Epistemic artefacts: on the uses of complexity in anthropology
Journal of the Royal Anthropological Institute
Published online on April 03, 2017
Abstract
Distinctions between the ‘simple’ and the ‘complex’ have enjoyed a long and varied career in anthropology. Simplicity was once part of a collective fantasy about what life was like elsewhere, tingeing studies of tribal life with human longing for simpler ways of being. With the reflexive turn and the rise of cultural critique, simplicity has been all but excommunicated in favour of widespread diagnoses of complexity. In this article, I tease out some transformations in the uses of complexity in anthropology, and weave in some critical responses to these uses, spanning many decades, from within the discipline. I pay special attention to recent critiques by anthropologists who are beginning to grow weary of complexity as both an end‐in‐itself for scholarship and an empirical diagnosis. For these critics, complexity is deeply entwined with anthropological methods and knowledge practices. Drawing on these critical views, I suggest that complexity may be an epistemological artefact, rather than something that can be diagnosed ‘out there’, and offer a way of reframing complexity as a ‘dominant problematic’ in anthropology and beyond.
Artefacts épistémiques : des usages de la complexité en anthropologie
Résumé
Les distinctions entre « simple » et « complexe » ont connu des fortunes diverses au fil de leur longue histoire en anthropologie. Il fut un temps où la simplicité s'inscrivait dans un fantasme collectif de ce qu’était la vie ailleurs, et où les études de la vie tribale se teintaient de la nostalgie d'une existence plus simple. Avec le virage réflexif et l'amplification de la critique culturelle, la simplicité a été évincée par la nouvelle orthodoxie des diagnostics de la complexité. L'auteure décrit ici quelques transformations des usages de la complexité en anthropologie, en intercalant des réponses critiques à ces usages étendus sur plusieurs décennies, depuis l'intérieur de la discipline. Elle attache une attention particulière aux récentes critiques formulées par des anthropologues qui commencent à se lasser de la complexité, à la fois comme fin en soi de la recherche et comme diagnostic empirique. Prenant appui sur ces arguments qui considèrent que la complexité est imbriquée dans les méthodes et les pratiques de connaissance anthropologique, l'auteure suggère que la complexité est peut‐être un artefact épistémologique plutôt que quelque chose que l'on peut diagnostiquer « au dehors ». Elle propose une manière de recadrer la complexité comme une « problématique dominante », en anthropologie et au‐delà.