « croyants gentils », qui ne sont pas ethniquement juifs, doivent‐ils obéir aux lois bibliques ? Il avance qu'ils ne font pas qu'imiter médiocrement les juifs, comme le croient souvent les observateurs extérieurs et les chefs de leur propre mouvement. Leurs actions relèvent plutôt de la mimèse, sous deux formes complémentaires : mimèse des juifs et statut de « disciples mimétiques » de Jésus‐le‐Juif. Ces deux formes réunies forment un outil heuristique qui peut expliquer à la fois la propension des individus à la pratique judaïque et les manières socialement spécifiques dont elle se construit. L'auteur conclut que l'affinité judaïque reflète un problème crucial du christianisme contemporain : que se passe‐t‐il lorsque les croyants d'une religion (le christianisme) en viennent à croire que leur Dieu s'est incarné dans un homme qu'ils associent à présent à une autre religion (le judaïsme) ?
    June 21, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12443   open full text
  • Catching the pulse: money and circulation in a Sri Lankan marketplace.
    Luke Heslop.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. June 21, 2016
    This article traces the movement, management, and generation of money in a Sri Lankan wholesale vegetable market, pulling into focus certain local economic and moral logics. What traders do with cash is revealing. I argue that how traders use money – the way it is handled, risked, spent, and lent – exhibits skill, implies hierarchy, and cultivates social connections. Exploring idioms of economic activity such as ‘catching the pulse’ and ‘rolling the money’, the article examines relations between different kinds of trader. Moving money through businesses permits participation in the complex communication network of the market. This is central to existing in the social world of the trader. I argue that following money notes – rather than commodities – as they travel around the marketplace and between the hands of transactors renders ethnographically observable the formations of personhood and long‐term relations that take place in the market. Saisir le pouls : argent et circulation sur un marché du Sri Lanka Résumé L'article retrace le mouvement, la gestion et la génération de l'argent sur un marché de gros maraîcher au Sri Lanka, en mettant l'accent sur certaines logiques économiques et morales locales. Ce que les négociants font de l'argent liquide est révélateur. L'auteur affirme que la manière dont ils utilisent leur argent, le manipulent, le risquent, le dépensent et le prêtent, démontre des compétences, implique une hiérarchie et cultive les liens sociaux. En explorant le langage de l'activité économique, comme la notion de « pouls » ou les « fonds de roulement », l'article examine les relations entre différents types de négociant. La circulation de l'argent à travers les entreprises permet de participer au réseau de communication complexe du marché. Or cette participation est vitale pour exister dans l'univers social du négociant. L'auteur avance que le suivi ethnographique non pas des marchandises mais des billets de banque, dans leur voyage autour du marché et leur passage de main en main au gré des transactions, rend observables la formation de la personne et les relations de longue durée qui s’établissent sur le marché.
    June 21, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12445   open full text
  • Anthropology beyond the syllabus: a tribute to Mary Douglas.
    Wendy James.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 27, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    April 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12408   open full text
  • The anthropology of debt.
    Keith Hart.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 27, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    April 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12406   open full text
  • Theory and description in recent work on sacrifice.
    Cleo McNelly Kearns.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 27, 2016
    There is no abstract available for this paper.
    April 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12407   open full text
  • Women, warfare, and the life of agency: Papua New Guinea and beyond.
    Francesca Merlan.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 28, 2016
    ‘Agency’ entered anthropological discourse as a key word from the 1970s in renewed social‐philosophical theorizations (e.g. ‘structure and agency’) as major deterministic theories (e.g. Marxism, structuralism) became less persuasive. It came to play an increasing role in ethnography. Though agency, too, has been partly replaced in some of its earlier semantic range, it has been more fully retained in some areas of usage than others, especially in analyses of subordination in the face of power. This article considers several different conceptualizations of agency. Ethnographically, it focuses on women's differing forms of action in two episodes of warfare in the Highlands of Papua New Guinea. In contrasting these, the article concurs with critiques of approaches to ‘agency’ that turn it into a (liberatory) abstraction, and proposes a view of agency as lived relation of intervention and involvement in social action, inherently linked to values and constraints. The combination may be, but is not always, liberatory. The article considers the life and (partial) expiry of agency as a term of social science art. Les femmes, la guerre et une vie d'agencéité : la Papouasie‐Nouvelle‐Guinée et au‐delà Résumé L'agencéité est l'un des mots‐clés du discours anthropologique depuis les années 1970, où elle a fait son apparition dans des théories socio‐philosophiques renouvelées (par exemple « structure et agencéité »), alors que les grandes théories déterministes (marxisme, structuralisme…) commençaient à perdre leur force de persuasion. Elle en est venue à jouer un rôle de plus en plus important en ethnographie. Bien qu'elle ait été partiellement remplacée à son tour dans une partie de son champ sémantique d'origine, elle subsiste davantage dans certains domaines d'usage que dans d'autres, par exemple dans les analyses de la subordination face au pouvoir. Le présent article examine plusieurs conceptualisations différentes de l'agencéité. L'ethnographie se concentre sur des formes divergentes d'action des femmes au cours de deux épisodes de conflit armé dans les Hautes‐Terres de Papouasie‐Nouvelle‐Guinée. En comparant celles‐ci, l'auteure rejoint les critiques des approches qui font de « l'agencéité » une abstraction (libératrice) et envisage cette notion comme une relation vécue d'intervention et d'engagement dans l'action sociale, intimement liée aux valeurs et aux contraintes. Cette combinaison peut être libératrice, mais ce n'est pas toujours le cas. L'article examine la vie et la mort (partielle) de l'agencéité en tant que terme des sciences sociales.
