Textual self‐authorization
Journal of the Royal Anthropological Institute
Published online on January 05, 2017
Abstract
This article examines some of the pragmatic strategies by which certain texts render themselves and are rendered so authoritative as to legitimate representations of reality and the stolidity of the reality that lies behind them. My primary focus is on what I call indexical dramas (i.e. the pragmatic and meta‐pragmatic play) that support such self‐arrogating texts, particularly Scripture, as read by American Fundamentalists, and, to a lesser extent, the American Declaration of Independence and the United States Constitution. I argue that performatives and their uptake, including self‐arrogation, are dramatic events and that the attention given to their denouement – the performative utterance itself — masks the complex, at times contradictory, play of indexicals that constitute, or at least highlight, the very felicity conditions on which their success depends. In other words, the fragility of performatives is deflected by their denouement. Some of the defensive strategies that mask the fragility of textual self‐arrogation are: the establishment of the authority of the author of the performative; legitimation of sources of textual cohesiveness and hermeneutic practices; citationalism; its temporality; and perlocutionary effacement – the forgetting or ignoring, except in moments of crisis, of the fragility of performative acts and their uptake. I ask whether that forgetting enhances the illocutionary force of the target text over its history. I further suggest that Fundamentalists’ insistence on making their lives as biblical as possible gives performative force to their reading of Scripture.
L'auto‐autorisation textuelle
Résumé
L'auteur examine ici quelques‐unes des stratégies pragmatiques par lesquelles certains textes prennent et s'arrogent une telle valeur d'autorité qu'ils légitiment des représentations de la réalité et la consistance de la réalité qui les sous‐tend. Il s'intéresse principalement à ce qu'il appelle des drames indexicaux (le jeu pragmatique et métapragmatique) sur lesquels se fondent ces textes autoproclamés, en particulier les Écritures telles que les lisent les fondamentalistes américains et, dans une moindre mesure, la Déclaration d'indépendance américaine et la Constitution des États‐Unis. Il avance que les performances et leur réception, y compris l'autoproclamation, sont des événements dramatiques et que l'attention portée à leur dénouement (la prononciation performative elle‐même) masque le jeu complexe et parfois contradictoire des éléments indexicaux qui constituent, ou du moins éclairent, les conditions même de félicité desquelles dépend leur succès. En d'autres termes, la fragilité des énoncés performatifs est détournée par leur dénouement. La fragilité de l'autoproclamation textuelle est masquée par différentes stratégies défensives : constitution de l'autorité de l'auteur de l'énoncé performatif, légitimation des sources de cohésion textuelle et des pratiques herméneutiques, citationnalisme, temporalité, effacement perlocutoire (oublier ou ignorer la fragilité des actes performatifs et de leur réception, sauf dans les moments de crise). L'auteur se demande si l'omission renforce la puissance illocutoire du texte cible sur son histoire. Il suggère en outre qu'en tenant à rendre leurs vies aussi bibliques que possible, les fondamentalistes donnent une force performative à leur lecture des Écritures.