The lapsed and the laity: discipline and lenience in the study of religion
Journal of the Royal Anthropological Institute
Published online on July 17, 2017
Abstract
This article cautions against an ‘earnest turn’ within the anthropology of religion, pointing up the tendency for anthropologists of religion to over‐emphasize the role of discipline in the construction of the religious subjecthood over mechanisms of leniency and compromise. Taking the Catholic Church as an example, I show how discipline and lenience have been co‐constitutive of Christian subjectivities, as different movements in a gigantic choreography which have spanned and evolved over several centuries. By looking at certain technologies of lenience that have emerged over the course of Catholic history, I trace an alternative genealogy of ‘the Christian self’; one in which institutional growth, power, and survival depended not only upon the formation of disciplined bodies and interior dispositions but also upon a carefully managed division of labour between clergy and laity, as well as upon a battery of legal commutations and practical avoidances aimed at minimizing the effort and pain of the ascetic approach. Taking the concept of ‘lapsedness’ as cue, I ask to what extent the ‘lapsed Catholic’, rather than indexing an ever‐increasing tendency towards secularism, might already be contained and accounted for within Catholicism as a living, evolving form.
Résumé
Le présent article met en garde contre la « posture sérieuse » qu'adopte l'anthropologie de la religion, qui a tendance à exagérer le rôle de la discipline dans la construction du sujet religieux par rapport aux mécanismes d'indulgence et de compromis. Prenant l'exemple de l’Église catholique, l'auteure montre comment discipline et indulgence ont construit ensemble les subjectivités chrétiennes, composant des mouvements différents d'une chorégraphie complexe et gigantesque dont l’évolution s’étire sur plusieurs siècles. En examinant certaines techniques d'indulgence qui sont apparues au cours de l'histoire du catholicisme, elle retrace une généalogie alternative du « moi chrétien ». Dans celle‐ci, la croissance, le pouvoir et la survie de l'institution dépendaient non seulement de la formation de corps et d'esprits disciplinés mais aussi d'une division du travail soigneusement gérée entre clercs et laïcs et d'une batterie de commutations judiciaires et d’évitements pratiques visant à réduire les efforts et l'inconfort de l'approche ascétique. En s'appuyant sur le concept « d'abandon de la pratique », l'auteure demande dans quelle mesure le « catholique non pratiquant », au lieu d’être l'indice d'une tendance croissante à la sécularisation, ne pourrait pas être déjà compris au sein d'une forme religieuse vivante et évolutive.