    March 28, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12405   open full text
  • Extended lives in global spaces: the anthropology of Yolngu pre‐burial ceremonies⋆.
    Howard Morphy.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 28, 2016
    The focus is on a recently developed Yolngu ritual, the memorial or memorial service, which celebrates the lives of Yolngu who have achieved a national reputation. Held before the burial ceremony, the memorial service is orientated ‘both‐ways’ – to the outside as well as to the Yolngu world. Memorial services are analysed in the context of the articulation between Yolngu and the wider Australian society. A diachronically orientated analysis takes into account the longue durée to show how Yolngu create and understand the performance from a historical position and basis of knowledge very different to those of most non‐Yolngu who attend the event. Anthropological research can reveal the durability of local value creation processes that result in very different trajectories of being in an environment of dynamic change. Vivre plus longtemps dans un espace global : anthropologie des cérémonies pré‐funéraires des Yolngu Résumé L'auteur s'intéresse ici à un rituel récemment apparu chez les Yolngu : la cérémonie mémorielle, qui célèbre la vie des Yolngu ayant acquis une réputation nationale. Organisée avant la cérémonie des funérailles, ce rituel est doublement orienté : vers le monde des Yolngu d'une part, vers le monde extérieur d'autre part. L'article analyse les cérémonies mémorielles dans le contexte de l'articulation entre les Yolngu et la société australienne en général. Son analyse diachronique prend en compte la longue durée pour montrer comment les Yolngu créent et comprennent cette manifestation à partir d'un point de vue historique et d'un socle de connaissances très différents de ceux des « extérieurs » qui y assistent. La recherche anthropologique peut dévoiler la durabilité des processus locaux de création de valeurs qui produisent des trajectoires d'existence très différentes dans un contexte de changement dynamique.
    March 28, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12403   open full text
  • Sustenance, nourishment, and cultivation: plants as living cultural heritage for dispersed Chagossians in Mauritius, Seychelles, and the UK.
    Laura Jeffery, Rebecca Rotter.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 28, 2016
    Applying a critical heritage studies approach to plants, this article explores how plant knowledge and use, plant exchange, and plant symbolism and materiality feature in the social life of the dispersed Chagossian community in Mauritius, Seychelles, and the UK. First, plant use helps to sustain collective knowledge in new environmental conditions and social settings. Second, plant exchange nourishes kinship and other social relationships within the extended community. Third, plant symbolism and materiality cultivate nostalgic links to idealized homelands in the context of community dispersal. Nevertheless, the capacity of plants to contribute to these social processes is limited by challenges to intergenerational knowledge transmission across time and space, and by environmental, financial, and regulatory constraints on plant migration. The article argues that for the displaced Chagossian community, plants are living cultural heritage with social potential (albeit constrained) in the context of dislocation and loss, ongoing suffering, and geographical dispersal. Maintenir, nourrir et cultiver : les plantes, patrimoine culturel vivant des Chagossiens dispersés à Maurice, aux Seychelles et au Royaume‐Uni Résumé Le présent article applique aux végétaux l'approche des études critiques sur le patrimoine pour explorer la façon dont la connaissance et l'utilisation des plantes, leur échange, leur symbolisme et leur matérialité s'inscrivent dans la vie sociale de la diaspora chagossienne à Maurice, aux Seychelles et au Royaume‐Uni. Premièrement, l'utilisation des plantes sert à maintenir le savoir collectif dans de nouvelles conditions d'environnement et de nouveaux cadres sociaux. Deuxièmement, l’échange de plantes nourrit les liens de parenté et autres relations sociales avec la communauté élargie. Troisièmement, le symbolisme et la matérialité des plantes cultivent des liens nostalgiques avec un pays natal idéalisé dans un contexte de dispersion diasporique. Il n'en reste pas moins que la contribution des plantes à ces processus sociaux est limitée par les obstacles à la transmission intergénérationnelle du savoir dans le temps et l'espace et par les restrictions écologiques, financières et réglementaires opposées à la migration des végétaux. L'article fait valoir que pour la communauté chagossienne déplacée, les plantes sont un patrimoine culturel vivant ayant un potentiel social (si restreint soit‐il) dans un contexte de dislocation et de perte, de souffrance encore vive et de dispersion géographique.
