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‘Work and rhythm’ revisited: rhythm and experience in northern Namibian peasant work

Journal of the Royal Anthropological Institute

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Abstract

Karl Bücher's Arbeit und Rhythmus (1896) foreshadowed a practical turn in the anthropology of work. Concentrating on work rhythms, Bücher described work as human action, not merely as a means to an end. Building on his analysis, I argue that anthropology has much to gain by taking rhythm seriously as an analytical category. Rhythm facilitates and proves the acquisition of skills; it forms a link between the exigencies of ‘clock time’ and the experience of ‘task time’; and it mediates between plans and situated actions. Crucially, the possibility of finding one's own work rhythm affects the experience of work as alienated or as an intrinsically fulfilling task. In micro‐ethnographic descriptions of peasant work in northern Namibia, I show how different types of rhythmization jointly generate the flow of work. They are as much linked to the qualities of the environment we work upon as they are to the social organization of our work. Rhythmization is a crucial component in the relation between humans and their work and an important topic for anthropology. Revisiter «Travail et rythme » : rythme et vécu du travail paysan dans le nord de la Namibie Résumé L'ouvrage de Karl Bücher Arbeit und Rhythmus (1896) préfigurait un tournant pratique dans l'anthropologie du travail. En se concentrant sur les rythmes de travail, Bücher décrivait le travail comme une action humaine, et pas seulement comme le moyen de parvenir à une fin. Prenant appui sur cette analyse, l'auteur affirme que l'anthropologie a beaucoup à gagner à un examen sérieux du rythme comme catégorie analytique. Le rythme facilite et conforte l'acquisition de compétences, il fait le lien entre les exigences du « temps de l'horloge » et celles du « temps de la tâche », il est le médiateur entre les plans et les actions en situation. Et surtout, la possibilité de trouver (ou pas) son propre rythme fait que l'on perçoit son propre travail comme une aliénation ou une tâche intrinsèquement épanouissante. Dans cette description micro‐ethnographique du travail de paysans dans le nord de la Namibie, l'article montre comment différents types de rythmisation participent à la génération du flux du travail. Ces types sont autant liés aux qualités de l'environnement sur lequel on travaille qu’à l'organisation sociale du travail. La rythmisation est une composante cruciale de la relation entre les humains et leur travail, et un sujet important pour l'anthropologie.