This paper aims to cast light on specifically French constructions of gender, citizenship and nationhood and articulate two bodies of work, one dealing with political mobilizations of racialized minorities in the French context, and the other dealing with gender concerns in urban policy. Emerging social movements in the urban area of Paris are having to take position in a context in which a normative “state feminism” is being used to stigmatize working‐class neighbourhoods in the banlieues as well as their male inhabitants. This paper considers the “double bind” in which feminist activists, and women more generally, find themselves as a result. It argues that some formerly silenced groups are being granted space for expression by the current foregrounding of “women” in urban policy. Drawing on bell hooks' insights on the margin/centre tension in feminist theory as a useful way of thinking about the spatial dimension of these issues, the paper looks at one group in particular that defines itself and its strategies in spatial terms. Cet article interroge les constructions spécifiquement françaises du genre, de la citoyenneté et du national en croisant deux axes de recherche, l'un qui porte sur les mobilisations politiques de minorités racisées dans le contexte français, l'autre qui examine l'introduction d'une perspective de genre dans les politiques urbaines. Les mouvements sociaux émergents dans l'aire urbaine parisienne prennent place dans un contexte de «féminisme d'Etat» normatif qui contribue à stigmatiser les quartiers défavorisés des banlieues et leurs habitants. Cet article s'intéresse à la tension que cette situation cause chez les féministes et les femmes de ces quartiers. Il montre en quoi des groupes auparavant réduits au silence trouvent un espace pour s'exprimer grâce en partie à la mise en avant des “femmes” dans les politiques urbaines. L'opposition marge/centre mise en évidence dans la théorie féministe par bell hooks s'avère heuristique pour penser les dimensions spatiales de ces questions, comme l'illustre le cas d'un groupe en particulier qui se définit et pense ses stratégies en termes spatiaux.