    March 28, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12402   open full text
  • ‘All daughters and sons of the Republic’? Producing difference in French education.
    Julie Kleinman.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 28, 2016
    Anthropological focus on public sphere debates can have the unintended consequence of reaffirming ideological oppositions (‘secularism versus Islam’) while ignoring other processes of difference production. In this article, I examine how French school employees build a logic of cultural otherness in an arena of uncertain social reproduction. Contrary to analyses of the French public sphere that emphasize the ideology of secular universalism, I argue that this dominant ideology has little purchase in the thick of social relations in a peripheral school. Faced with neoliberal transformations and diminishing resources, teachers draw instead on diverse discourses that have the effect of producing cultural difference. Through this process, immigrant‐origin students are presented as incommensurable with Frenchness, and Frenchness becomes rooted in family structure and territory. This case illustrates how state actors confront the contradictions that inhabit universal citizenship and reconfigure the project of Republican schooling. « Tous filles et fils de la République » ? La fabrique de la différence dans le système éducatif français Résumé L'attention anthropologique portée aux débats dans la sphère publique peut avoir la conséquence inopinée de réaffirmer des oppositions idéologiques (« laïcité contre islam ») tout en méconnaissant d'autres processus de production de différences. L'auteure examine ici la manière dont le personnel des écoles françaises crée une logique d'altérité culturelle dans un contexte de reproduction sociale incertaine. À contre‐courant des analyses de la vie publique française qui insistent sur une idéologie d'universalisme laïc, elle affirme que cette idéologie dominante a peu de prise sur les relations sociales au sein d'une école périurbaine. Face aux transformations néolibérales et au rétrécissement des budgets, les enseignants tirent parti de discours divers, produisant de ce fait des différences culturelles. Dans ce processus, les élèves d'origine immigrée sont présentés comme sans commune mesure avec une « francité » qui s'enracine dans l'histoire familiale et le territoire. Ce cas illustre la manière dont les acteurs de l’État affrontent les contradictions inhérentes à la citoyenneté universelle et reconfigurent le projet de l’école républicaine.
    March 28, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12401   open full text
  • The ethics of efficacy in North India's goonda raj (rule of toughs).
    Anastasia Piliavsky, Tommaso Sbriccoli.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. March 25, 2016
    This study of goondas (gangsters or toughs) in North Indian politics comes by way of a comment on intellectual method in the anthropology of moralities. More especially, it offers critical remarks on the recent adoption of ‘virtue’ as the cardinal moral co‐ordinate of human life. Drawing on field research conducted across northern India, we show that when people celebrate goondas as leaders, they do so not because they see in them virtuous men, but because they think them capable of ‘getting things done’. This ethics of efficacy is neither merely instrumental nor is it but another variant of virtue ethics. It presents, instead, an altogether different moral teleology orientated towards effective action rather than excellent character. While challenging the self‐centred bent of the late anthropology of ethics, we also make preliminary remarks on the contrast between ‘moral’ and ‘practical’ judgement, and the limits of ‘the moral’ as such. Éthique de l'efficacité dans le goonda raj (les règles des durs à cuir) du Nord de l'Inde Résumé Cette étude des goondas (les bandits ou les durs à cuir) dans la politique du Nord de l'Inde, se veut un commentaire sur la méthode intellectuelle déployée par l'anthropologie des moralités. Plus précisément, elle porte un regard critique sur la récente adoption de la « vertu » comme coordonnée morale cardinale de la vie humaine. Sur la base de recherches de terrain dans tout le Nord de l'Inde, nous montrons que lorsque les gens célèbrent les goondas comme des meneurs d'hommes, ce n'est pas parce qu'ils voient en eux des hommes vertueux mais parce qu'ils les pensent capables de « faire ce qu'il faut faire ». Cette éthique de l'efficacité n'est pas simplement utilitaire, mais elle constitue pas non plus une énième variante de l’éthique de la vertu. Au lieu de cela, elle propose une téléologie morale différente, orientée vers l'efficacité de l'action plutôt que vers l'excellence du caractère. Tout en remettant en question le virage autocentré que l'anthropologie de l’éthique a pris ces derniers temps, nous formulons aussi des remarques préliminaires sur le contraste entre jugement « moral » et « pratique » et sur les limites de « la morale » en tant que telle.
    March 25, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12404   open full text
  • Witnessing a potent truth: rethinking responsibility in the anthropology of theisms.
