‘Black’ and ‘white’ death: burials in a time of Ebola in Freetown, Sierra Leone
Journal of the Royal Anthropological Institute
Published online on August 30, 2017
Abstract
The article examines experiences of the 2014‐15 Ebola crisis in Freetown, Sierra Leone, through an analysis of the performance of burials. While most of the city's residents had no contact with the virus, ‘Ebola’ was inescapable, owing to the onerous state of emergency regulations imposed by national and international authorities. All burials, regardless of the cause of death, were to be performed by newly established official teams operating according to unfamiliar biomedical and bureaucratic protocols. Burials became emblematic of the crisis through presenting a conflict between local practices and novel procedures, which was coded locally in a complex racial language of ‘black’ and ‘white’, recalling a long regional history of violent integration into the Atlantic World. Building on long‐standing anthropological discussion on the relationship between ‘good’ death and social order, the article explores how burials became sites around which opposing ‘orders’ were experienced, negotiated, and reconciled in locally meaningful ways.
Résumé
L'article examine l'expérience de la crise d'Ébola de 2014–2015 à Freetown, au Sierra Leone, à travers l'analyse des funérailles. Alors que la plupart des habitants de la ville n'ont eu aucun contact avec le virus, ils ne pouvaient pas échapper à son « emprise », à cause des coûteuses régles de l'état d'urgence imposé par les autorités nationales et internationales. Ces régles imposaient que tous les enterrements, quelle que soit la cause de la mort, soient effectués par des équipes officielles nouvellement créées, suivant des protocoles biomédicaux et bureaucratiques mal connus de la population. Les funérailles sont devenues emblématiques de la crise en cristallisant un conflit entre pratiques locales et procédures nouvelles, codé localement dans un langage racial complexe distinguant « noir » et « blanc » et rappelant une longue et violente histoire régionale d'intégration dans le monde atlantique. À partir de la longue tradition anthropologique d'analyse de la relation entre « bonne mort » et ordre social, l'article explore la maniére dont les obséques sont devenues le lieu où des « ordres » opposés se rencontraient, se négociaient et se réconciliaient d'une maniére qui avait un sens au niveau local.