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‘I cover myself in the blood of Jesus’: Born Again heritage making in Sierra Leone

Journal of the Royal Anthropological Institute

Published online on

Abstract

This article concerns the risky terrain of heritage management in Sierra Leone and its navigation by devout Born Again Pentecostal Christians. It engages with the ever‐expanding Born Again movement and its narrative of rupture, on the one hand, and the increasingly visible heritage sector and its focus on cultural continuity, on the other. These positions appear irreconcilable: one experiences the past as a dangerous satanic realm, the other as a valuable resource. However, as this article explores, they frequently meet in the workplace as many heritage professionals are also Born Again believers. I am interested in this meeting‐point as demonic channels and godly practices converge. I argue that Freetown's Born Again heritage professionals do not succeed in their roles despite their religion, but because of it. Résumé Cet article aborde le périlleux terrain de la gestion du patrimoine historique au Sierra Leone et la manière dont elle est abordée par les chrétiens pentecôtistes born again dévots. Il s'intéresse, d'une part, au mouvement en constante expansion des born again et à leurs récits de rupture, et d'autre part, au secteur de plus en plus visible du patrimoine et à l'accent mis sur la continuité culturelle. Ces positions paraissent inconciliables : l'une voit dans le passé le dangereux royaume du Démon, l'autre y trouve de précieuses ressources. Pourtant, comme le décrit le présent article, toutes deux se retrouvent sur les lieux de travail car de nombreux professionnels du patrimoine sont aussi des croyants born again. Intéressée par ce point de rencontre où convergent voies du Démon et pratiques divines, l'auteure avance que si les professionnels du patrimoine born again de Freetown accomplissent leur mission, ce n'est pas malgré leur religion mais à cause d'elle.