    Nicholas H.A. Evans.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. January 27, 2016
    For Ahmadi Muslims in the Indian town of Qadian, a major part of ethical behaviour is the cultivation of a relationship of subordination to potent religious truths. This involves both manifesting and witnessing the truth of their religion in the form of polemical arguments and religious travel. I argue that understanding how moral character develops out of such a relationship requires us to turn our analytical attention away from agency and towards responsibility. Such a move has important implications for the more general anthropological study of theisms. Être témoin d'une vérité puissante : repenser la responsabilité dans l'anthropologie des théismes Résumé Pour les musulmans Ahmadi de la ville indienne de Qandian, l'entretien d'une relation de subordination à des vérités religieuses puissantes constitue une part importante du comportement éthique. Il s'agit à la fois de manifester la vérité de la religion et d'en être témoin, par les arguments polémiques et les voyages religieux. L'auteur avance qu'en comprenant comment le caractère moral se développe à partir d'une telle relation, nous détournons l'attention analytique de l'agencéité vers la responsabilité. Ce déplacement a des implications importantes pour l’étude anthropologique plus générale des théismes.
    January 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12380   open full text
  • The end times and the near future: the ethical engagements of Russian Old Believers in Romania.
    Vlad Naumescu.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. January 27, 2016
    Despite growing insights into the secular practices of former socialist states, we are yet to grasp fully their resonance in religious lives. Taking socialist modernity and Old Belief as distinct ethical projects, in this article I discuss the ethical engagements of Russian Old Believers in socialist Romania as reflected in individual biographies. Their struggle to maintain an ascetic Orthodox culture in the midst of an intrusive atheist state was at odds with the urge to join a modernizing project that preached the collective good. This tension was managed through a temporary ‘secularization’ which allowed for differentiated generational commitments and the successful reproduction of their tradition within the socialist system. Old Believers’ return to the church in old age reveals their attempt to shape their lives through ethical action based on the obligation to continuity, to carry on the old faith. It shows how the pursuit of continuity in the Old Belief is a virtuous practice leading to moral exemplarity in a space of equivocal moralities. Fin des temps et proche futur : les engagements éthiques des Vieux‐croyants russes en Roumanie Résumé Bien que nous comprenions de mieux en mieux les pratiques séculières dans les anciens pays du bloc communiste, nous n'avons pas encore appréhendé complètement leur résonance dans la vie religieuse. Considérant la modernité socialiste et la Vieille Foi comme des projets éthiques distincts, l'auteur discute ici des engagements éthiques des Vieux‐croyants russes dans la Roumanie communiste, tels qu'en rendent compte des biographies individuelles. Cette lutte pour maintenir une culture orthodoxe ascétique au sein d'un état athée et intrusif entrait en contradiction avec l'injonction à adhérer à un projet modernisateur prêchant le bien commun. Cette tension a été gérée à l'aide d'une « sécularisation » temporaire qui a permis des engagements différenciés de chaque génération et la reproduction de la tradition des Vieux‐croyants dans le système communiste. Le retour des Vieux‐croyants âgés à l’Église révèle leur tentative de donner forme à leur vie par une action éthique basée sur l'obligation de continuité et de perpétuation de la Vieille Foi. Il montre comment la recherche de la continuité de la Vieille Foi est une pratique vertueuse, menant à l'exemplarité morale dans un espace de moralités équivoques.
    January 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12379   open full text
  • Patient waiting: care as a gift and debt in the Thai healthcare system.
    Bo Kyeong Seo.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. January 27, 2016
    Drawing on fieldwork in Chiang Mai during 2010 and 2012, I examine poor Thais’ and Shan migrants’ experiences of receiving healthcare from a public hospital, and, in parallel, care from the state. While universal health coverage has become a way in which the state finds legitimacy in people's lives through giving care, being a recipient of state aid is implicated in the emotive domain of waiting. By focusing on how people feel and think of a gift and debt of care, I suggest that flows of affects that loom large in social interactions within the public hospital denote not only poor people's subordinate position but also their effort to achieve a sense of mutuality and moral autonomy. This study contributes to a broader understanding of experiences of paternalism, inequality, and dependence by illuminating people's agentive submission into relations of care. Patients en attente : soins, don et dette dans le système de santé thaïlandais Résumé Sur la base d'un travail de terrain mené à Chiang Mai en 2010 et 2012, l'auteure examine comment des Thaïs pauvres et des migrants shan vivent les soins de santé dispensés dans un hôpital public et, parallèlement, leur prise en charge par l’État. Bien que la couverture universelle par l'assurance maladie soit devenue un moyen par lequel l’État trouve sa légitimité dans la vie des citoyens en leur dispensant des soins, le fait d’être le bénéficiaire de l'aide de l’État s'inscrit dans le domaine émotionnel de l'attente. En se concentrant sur ce que ressentent les gens et la façon dont ils envisagent le don et la dette des soins, l'auteure suggère que les flux d'affects considérables marquant les interactions sociales au sein des hôpitaux publics dénotent non seulement la position subordonnée des pauvres mais aussi leur effort de parvenir à un sens de mutualité et d'autonomie morale. Cette étude contribue à une plus large compréhension des expériences du paternalisme, de l'inégalité et de la dépendance en éclairant la soumission agentique des personnes dans les relations de soins.
