How I learned to love the bomb: excavating pueblo politics, love, and salvaged technologies after conflict
Journal of the Royal Anthropological Institute
Published online on July 25, 2016
Abstract
This article analyses the human technology of affect in excavation work in contemporary Spain. While the government continues to avoid addressing crimes committed during the Civil War and the subsequent dictatorship, many Spaniards have taken it upon themselves to address the past. The setting is in Abánades, a right‐wing pueblo destroyed in battle that rebuilt itself through the collecting and selling of battlefield scrap metal. Whereas some archaeologists and heritage managers view the pueblo's obsession with bombs and bullets as strange, I show how the pueblo's deep affection (cariño) for war materials challenges singular narratives of understanding the past. By examining the discovery and care of these materials through sensorial tools – what I call salvage technologies – we can probe the affective mechanics involved in how knowledge of the past is intimately produced and actively challenged in Spain today.
Comment j'ai appris à aimer la bombe : exhumations de la politique du pueblo, amour et technologies sauvegardées après le conflit
Résumé
Le présent article analyse la technologie humaine des affects dans des travaux de fouilles dans l'Espagne contemporaine. Alors que le gouvernement continue à éluder la question des crimes commis pendant la Guerre d'Espagne et la dictature franquiste, de nombreux Espagnols ont décidé, de leur propre initiative, d'affronter ce passé. Le cadre de l’étude est Abánades, un pueblo franquiste détruit pendant les affrontements, qui s'est reconstruit en ramassant et vendant la ferraille trouvée sur le champ de bataille. Alors que certains archéologues et conservateurs du patrimoine trouvent étrange la passion du village pour les bombes et les balles, l'auteure montre comment la profonde affection (cariño) des villageois pour les vestiges de la guerre remet en question les récits singuliers de la compréhension du passé. En examinant la découverte et la restauration de ce matériel par le biais d'outils sensoriels (ce que l'auteure appelle technologies de la récupération), on peut explorer la mécanique affective suivant laquelle la connaissance du passé est produite au niveau intime et remise activement en question dans l'Espagne contemporaine.