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What is the matter with transcendence? On the place of religion in the new anthropology of ethics★

Journal of the Royal Anthropological Institute

Published online on

Abstract

A focus on ordinary or everyday ethics has become perhaps the dominant concern in the rapidly developing anthropology of ethics. In this article, I argue that this focus tends to marginalize the study of the ways in which religion contributes to people's moral lives. After defining religion and transcendence in terms that make them less uncongenial to the study of ethics than many proponents of ordinary ethics suggest, I examine values as one sometimes transcendent cultural form that often informs ethical life. I draw on Victor Turner (along with Durkheim) to develop an account of how rituals often both present people with and allow them to perform transcendent versions of values. These encounters, in turn, shape people's ethical sensibilities, including those they bring to bear in everyday life, in ways we cannot understand unless we accord religion a more central role in the anthropology of ethics than it has played to this point. I illustrate my arguments with material drawn both from Turner's Ndembu ethnography and from my own research on Christianity in Papua New Guinea. La transcendance pose‐t‐elle problème ? De la place de la religion dans la nouvelle anthropologie de l’éthique Résumé L'anthropologie de l’éthique, en rapide développement, semble se concentrer principalement sur l’éthique « ordinaire », ou « quotidienne ». Le présent article avance que cette focale tend à marginaliser l’étude des apports de la religion à la vie morale des gens. Après avoir défini religion et transcendance en des termes qui les rendent moins étrangères à l’étude de l’éthique que ne le suggèrent de nombreux partisans de l’éthique ordinaire, l'auteur examine les valeurs comme une forme culturelle parfois transcendante, qui éclaire souvent l’éthique. Il invoque Victor Turner (et Durkheim) pour retracer la manière dont les rituels présentent à leurs participants des versions transcendantes des valeurs et leur permettent de les mettre en actes. Ces rencontres modèlent à leur tour la sensibilité éthique des individus, y compris celle qui est à l’œuvre dans la vie quotidienne, d'une manière que l'on ne peut comprendre qu'en concédant à la religion un rôle plus central que celui qu'elle a occupé jusqu'ici dans l'anthropologie de l’éthique. L'auteur illustre ses arguments avec des matériaux issus de l'ethnographie des Ndembu de Turner, ainsi que de ses propres recherches sur le christianisme en Papouasie‐Nouvelle‐Guinée.