    January 27, 2016   doi: 10.1111/1467-9655.12381   open full text
  • Anthropology and emotion.
    Andrew Beatty.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. May 29, 2014
    The centrality of emotion in thought and action is increasingly recognized in the human sciences, though basic questions of definition and scope remain unresolved. Where do emotions begin and end? How should we identify and analyse them? How should we write about them? Ethnographic fieldwork, as pioneered by Malinowski, offers powerful insights into the place of emotion in social life; but emotions are peculiarly difficult to capture in the generalizing format of case study and ethnographic summary. In this article I argue that semantic, structural, and discourse‐based approaches tend to miss what is most important – what counts for the persons concerned and therefore what makes the emotion. I review the conceptual and methodological issues and conclude that only a narrative approach can capture both the particularity and the temporal dimension of emotion, restoring verisimilitude and fidelity to experience.
    May 29, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12114   open full text
  • The taste of freedom: commensality, liminality, and return amongst Afghan transnational migrants in the UK and Pakistan.
    Nichola Khan.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. May 29, 2014
    This study follows UK Afghan migrants on a return visit to Northwest Pakistan. Combining theorizations of mobility, liminality, and commensality, it takes the picnic trip (chakar) as a little‐explored cultural lens through which to analyse symbolic formations of freedom, the shaping of Pakhtun transnational labour, and social hierarchies constituted through migration and return. As potent imaginary sites of remembering and forgetting, chakar map destinations left and not‐yet arrived at, routes of flight and return, and the burden of multi‐levelled constellations of political and economic insecurity on refugees living between the UK and Pakistan. The article argues that chakar are at once therapeutic and reproductive of ways in which personal and systemic realities combine features of hierarchy, exploitation, and patriarchy. They sustain participants in a tension between desires to preserve the hierarchies they conceal, and desires for more freedom. These contradictory experiences are usefully analysed through the emblematic arc of the ‘round trip’.
    May 29, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12115   open full text
  • Civilizing Muslim youth: Egyptian state culture programmes and Islamic television preachers.
    Jessica Winegar.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. May 29, 2014
    This article explores the similarities and differences between artist and Islamic preacher discourses on art, culture, and youth in Mubarak‐era Egypt in order to highlight the utility and limitations of current anthropological discussions of secularism and religious discursive traditions. By focusing on the shared civilizing and transformative associations of youth, art, and religion, it argues that there is an ingraining of Islamic civilizing traditions into modern governance and vice versa. Furthermore, explaining this phenomenon of ingraining requires that we give more attention to social class and geographical location, nationalism, global and national political‐economic shifts, and the complicated ways that globally circulating discourses become entangled.
    May 29, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12116   open full text
  • Anthropology and humanitarianisms across borders: a growing field of study.
    Raymond Apthorpe.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    There is no abstract available for this paper.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12108   open full text
  • ‘The muck of the past’: revolution, social transformation, and the Maoists in India.
    Alpa Shah.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    This article analyses revolutionary social change by exploring how people attempt to create a radically different future by taking action in the present, and the challenges that beset this transformation. Examining the relationship between the future, the present, and the past, the article takes the case of the spread of armed underground Maoist guerrillas in India to ask two questions: First, why does India hang on to this form of utopianism when the rest of the world appears to have abandoned it? Second, how and why does the ‘muck of the past’ influence the production of a radically different future? In answering these questions, this article suggests that for both processes of radical social change and our theories of them, we need to reinsert our analyses of politico‐economic conditions into our ideologies of social change.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12107   open full text
  • Soaking in tapes: the haptic voice of global Pentecostal pedagogy in Ghana.
    Bruno Reinhardt.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    Can a voice touch? This possibility is indeed what underlies ‘soaking in tapes’, a devotional practice performed in Anagkazo Bible and Ministry Training Center, a Pentecostal seminary based in Accra, Ghana. Soaking in tapes is a form of impartation, or grace transmission, homologous to the biblical method of laying on of hands. In this article, I explore the conditions of possibility of this transposition of touch into speaking and hearing, arguing that the haptic voice of soaking in tapes is predicated upon a cultivated receptivity and a specific bond connecting addresser and addressee. I situate the practice in the school's broader pedagogical apparatus, where it operates simultaneously as a spiritual exercise, a method of discipleship, and a technology of church government. I conclude by showing how soaking in tapes gives a pedagogical inflection to the general tactility and flow‐orientated materiality of global Pentecostal power.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12106   open full text
  • The annual Day of the Dead song contest: musical‐linguistic ideology and practice, piratability, and the challenge of scale.
