On the Islamic authority of the Indonesian state: responsibility, suspicion, and acts of compliance
Journal of the Royal Anthropological Institute
Published online on September 19, 2017
Abstract
This article examines how the Indonesian state's efforts to style itself as an Islamic authority have influenced the behaviour of its Muslim citizens. I present cases in which Muslims in Indonesia's Riau Islands comply with Islamic state directives in order to transfer responsibility for their actions to the state, showing how such a mode of practice can support Islamic governmentality, bolster nationalism, and constrain civic activism. Interestingly, compliance may occur even when citizens harbour deep misgivings towards a directive, leading me to query whether suspicion is necessarily inimical to authority. I conclude that a pronouncement's Islamic authority hinges on how Muslims relate to their suspicions regarding it, and that, for Riau Islanders, suspicion's urgency has been tempered by cultural models of personhood, individual subjectivity, and the moral murk of post‐Suharto Indonesia.
Résumé
L'article examine la manière dont les efforts de l’État indonésien pour se donner l'image d'une autorité islamique ont influencé le comportement des Indonésiens musulmans. L'auteur présente des cas dans lesquels les musulmans des îles Riau se conforment aux directives islamiques de l’État pour transférer à celui‐ci la responsabilité de leurs actes, et montre comment cette pratique peut soutenir la gouvernementalité islamique, renforcer le nationalisme et brider l'activisme pour les droits civiques. Il est intéressant de noter que les citoyens peuvent se conformer à des directives envers lesquelles ils sont pourtant très réticents, ce qui conduit à se demander si le soupçon est nécessairement hostile à l'autorité. L'auteur conclut que l'autorité islamique d'un décret s'articule sur la manière dont les musulmans abordent les soupçons qui le concernent et que, pour les insulaires des îles Riau, l'urgence du soupçon a été tempérée par des modèles culturels de personnalité, de subjectivité individuelle, et par l'opacité morale de l'Indonésie post‐Suharto.