    Paja Faudree.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    Building on research theorizing scale, this article proposes augmentations to existing frameworks that will help illuminate how localities are linked to ‘stranger collectives’ like nations, ethnicities, and global religious ‘communities’. In this case of ethnic revival from Mexico's Sierra Mazateca, people use new vernacular literacy practices tied to local musical performances as a way of ‘customizing’ modular forms deployed by national and global institutions to manage indigenous difference. People ‘re‐imagine’ locality through a localized indigenous literacy that takes templates provided by the Mexican state and the Catholic Church and places them in productive tension with local context: musical properties of the indigenous language Mazatec, locally valued performance practices, and local musical‐linguistic ideologies. While this revival movement draws on immanently modular forms, once locally embedded they become ‘unpiratable’, and constitute a new resource for inscribing local belonging. This case suggests the importance of considering linguistic and musical aspects of social context often taken for granted in anthropological investigations of scale.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12105   open full text
  • Involution's dynamic others.
    Tania Murray Li.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    Many scholars have debated Geertz's characterization of Java as a site of social and economic involution, in which impoverished peasants worked ever harder to achieve static results. Fewer have taken up his characterization of Indonesia's Outer Islands as a zone of extremes: islands of dynamic export production, often dominated by indigenous smallholders, surrounded by ‘a broad sea of essentially unchanged swidden making’. Taking Geertz's analysis as a point of departure, I use comparisons across distinct conjunctures to explore the conditions under which smallholder production becomes dynamic, and to reflect on the role of culture in social and economic change.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12104   open full text
  • ‘Stone is stone’: engagement and detachment in the craft of conservation masonry.
    Thomas Yarrow, Siân Jones.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    Since the mid‐nineteenth century, craft has been characterized by relations of engagement, resonating with broader romantic discourses that idealize craftsmen in explicit contrast to forms of alienation linked to capitalist production. In recent work on craft, the analytic lens of engagement usefully highlights the dynamic interplay of human and non‐human agencies. Our own account builds on these ideas but suggests that the conceptual privileging of engagement creates interpretative problems, precluding ethnographic attention to the role of detachment in craft. Focusing on the skilled practices of conservation stonemasons, we describe the specific constellations of ideology and practice involved in cutting and fixing stone. Through elucidating masons’ own understandings of their work, we highlight their commitment to the ‘disciplined’ embodiment of tradition as a means of separating personal subjectivity from the stones they carve. Our analysis of the skilled practices required to work stone questions the primacy of engagement, suggesting instead that detachment and engagement are mutually implicated relational forms. This finding sheds new light on craft practice and offers a position from which to reconsider broader anthropological commitments to concepts of engagement.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12103   open full text
  • Journeys of patronage: moral economies of transactional sex, kinship, and female migration from Mozambique to Europe.
    Christian Groes‐Green.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    The article explores how young Mozambican women's migratory trajectories towards Europe are shaped by sexual relationships with older white men and obligations towards female kin. Triads of exchange between young women known as curtidoras (women enjoying life) and their partners and kin in Maputo are understood through theories of patronage and exchange moralities. Searching for respect, adventure, and consumption in the sexual economy, young women at the same time struggle to ensure their families' well‐being by redistributing the money they extract from white men. Sexual‐monetary transactions, love, and desire must be understood as part of broader moralities of exchange in which migration to Europe and sending of remittances is also a kinship project. The forms of patronage available in Maputo's sexual economy become stepping stones as well as obstacles to migration northwards.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12102   open full text
  • Encountering nature through fieldwork: expert knowledge, modes of reasoning, and local creativity.
    Laura Rival.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    The concept of ‘relation’ has been central to the anthropological reworking of the nature/culture and nature/society dichotomies. However, ecology is relational in a way that has often been ignored or dismissed in contemporary socio‐cultural anthropology. This article shows that there is more to ethnoecology than an ethnocentric form of analysis representing other people's understandings of the natural world through the prejudiced lens of Western scientific classifications. Three ‘fieldwork on fieldwork’ experiments involving encounters between natural scientists and indigenous communities in Amazonian Ecuador and Southern Guyana are discussed to illustrate the heterogeneity of human knowledge, the role of expert knowledge in intercultural communication, and the need to differentiate ecological reasoning from moral reasoning.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12101   open full text
  • ‘Cats give funerals to rats’: making the dead modern with lament.
    Erik Mueggler.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. April 30, 2014
    This article compares funeral laments in a Tibeto‐Burman‐speaking community in Yunnan, China, from two periods: the early 1990s, after ritual revitalization was thoroughly underway, and 2011, after this community had come into more intimate contact with the modernity‐obsessed cultures of urban and semi‐urban China. Laments fashion grief in a public setting by conceptualizing the dead and their relations with the living in vivid poetic language. Laments from the early 1990s described these relations as a circuit of suffering, in which children returned a debt of suffering they owed their parents after the latter's deaths. By 2011, innovative lamenters had reorientated their understanding of suffering to be personal, internal, and intimate. The dead became more ‘modern’, allowing the living, defined largely by their relations with the dead, to participate in ‘modernized’ forms of authentic, sincere emotional expression.
    April 30, 2014   doi: 10.1111/1467-9655.12100   open full text
  • The problem of peers in Vietnamese interaction.
    Jack Sidnell, Merav Shohet.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    In Vietnamese, address (second‐person reference) is typically accomplished by the use of a kin term regardless of whether the talk's recipient is a genealogical relative or not. All Vietnamese kin terms encode a specification of either relative age or relative generation of participants, and there are no reciprocal terms akin to English ‘brother’ or ‘sister’; rather, a speaker must select between terms such as ‘older brother’ (anh) or ‘younger sibling’ (em). Since generation is normatively associated with a difference in age, the result is a ubiquitous indexing of age and status hierarchies in all acts of address. This results in a problem for peers. How, in such a system, should they address one another (and also self‐refer)? In this article, we describe the various practices that speakers use to subvert the system and thus avoid indexing differences of age or station. Specifically, we describe four practices: (1) the use of true pronouns in address and self‐reference; (2) the use of proper names in address and self‐reference; (3) the use of kin terms in address and pronouns in self‐reference; and (4) the ironic use of kin terms in address. We conclude that the Vietnamese system well illustrates what is likely a universal tension between hierarchy and equality in acts of address and self‐reference, by showing how speakers deconstruct the vector of age and indicate that they consider one another peers. We further suggest that although the literature in this area has focused on the ways in which languages convey differences of status and rank, social order is built as much upon relations of parity and sameness – on identification of the other as neither higher nor lower than me – as it is upon relations of hierarchy.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12053   open full text
  • Speech, silence, and slave descent in highland Madagascar.
    Luke Freeman.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    This article is an examination of the uses and effects of words and silence. It analyses the rhetorical strategies used in connection with a fundamental cleavage in highland Malagasy society: the distinction between people of free and slave descent. A pervasive silence hangs over this topic since it is almost never mentioned between the two groups. This silence, along with the careful words used to play down status differentiation, forms the rhetorical micro‐politics of village life. The article takes the view that this wholesale avoidance constitutes a generalized speech act: that is to say, it is constituted of diverse motivations and strategies, and has multiple and contradictory effects. One of these is that while allowing a liveable fiction of equality to be evoked, these rhetorical strategies also entrench the division even more deeply.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12052   open full text
  • On the materials of mats: thinking through design in a Melanesian society.
    Graeme Were.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    This article examines the selective use of plant materials in design in Melanesia. It explores – through an analysis of pandanus leaf mats in New Ireland, Papua New Guinea – how makers select fibres on the basis of their capacity to express social relations to varying temporalities before their natural decay. J.J. Gibson's theory of affordance and Donald Norman's concept of mapping are critically applied for this purpose. This approach emphasizes how social and temporal relations are condensed into objects, and refocuses anthropological attention towards materials and their affordances in the production of material culture.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12051   open full text
  • Assisted existence: an ethnography of being in Ecuador.
    Elizabeth F.S. Roberts.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    In Ecuador, reproductive assistance, whether from God, extended family, or medical technologies, is emphasized and desirable in a precarious and unequal world with a minimal social safety net and chronic economic insecurity. Assistance is the very grounds of being. In better‐resourced realities like parts of the United States, assisted reproductive technologies can trouble the biological and social autonomy of individual heterosexual couples. Juxtaposing assisted reproduction in these divergent sites demonstrates that resources can make autonomy easier to establish and assistance between people and things difficult to perceive. Through an insistence on the material specificity of assisted reproduction itself, this ethnographic contrast contributes to anthropological approaches to ontological questions of being. In particular, ethnographic observation of the material realities of reproductive treatments in Ecuador demonstrates that medical care is one means to instantiate race. Private assisted reproduction makes whiter babies and patients in the face of a crumbling public health care infrastructure whose patients are by definition poor and Indian. The framework of assistance might serve then as a means to ethnographically trace the constitution of racial being in better‐resourced nations, as well as allow for a more comprehensive recognition of the interdependence of existence.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12050   open full text
  • To cry one's distress: death, emotion, and ethics among the Warao of the Orinoco Delta.
    Olivier Allard.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    This article relates three contexts crucially defined by the experience of grief and distress among the Warao, an Amerindian population of Venezuela: ritual wailing performed by women at death, in front of the corpse; drunken intoxication, which essentially takes place on 2 November (the Day of the Dead), during and after visits to cemeteries; and discursive references, in the course of ordinary interactions, to the fact that one will cry, or has cried, for someone else. It shows how emotional states can be intentionally managed and yet experienced as moving forces, and stresses the ethical efficacy of sorrow, which accounts for the funerary and memorial practices of the Warao.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12049   open full text
  • The contested rewe: sacred sites, misunderstandings, and ontological pluralism in Mapuche land negotiations.
    Piergiorgio Di Giminiani.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    Sacred sites lie at the core of indigenous peoples' land claims and negotiations with the state. These sites are often subject to accusations of inauthenticity by state actors, which potentially lead to the delegitimization of claims over ancestral land. This article argues that misunderstandings in Mapuche land negotiations in Chile do not originate as strategic refusals to understand, but rather in a form of understanding which aims to make radical differences commensurable within the logics of statecraft and national society. In the process of cultural translation, the ontological principles that make certain places sacred in the Mapuche lived world are not recognized, resulting in the transformation of these sites into symbols of identity strategically employed for political ends.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12048   open full text
  • Pocket calculator: a humdrum ‘obviator’ in Papua New Guinea?
    Anthony J. Pickles.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    This article examines the significance of pockets for controlling money in Highland Papua New Guinea. Contextualizing elaborate ‘systems’ for compartmentalizing monies in separate pockets, I draw upon the connection Highlanders make between transaction and skin. Pockets, I argue, offer opportunities to hide one's wealth reserves while gifting, keeping intentions opaque and leaving interlocutors guessing at the meaning of donors' speech, and forcing recipients to perceive their gift as ample. The article suggests that expectations are deliberately conventionalized in order to be exceeded, drawing parallels with Roy Wagner's notion of obviation. After characterizing Gorokan pockets and their gifting ‘logic’, I analyse how pocket‐users are themselves conventionalized as forthright or selfish in local discourse, based upon the pockets they display and where their clothes come from. Giving people clothing that includes pockets is therefore a way to regain control over their capacity to reveal wealth from their pockets.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12047   open full text
  • Omarakana revisited, or ‘do dual organizations exist?’ in the Trobriands.
    Mark S. Mosko.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    Omarakana is arguably the most renowned village in the Trobriand and anthropological worlds. It is the very centre and wellspring of the North Kiriwinan universe and thus a sacred site, serving as the home of the Tabalu chiefly paramountcy. For us anthropologists, it is ground zero for our field methodology, thanks to Malinowski's pioneering research, and probably Melanesia's most hierarchical polity. Ironically, though, very little is actually known ethnographically about Omarakana's spatial layout. In this article I seek to compensate for that deficiency, arguing that Omarakana's seemingly concentric contours encode transformations of indigenous symbolism involving recurrent metaphors drawn from at least three conjoined semantic contexts of wide distribution across the Austronesian sphere and beyond: the double bisection of ‘male’ versus ‘female’; the botanical imagery of ‘base’, ‘body’, ‘tip’, and ‘fruit’; and various elements of ‘canoe’ symbolism. This alternative view of Omarakana's spatio‐temporal plan sheds new light on various additional dimensions of Trobriand sociality and cosmology while elaborating classic and contemporary anthropological theories of dualism.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12046   open full text
  • The politics of scorn in Syria and the agency of narrated involvement.
    Paul Anderson.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    Recent uprisings across the Arab world raise the question of how populations living under dictatorial regimes moved from apparent quiescence to active revolt. The question is particularly acute for Syria, where the Asad regime has ruled not simply through coercion, but also by enforcing a culture of everyday cynicism. Drawing on ethnographic fieldwork in Aleppo in 2008‐9, I argue that everyday Syrian narratives that lament or scorn the self are a way of radically identifying oneself with a contemptible situation, and inviting that fact to be witnessed and empathized with. I term the radical identification enacted in these narratives ‘involvement’. In order to understand why these narratives do not merely reproduce a cynical political culture in the same way that private mockery of the regime does, I propose a model of agency that develops the theme of authentic voice. I argue that the self‐scorning voice sounds authentically through the combined agency of the involved subject and the empathetic witness. By enacting involvement, narratives that scorn and lament the self defy the culture of political cynicism and prepare the ground for revolt.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12045   open full text
  • Beyond the suffering subject: toward an anthropology of the good.
    Joel Robbins.
    Journal of the Royal Anthropological Institute. August 07, 2013
    In the 1980s, anthropology set aside a focus on societies defined as radically ‘other’ to the anthropologists' own. There was little consensus at the time, however, about who might replace the other as the primary object of anthropological attention. In important respects, I argue, its replacement has been the suffering subject. Tracing this change, I consider how it addressed key problems of the anthropology of the other, but I also suggest that some strengths of earlier work – particularly some of its unique critical capacities – were lost in the transition. The conclusion considers how recent trends in anthropology might coalesce in a further shift, this one toward an anthropology of the good capable of recovering some of the critical force of an earlier anthropology without taking on its weaknesses.
    August 07, 2013   doi: 10.1111/1467-9655.12044   open full text